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Chargement... El orden del dia (édition 2018)par Éric Vuillard (Auteur)
Information sur l'oeuvreL'ordre du jour par Eric Vuillard (Author)
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Inscrivez-vous à LibraryThing pour découvrir si vous aimerez ce livre Actuellement, il n'y a pas de discussions au sujet de ce livre. le chancelier Schuschnigg reçoit un ultimatum d’Adolf Hitler. Soit il retire son projet de plébiscite, soit l’Allemagne envahit l’Autriche. Toute discussion est exclue. Terminé le songe de la vertu, il faut maintenant essuyer son maquillage et ôter son costume. Quatre heures interminables passent. A quatorze heures, ayant foutu en l’air son déjeuner, Schuschnigg annule enfin le plébiscite. Ouf. Tout va pouvoir continuer comme avant : les promenades au bord du Danube, la musique classique, le babillage inconsistant, les pâtisseries de chez Demel ou Sacher. (p. 76, Chapitre 8, “Une journée au téléphone). J’avais dit qu’on ne m’y reprendrait plus. Les prix Goncourt ne sont pas faits pour moi, je le sais, et pourtant je n’ai pas résisté et j’ai fini par acheter ce livre et (ce qui est le but de l’achat) le lire. J’avais entendu un entretien avec Eric Vuillard sur RFI je crois peu avant de passer dans une librairie, et j’avais plutôt bien aimé ce qu’il avait à dire, alors pourquoi pas, je me suis laissée tenter. Mais une fois de plus je me suis fourvoyée. Eric Vuillard parle manifestement mieux qu’il n’écrit. J’ai apprécié de l’écouter, de le suivre dans son argumentation. Je n’ai pas retrouvé cela dans le livre, mais un style pédant, moralisateur. On peut juger les événements après que l’histoire en ait écrit la fin, mais il faut pour cela beaucoup de doigté, d’humilité, de recul pour éviter les contresens historiques. Il est facile de juger lorsque l’on connait le vainqueur (qui toujours est celui qui écrit l’histoire). Finalement, en écrivant à charge, en faisant de ces hommes des opportunistes intéressés uniquement par l’argent, des jouisseurs refusant de renoncer à leur train de vie, en en faisant des pleutres incapables de tenir tête à Hitler et sa clique, Eric Vuillard arrive à faire le contraire de ce qu’il se propose. On a envie de défendre ces hommes, ou tout du moins de les comprendre, de trouver leurs motivations, plutôt que de les accabler et d’en faire un ramassis de moins que rien. Non, ni le style ni le propos ne m’ont plus dans ce livre, que je n’ai fini que pour deux raisons. D’abord parce que j’ai espéré jusqu’à la fin que le propos se nuance et prenne de l’épaisseur. Ensuite parce qu’il est court. Ma critique toute à charge (elle a ainsi le même travers qu’Eric Vuillard, je suis à bonne école) sera elle aussi courte, puisqu’elle s’arrête ici. A priori, rien ne me portait vers le thème du dernier et très court livre d'Eric Vuillard, "l'Ordre du jour". Hormis l'excellent souvenir du "Chasseur" et de "Conquistadors". Cette petite farce, grave comme la réalité, s'ouvre et se referme sur une réunion de grands patrons venus livrer leur dîme au parti nazi, comme d'autres graves assemblées de patron livrent des subsides à d'autres puissants aujourd'hui. "Les mêmes visages raisonnables que de nos jours." Avec une ironie grinçante, Vuillard nous montre les marionnettes polies du pouvoir, ces gens veules et riches, qui le demeurent quoiqu'il arrive. L'ingénierie des médiocres, la maffia des basses manœuvres et le cirque du pouvoir. Simple et limpide. Avec la force de la langue de Vuillard pour sublimer le grand-guignol du monde, ces gens qui n'existent que pour voler, dépouiller et accabler ceux qui le leur permette.
...this is a thoroughly gripping and mesmerising work of black comedy and political disaster. It seems designed single-mindedly to remind us that, as it says, “Great catastrophes often creep up on us in tiny steps.” Prix et récompensesDistinctionsListes notables
"Ils étaient vingt-quatre, près des arbres morts de la rive, vingt-quatre pardessus noirs, marron ou cognac, vingt-quatre paires d'épaules rembourrées de laine, vingt-quatre costumes trois pièces, et le même nombre de pantalons à pinces avec un large ourlet. Les ombres pénétrèrent le grand vestibule du palais du président de l'Assemblée ; mais bientôt, il n'y aura plus d'Assemblée, il n'y aura plus de président, et, dans quelques années, il n'y aura même plus de Parlement, seulement un amas de décombres fumants."--Page 4 of cover. Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)843.914Literature French and related languages French fiction Modern Period 20th Century 1945-1999Classification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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Un récit faussement léger sur un sujet grave qui tente de (re)mettre des noms sur les responsabilités et les actes criminels, les compromissions, les gros profits, les infamies, les grosses merdes ou les petits complices misérables.
Et que sont-ils devenus, d’ailleurs? Eux et leurs sociétés (ces grasses personnes morales amorales)?
Un énorme prix Goncourt qui tient dans un tout petit livre. Indispensable ! ( )