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Chargement... La Philosophie antiquepar Pierre Vesperini
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Chacun croit savoir, pour l'avoir appris à l'école, ce qu'était la philosophie antique : la naissance de la Raison, avec la critique du mythe et de la religion ; l'invention de l'éthique, avec le « souci de soi » et les « exercices spirituels » ; et bien sûr une galerie de bustes blancs vénérables : Socrate, Platon, Aristote, etc.Pierre Vesperini propose de mettre en suspens ce « grand récit », et d'aller directement aux sources, en leur posant une question simple : qu'appelait-on philosophia dans l'Antiquité ? Tout d'un coup, le musée laisse place à un territoire luxuriant de couleurs et d'histoires, où le familier retrouve son étrangeté, où l'inconnu fait son entrée.L'histoire ici, loin de s'opposer à la philosophie, la déplace. Car en proposant une reconstitution de l'expérience antique de la philosophia, du « temps des sages » à la christianisation, l'auteur invite aussi à prendre conscience de ce qui a été perdu, pour inventer d'autres façons de concevoir le savoir et la pensée. Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Toujours quelques détails me chagrinent (certes le nominalisme en histoire de la philosophie induit des effets assez radicaux, pour autant je le trouve cesser d'être fécond quand il se voir poussé jusqu'à prétendre l'absence de philosophie en dehors du phylum greco-occidental ; et j'aurais pu penser qu'il y avait plus à dire des premiers sophoi que leur ancrage dans le religieux) mais ils sont en générale des effets et de la méthode et de la rupture en histoire de la philosophie, selon laquelle un autre récit que celui d'une essence de la philosophie se déployant dans l'histoire est possible.
Pour le coup, Pierre Vesperini retrace non l'histoire, largement imaginaire, d'un philosopher universel que les histoires de ce que philosopher put bien vouloir dire dans l'Antiquité. Et cela me rend bien plus intelligible la structure des tentatives et œuvres des Parménide, Platon, Aristote, and co, leur proximité incestueuse aux sophistes, le rôle socio-politique qu'a joué à Athènes sa turbulente aristocratie dans le processus. J'apprends au passage - c'est sans doute secret de polichinelle, mais rarement explosé dans un ouvrage accessible à un plus large public - que philosophein ne désigne pas nécessairement ce que Platon s'est approprié comme tel, que c'est largement répandu et célébré, serait-ce un ornement d'une aristocratie aussi raffinée que peu soucieuse au fond des institutions et des dieux.
Bref, c'est extrêmement vivifiant, au moins à ce stade. Me donne une vive envie de lire son Lucrèce. ( )