Perséphone "Phé" Archer n'arrive pas à surmonter la douleur liée à la perte de sa soeur aînée, Athéna, qui est décédée un an auparavant des suites d'un mal étrange. Et voilà qu'elle découvre que les nuits de la défunte étaient troublées par des cauchemars similaires à ceux qui l'assaillent depuis quelque temps. Des cauchemars liés au pensionnat Devenish, sis dans la petite ville de Shadow Hills, en Nouvelle-Angleterre. Dans l'espoir d'arriver à retrouver la paix d'esprit, Phé quitte Los Angeles et intègre l'établissement afin d'en percer les mystères. Ses recherches la conduisent rapidement à s'intéresser à une étrange épidémie ayant décimé la moitié de la ville en 1736. Comment expliquer que seuls les colons venus du Derbyshire aient survécu à cette maladie et que les descendants des survivants soient aujourd'hui dotés de facultés psychiques exceptionnelles? Et quel secret dissimule le séduisant Zach, qui dégage un électromagnétisme plus grand que la normale et exerce une attraction irrésistible non seulement sur tous les objets en métal, mais également sur Phé, qui l'a vu en rêve avant même de le rencontrer? Tandis qu'un étrange symbole antique apparaît sur sa hanche, l'héroïne mène une enquête qui en dérange plus d'un... [SDM] Un roman occulte dans la pure tradition du genre, qui vaut d'abord et avant tout pour son atmosphère mystérieuse et son décor bien planté, à savoir celui d'un pensionnat aux briques rouges, flanqué d'une forêt et d'un cimetière, sis dans une petite ville de la côte est américaine. Romance, paranormal, société secrète et prophétie tissent d'autre part le scénario plutôt classique, que viennent pimenter des références à la déesse Hécate ainsi que des mutations génétiques à l'origine de redoutables pouvoirs de manipulation mentale (que l'héroïne sera certainement amenée à contrer dans les tomes à venir). Une lecture facile, scindée en de courts chapitres qui lui insufflent beaucoup de rythme, et qui trouvera preneur auprès d'un jeune public à même d'occulter les facilités du scénario manquant parfois de crédibilité, de même que des personnages très typés. Soulignons qu'au contraire de ce qui est mentionné sur la quatrième de couverture, la soeur de Perséphone n'était pas sa jumelle, mais son aînée de deux ans. [SDM]