Plutôt originale cette nouvelle à suspens (on ne dit pas polar, hein, je commence à m’y repérer, non ?), qui se passe entre Bornéo et Manhattan, entre penthouse de luxe et huttes dans les arbres. Choc des civilisations, entre hommes des bois cannibales au cerveau reptilien surdéveloppé (sic) et chirurgien renommé riche à ne plus savoir qu’en faire.
Mais cette nouvelle en fait un peu trop. Séparatistes musulmans, coupeurs de tête, et puis des histoires d’héritage selon nos belles coutumes occidentales, et pour couronner le tout, un bon coup de théâtre comme je les déteste, surtout dans les romans à suspens où cela ressemble trop à de la facilité (trop facile de tout renverser sans avoir permis au lecteur de comprendre les tenants et les aboutissants), avec un père incestueux…
Alors certes, la morale est belle, bien qu’un peu prévisible, les cannibales, ou en tout cas les sauvages, ne sont pas là où on le croit ; les riches ont toujours de vilains secrets à cacher, et tout et tout. Et j’ai été tenue en haleine, je ne le nie pas, mais la fin m’a déçue, m’amenant à jeter sur ma lecture un regard plutôt désabusé. Bon dépaysement donc, une lecture facile et captivante, mais le tout retombe un peu comme un soufflet qui a voulu trop embrasser et a mal étreint.