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Chargement... Nos viespar Marie-Hélène Lafon
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Appartient à la série éditorialeGallimard, Folio (6645) Prix et récompenses
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![]() GenresClassification décimale de Melvil (CDD)839.78Literature German and related languages Other Germanic literatures Swedish literature Swedish miscellanyClassification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:![]()
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Tout le texte est également un hommage aux expressions, sentences, mots fabriqués que les familles se transmettent et qui sont le reflet, la marque des histoires traversées par ces gens simples.
C'est aussi une belle réflexion sur les mots qui donnent sens, et la question de savoir si lorsque quelque chose ne peut pas avoir de mot existe t-il vraiment ?
"Cuirassée parce que la vie est difficile. Gordana n'a pas trente ans. Son corps sur l'adversité et la fatigue ancienne. Le monde lui résiste ; rien ne lui fut donné, ni à elle, ni à celles et ceux qui l'ont précédée, l'ont fabriquée et jetée là, en caisse quatre, aux Franprix du numéro 93 de la rue du Rendez-Vous dans le douzième arrondissement de Paris" (p15)
"Il y a comme ça des périodes ou les plaques tectoniques de nos vies se mettent en mouvement, où les coutures des jours craquent, où l'ordinaire sort de ses gonds ; ensuite le décor se recompose et on continue ; c'est plus ou moins grave, on en parle parfois à la télévision, à la radio, dans les journaux, ou ça ne sort pas du cercle de la famille, des amis et du voisinage ; ça survient, ça arrive, ça entre dans la cage du temps pour n'en plus ressortir" (p51)
"Il y a de la douceur dans les routines qui font passer le temps, les douleurs et la vie (..) les gestes du matin font entrer dans les jours, ils ordonnent le monde, ils manquent si quelque chose les empêche, on est dérangé, et ils sont plus que tous les autres difficiles à partager" (p60)
"Nous étions, je l'ai pensé plus tard, dans la pleine gloire de nos corps souples, et à la proue de nous-mêmes" (p111) (