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Chargement... Platform (original 2001; édition 2004)par Michel Houellebecq (Auteur)
Information sur l'oeuvrePlateforme par Michel Houellebecq (2001)
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Inscrivez-vous à LibraryThing pour découvrir si vous aimerez ce livre Actuellement, il n'y a pas de discussions au sujet de ce livre. De l'exotisme et du pittoresque, du sexe et du fanatisme, tels sont les ingrédients (torrides et subversifs) de "Plateforme", dernier roman de Michel Houellebecq, probablement l'écrivain le plus controversé aujourd'hui… Michel est un employé du ministère de la Culture. Il vit simplement, au rythme des feuilletons et des jeux télé, des peep shows au sortir du boulot, des purées Mousseline dégluties machinalement… A la mort de son père, "un vieux con", il se décide pour un séjour en Thaïlande, en "voyage organisé" sous la houlette de Nouvelles Frontières. Accompagné par une galerie de "beaufs", armés du "Guide du routard", le narrateur visite les sites touristiques de Bangkok à Surat Thani, de Patong Beach à Koh Phi Phi, se livre au plaisir du body massage, quête les bars à putes, se lie avec Valérie. Ensemble, ils voyageront à Cuba, multipliant les expériences sexuelles, ici et là… Cinglant et drôle, rarement avare d'outrances (sexuelles), observateur attentif, sarcastique même, l'écrivain ne rate rien de son époque. Fable sur les voyages organisés, regard sur le tourisme sexuel et le "déploiement du monde", "Plateforme" aurait pu n'être qu'un exercice littéraire de dénonciation mise en scène par une sensibilité exacerbée. Si le texte connaît des longueurs, c'est aussi le juste portrait d'une société moyenne, peuplée d'individus moyens, parfois médiocres, avec ses paradis et ses enfers. --Céline Darne Un quadragénaire morne et sans relief, fonctionnaire au Ministère de la Culture, part en vacances en Thaïlande, là où règne le "paradis du tourisme sexuel". Il y rencontre Valérie, "executive woman" dans une société de tourisme mais femme aimante avec qui il se sent heureux. Si Plateforme n'est pas le meilleur livre de Michel Houellecq, il mérite néanmoins largement qu'on s'y attarde. Pour son regard acéré sur la société qui se délite et se consume dans l'insignifiance de la vie menée à consommer autrui, à travailler comme un aliéné, à tâcher d'éviter sottement le quotidien par des activités plus abrutissantes encore. L'activité touristique en prend ainsi plein son grade; le Guide du Routard et sa bien pensance avec. Bernard Maris, auteur d'un ouvrage intitulé Houellebecq économiste a entièrement raison lorsque qu'il pointe que tous les livres de Houellebecq parlent d'amour. C'est particulièrement frappant dans ce roman pour qui connaît l'univers de l'auteur. Un lecteur moins familier ou moins averti pourrait passer à côté de ce thème pourtant central, en raison notamment des nombreuses scènes de sexe décrites sans fard et sans aucune poésie, de son éternel cynisme, de sa crudité. La radiographie houellebecquienne de la société dans ce livre en fait presque plus un essai qu'un roman. Cette impression s'accroît par sa relative faiblesse stylistique et par ses personnages assez peu incarnés. C'est dans ses idées et dans ses analyses que réside l'intérêt du livre. Dans ses provocations, ses angles inattendus, sa rugosité, sa pétillance. Comme toujours, l'humour est présent, et souvent de manière assez féroce. Avec la mort au bout du chemin. Sur l'amour : Offrir son corps comme un objet agréable, donner gratuitement du plaisir : voilà ce que les Occidentaux ne savent plus faire. Ils ont complètement perdu le sens du don. Ils ont beau s'acharner, ils ne parviennent plus à ressentir le sexe comme naturel. Non seulement ils ont honte de leur propre corps, qui n'est pas à la hauteur des standards du porno, mais, pour les mêmes raisons, ils n'éprouvent plus aucune attirance pour le corps de l'autre. Il est impossible de faire l'amour sans un certain abandon, sans l'acceptation au moins temporaire d'un certain état de dépendance et de faiblesse. L'exaltation sentimentale et l'obsession sexuelle ont la même origine, toutes deux procèdent d'un oubli partiel de soi; ce n'est pas un domaine dans lequel on puisse se réaliser sans se perdre. Nous sommes devenus froids, rationnels, extrêmement conscients de notre existence individuelle et de nos droits; nous souhaitons éviter avant tout l'aliénation et la dépendance; en outre, nous sommes obsédés par la santé et par l'hygiène : ce ne sont vraiment pas des conditions idéales pour faire l'amour. Lorsque la vie amoureuse est terminée, c'est la vie dans son ensemble qui acquiert quelque chose d'un peu conventionnel et forcé. On maintient une forme humaine, des comportements habituels, une espèce de structure; mais le coeur, comme on dit, n'y est plus. On peut habiter le monde sans le comprendre, il suffit de pouvoir en obtenir de la nourriture, des caresses et de l'amour. Elle faisait partie de ces êtres qui sont capables de dédier leur vie au bonheur de quelqu'un, d'en faire très directement leur but. Ce phénomène est un mystère. En lui résident le bonheur, la simplicité et la joie; mais je ne sais toujours pas comment, ni pourquoi, il peut de produire. Et si je n'ai pas compris l'amour, à quoi me sert d'avoir compris le reste? Sur le "malheur de nos vies" : Vivre sans lecture c'est dangereux, il faut se contenter de la vie, ça peut amener à prendre des risques. La culture me paraissait une compensation nécessaire liée au malheur de nos vies. L'absence d'envie de vivre, hélas, ne suffit pas pour avoir envie de mourir. Vieillir, ce n'est déjà pas très drôle; mais vieillir seul, c'est pire que tout. Les gens se méfient des hommes seuls en vacances, à partir d'un certain âge : ils supposent chez eux beaucoup d'égoïsme et sans doute un peu de vice; je ne peux pas leur donner tort. L'absurdité : [...]...Omaha Beach [...] qui m'avait plutôt, à vrai dire, fait penser à une installation d'art contemporain. C'est dans le rapport à autrui qu'on prend conscience de soi; c'est bien ce qui rend le rapport à autrui insupportable. Moi-même, j'étais absolument incompétent dans le domaine de la production industrielle. J'étais parfaitement adapté à l'âge de l'information, c'est-à-dire à rien. Je me demande pourquoi Michel Houellebecp est si celebre... peut etre je n'ai pas su lire entre lignes... Il y a beaucoup de sexe dans ce livre, c'est expliqué avec tout sourtes des detailles. J'appellerai ca un livre porno hehehe, c'est la premiere fois qui j'ai des erections en lisant un livre. Et l'esprit du livre en general n'est pas tres heureux, a part de quand le personage principel a des relations sexuelles bien sur. Mais a la fin il ne paraitre pas tres content de sa vie. C’est mon premier livre de Houellebecq. J’avais bien sûr déjà entendu parler de cet auteur mais je n’avais pas encore parcouru ses lignes. Elles m’ont laissé perplexe, au point que j’ai du mal à formuler un avis. Le narrateur est un homme sans ambition qui se laisse vivre quasiment sans émotion, uniquement motivé par le sexe. Il part en voyage organisé en Thaïlande, où il rencontre une femme française. Elle travaille dur chez un voyagiste, mais, à la différence de son patron, le fait pour amasser suffisamment d’argent pour décrocher. Au travers de ce couple improbable et des autres personnages, l’auteur analyse et critique violemment les travers de notre société. Le cadre sup qui passe sa vie au travail, au point de perdre sa famille et ne sait même plus pourquoi il continue m’a semblé assez juste, par opposition au narrateur qui « fait le minimum » au ministère de la culture et vit sa vie misérable passivement. La solitude et l’individualisme de notre société occidentale sont mis en évidence. Émaillé de scènes de sexe explicites et de critiques au vitriol, le livre amène forcément à réfléchir, sans pour autant proposer de pistes. Je suis incapable de dire s’il m’a plu ou non, mais il ne peut pas laisser indifférent. Appartient à la série éditorialerororo (23395) Prix et récompensesListes notables
Après "l'homme sans qualités", "l'individu médiocre" et son nouveau voyage au bout de la nuit. Un roman sociologique centré sur divers aspects de la décadence en Europe et particulièrement dans le milieu petit-bourgeois parisien. L'auteur fustige avec talent, un mélange de nonchalance et de provocation (selon D. Rondeau), cet Occident inapte à l'amour, englué dans "l'égoïsme, le masochisme et la mort". Le héros, un anti-héros, travaille au ministère de la Culture, défend assez vaguement des idées qui peuvent paraître douteuses, et pratique le tourisme sexuel en Thaïlande. Mais une "belle romance" lui fera oublier les plaisirs frelatés, romance que viendra briser un attentat islamiste. [SDM] Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)813Literature English (North America) American fictionClassification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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Se reporter au compte rendu de Jean DÉSY
In: (2001). Compte rendu de [Fiction]. Nuit blanche, n° 85 (hiver 2001–2002), pp. 12-13.… ; (en ligne),
URL : https://id.erudit.org/iderudit/20618ac