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Chargement... Le Cri du sablierpar Chloé Delaume
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Appartient à la série éditorialeGallimard, Folio (3914) Prix et récompenses
Le r©?cit d'une tentative, © l'©Øge adulte, de r©?pondre au questionnement d'un enfant. En remontant le temps, © l'image d'un sablier qui ©?gr©·ne sa douleur, la narratrice dessine la figure centrale et traumatisante de son p©·re Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)843Literature French and related languages French fictionClassification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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Ce qui est assez fascinant dans ce témoignage, au-delà du caractère expérimental du texte qui ne ressemble à nul autre, c'est de voir à quel point les mots enferment et libèrent tour à tour Chloé Delaume. La description impressionniste et souvent floue de l'enfer vécu durant l'enfance crée un espace de suggestion sans pareil qui glace et stupéfait. Intéressants aussi, ces passages récurrents où un psychanalyste tente sans succès d'extraire et extirper des mots.
La référence au sable est là , elle aussi, obsédante. En référence au temps, celui de la clepsydre, au grain de sable qui va provoquer un drame de plus et peut-être le drame ultime, l'enlisement (l'incapacité de l'enfant à faire face à des adultes hostiles et tortionnaires), le désensablement par la parole.
Un livre difficile, tant par son sujet que par sa forme, indéniablement thérapeutique pour l'auteure dans lequel elle passe de l"enfant" au "je".
Extrait :
(p.46-47) : "Alors en ce matin le pourquoi s'échappa des gerçures retroussées. Elle était décidée à entendre et subir elle ne pensait même pas embarrasser le père. Le père sait toujours tout. Le sceptre sculpté laissa ses franges cuir ricocher. Le jouet patriarcal cessa vaste furie retomba au parquet laissant son onde de choc les lattes se hérissèrent dominos turgescents jusqu'à l'orée salon la mère tendit le cou puis rétracta retraite palpant l'air implosé. Pourquoi. Scanda l'enfant. Dis-moi ce que j'ai fait que je ne le fasse plus. Elle le suppliait presque. Car elle voulait bien faire autant que récession des zébrages de la foudre sur ses bras dénudés. Pourquoi. Le père s'agenouilla. Posa ses paumes étau ceignant la petite tête. Son nez toucha grumeleux le museau de l'enfant. Rétine contre rétine l'électrique commotion s'infiltra fiel glacé écarquillant pupille. Il laissa passer l'ange pour bien poser le ton. Un jour je vais te tuer : ça c'est en attendant." ( )