Pourquoi avez-vous choisi ce livre ?

Nan Goldin : guerrière et gorgone était une lecture de loisir. Je l’ai choisie pour son auteure, Martine Delvaux, dont j’ai aimé plusieurs romans et textes universitaires, et pour son sujet : la démarche artistique de la photographe américaine Nan Goldin. Cet essai biographique sur le travail de Goldin a cela d’unique qu’il est écrit selon un angle personnel, puisque l’auteure s’y questionne sur l’impact de Goldin sur sa propre démarche d’écriture, intégrant ainsi à l’ensemble certains segments autobiographiques. C’est une lecture qui m’a interpellé d’emblée par ce mélange de biographie de la photographe, d’autobiographie et de réflexion sur l’écriture.

Un aspect qui vous a plu :

Lire cet essai de Delvaux n’est pas si différent que lire l’un de ses romans, et cela tient à l’écriture qui fait le lien. Elle fend le propos comme un couteau, incisive, implacable et incroyablement juste. Elle fait que l’on traverse l’essai et les vies mêlées de Goldin et Delvaux comme le meilleur des romans. Pourtant ce qu’on y lit n’est pas toujours facile, mais il est possible de sentir en tout temps, derrière l’écriture, l’intérêt sincère et l’admiration que l’auteure porte au travail de Nan Goldin.

Un aspect qui vous a moins plu :

L’essai, pourtant court, est construit sur un réseau de répétitions. Des éléments clés de la démarche de Goldin sont répétés incessamment, ce qui peut devenir lassant. Des figures reviennent souvent exprimées dans les mêmes mots de fois en fois. Au fil de la lecture, le récit lucide et fluide de la vie de Goldin s’alourdit de ses redites fréquentes, jusqu’à presque s’écraser sous le cadre interprétatif qu’on lui impose. Tous les lexiques de l’Évangile, de la sainte, de l’amoureuse, du corps et de la famille sont épuisés et utilisés à l’excès.

L’objet numérique :

a. Fonctions liées à l’affichage et à l’annotation :

Pour faire la lecture de Nan Goldin, j’ai utilisé l’application Adobe Digital Editions. Celle-ci, parmi ses fonctionnalités, offre un mode plein écran et la possibilité de modifier la taille de la police entre six options allant de petite à ultra grande, ce qui altère la mise en page par la même occasion. Ainsi, la forme familière du codex peut disparaître pour laisser une page unique en défilement continu. Il est par contre impossible de changer la police de caractère, ni sa couleur. Une seule façon de tourner les pages est proposée, soit en cliquant sur les flèches situées de chaque côté d’une droite au bas de la fenêtre, où un curseur se déplace pour indiquer la progression de la lecture. Il est possible d’annoter le texte à l’aide de petites notes et de mettre des passages en surbrillance. Il est également possible d’apposer des signets pour marquer des pages importantes ou simplement le fil de notre lecture.

b. Fonctions hypertextuelles :

Un menu de navigation peut s’afficher sur le côté gauche de l’écran où figure une table de matières avec les différentes sections et chapitres du livre, il est ainsi possible de naviguer plus rapidement par ces renvois internes proposés par l’application. Un autre onglet de cette barre de navigation permet de se déplacer à travers tous les signets préalablement posés. La recherche en texte intégral est autorisée. Les seuls renvois extérieurs présents sont des liens vers le site web de l’éditeur et de l’organisme qui a effectué la conversion en EPUB.