Davantage qu’une suite ambitieuse, une pierre angulaire d’un univers en constante mutation qui se cherche un axe et un sens. Le cahier des charges semble d’abord trop lourd pour Johns qui s’embarrasse de livres dans le livre et d’annexes pas toujours pertinentes, histoire de coller au style complexe d’Alan Moore. Mais petit à petit, la structure de l’ensemble se fait jour, parvenant à créer des passerelles évidentes avec Crisis et les plus récents bouleversements du multivers. Un travail qui s’avère aussi fascinant que payant, parvient à échafauder des théories lumineuses tout en constituant un très héritage pour Watchmen. Ça manque de peu le chef-d’œuvre par une gestion de l’émotion un peu artificielle mais c’est un très grand album. ( )