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In the throes of the Second World War, young Meissner, a college student with dreams of becoming a scientist, is drafted into the German army and sent to the Eastern Front. But soon his regiment collapses in the face of the onslaught of the Red Army, hell-bent on revenge in its race to Berlin. Many decades later, now an old man reckoning with his past, Meissner pens a letter to his grandson explaining his actions, his guilt as a Nazi participator, and the difficulty of life after war. Found among his effects after his death, the letter is at once a thrilling story of adventure and a questing rumination on the moral ambiguity of war. In his years spent fighting the Russians and attempting afterward to survive the Gulag, Meissner recounts a life lived in perseverance and atonement. Wracked with shame--both for himself and for Germany--the grandfather explains his dark rationale, exults in the courage of others, and blurs the boundaries of right and wrong. We Germans complicates our most steadfast beliefs and seeks to account for the complicity of an entire country in the perpetration of heinous acts. In this breathless and page-turning story, Alexander Starritt also presents us with a deft exploration of the moral contradictions inherent in saving one's own life at the cost of the lives of others and asks whether we can ever truly atone.… (plus d'informations)
Je ne trouve donc rien à redire au concept de notre culpabilité collective ; simplement, il ne résonne pas en moi. L’idée que je sois coupable de choses que je n’ai jamais vues, et auxquelles je ne pouvais rien, ne me semble pas satisfaire aux normes de la justice naturelle. Ce que je sens en moi, par contre, c’est une honte inextirpable. (p. 69).
Chacun de nous se dit : Ce n’est pas moi qui ai fondé le parti nazi ; je n’ai déclaré la guerre à personne, moi, je n’ai envoyé personne dans les camps. Mais nous l’avons fait. (p. 124).
Nous, les Allemands, un titre qui pourrait paraître pompeux voire usurpé lorsque l’on sait qu’il a été écrit en anglais. Mais il serait faux de rester sur cette impression et de passer à côté de ce livre dont la lecture m’a emballée. L’usurpation, d’abord… Alexander Starritt est un auteur de langue anglaise, certes, mais avec une double nationalité, écossaise et allemande, comme le petit-fils du livre d’ailleurs, petit-fils qui reçoit une longue lettre posthume de son grand-père, ancien soldat allemand sur le front de l’Est pendant la seconde guerre mondiale. Nul doute qu’Alexander Starritt a mis beaucoup de lui-même et de son histoire personnelle dans ce roman. Le caractère pompeux, ensuite… Eh bien non, le titre reflète avec une grande exactitude ce que ce roman tente de faire et ce qu’il fait, à mon avis très bien. Car dans cette longue lettre qui est comme une confession, et au cours de laquelle le petit-fils se permet des inserts pour commenter certains passages, pour les préciser, ou pour les éclairer d’une lumière différente en racontant l’héritage de cette guerre pour sa génération (avec en plus la distance que lui donne sa double nationalité qui le place à la fois du côté des vainqueurs et du côté des vaincus, du côté des gentils et du côté des méchants), le grand-père, Meissner, raconte un épisode de la guerre, de sa guerre, celle du front de l’Est, une avancée victorieuse éclair puis un lent reflux de petites défaites en petites défaites. Cet épisode est peu glorieux, c’est le moins qu’on puisse dire, mais, au fond, au vu de toutes les horreurs perpétrées pendant les guerres et pensant cette guerre en particulier, c’est bien peu de choses. Mais le fait de raconter ses souvenirs est pour l’ancien soldat Meissner l’occasion de revisiter plus qu’un fait de guerre. Il se demande ce qu’il fait là, quelle est sa part de responsabilité dans tout cela. Ce à quoi il a participé directement et ce à quoi il n’a pas participé directement. Et c’est là que le titre prend tout son sens, dans ce va-et-vient entre responsabilité individuelle et responsabilité collective. Et comme si ce thème n’était pas assez complexe, Meissner, qui écrit une lettre qu’il sait posthume, s’interroge aussi sur la façon dont on peut continuer à vivre avec tout cela, en articulant encore une fois sa réflexion entre le niveau individuel et le niveau collectif. Il s’interroge sur ce qui reste, de la responsabilité, de la culpabilité ou de la honte.
C’est un texte extrêmement riche, donc, dont la lecture demande une certaine concentration, mais cette profusion de thèmes est très bien maîtrisée et à aucun moment je ne me suis sentie perdue dans cette lecture. Le livre est court (seulement 158 pages dans mon édition électronique), et donc particulièrement dense, mais c’est une lecture passionnante à chaque instant, et pour moi une très belle découverte de cette rentrée littéraire étrangère.
Un grand merci aux éditions Belfond pour m’avoir permis de lire ce livre, via netgalley.
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Wikipédia en anglais
Aucun
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In the throes of the Second World War, young Meissner, a college student with dreams of becoming a scientist, is drafted into the German army and sent to the Eastern Front. But soon his regiment collapses in the face of the onslaught of the Red Army, hell-bent on revenge in its race to Berlin. Many decades later, now an old man reckoning with his past, Meissner pens a letter to his grandson explaining his actions, his guilt as a Nazi participator, and the difficulty of life after war. Found among his effects after his death, the letter is at once a thrilling story of adventure and a questing rumination on the moral ambiguity of war. In his years spent fighting the Russians and attempting afterward to survive the Gulag, Meissner recounts a life lived in perseverance and atonement. Wracked with shame--both for himself and for Germany--the grandfather explains his dark rationale, exults in the courage of others, and blurs the boundaries of right and wrong. We Germans complicates our most steadfast beliefs and seeks to account for the complicity of an entire country in the perpetration of heinous acts. In this breathless and page-turning story, Alexander Starritt also presents us with a deft exploration of the moral contradictions inherent in saving one's own life at the cost of the lives of others and asks whether we can ever truly atone.
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Nous, les Allemands, un titre qui pourrait paraître pompeux voire usurpé lorsque l’on sait qu’il a été écrit en anglais. Mais il serait faux de rester sur cette impression et de passer à côté de ce livre dont la lecture m’a emballée. L’usurpation, d’abord… Alexander Starritt est un auteur de langue anglaise, certes, mais avec une double nationalité, écossaise et allemande, comme le petit-fils du livre d’ailleurs, petit-fils qui reçoit une longue lettre posthume de son grand-père, ancien soldat allemand sur le front de l’Est pendant la seconde guerre mondiale. Nul doute qu’Alexander Starritt a mis beaucoup de lui-même et de son histoire personnelle dans ce roman. Le caractère pompeux, ensuite… Eh bien non, le titre reflète avec une grande exactitude ce que ce roman tente de faire et ce qu’il fait, à mon avis très bien.
Car dans cette longue lettre qui est comme une confession, et au cours de laquelle le petit-fils se permet des inserts pour commenter certains passages, pour les préciser, ou pour les éclairer d’une lumière différente en racontant l’héritage de cette guerre pour sa génération (avec en plus la distance que lui donne sa double nationalité qui le place à la fois du côté des vainqueurs et du côté des vaincus, du côté des gentils et du côté des méchants), le grand-père, Meissner, raconte un épisode de la guerre, de sa guerre, celle du front de l’Est, une avancée victorieuse éclair puis un lent reflux de petites défaites en petites défaites. Cet épisode est peu glorieux, c’est le moins qu’on puisse dire, mais, au fond, au vu de toutes les horreurs perpétrées pendant les guerres et pensant cette guerre en particulier, c’est bien peu de choses.
Mais le fait de raconter ses souvenirs est pour l’ancien soldat Meissner l’occasion de revisiter plus qu’un fait de guerre. Il se demande ce qu’il fait là, quelle est sa part de responsabilité dans tout cela. Ce à quoi il a participé directement et ce à quoi il n’a pas participé directement. Et c’est là que le titre prend tout son sens, dans ce va-et-vient entre responsabilité individuelle et responsabilité collective.
Et comme si ce thème n’était pas assez complexe, Meissner, qui écrit une lettre qu’il sait posthume, s’interroge aussi sur la façon dont on peut continuer à vivre avec tout cela, en articulant encore une fois sa réflexion entre le niveau individuel et le niveau collectif. Il s’interroge sur ce qui reste, de la responsabilité, de la culpabilité ou de la honte.
C’est un texte extrêmement riche, donc, dont la lecture demande une certaine concentration, mais cette profusion de thèmes est très bien maîtrisée et à aucun moment je ne me suis sentie perdue dans cette lecture. Le livre est court (seulement 158 pages dans mon édition électronique), et donc particulièrement dense, mais c’est une lecture passionnante à chaque instant, et pour moi une très belle découverte de cette rentrée littéraire étrangère.
Un grand merci aux éditions Belfond pour m’avoir permis de lire ce livre, via netgalley.