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Chargement... Devenir immortel, et puis mourirpar Eric Faye
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)843Literature French and related languages French fictionClassification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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Un texte magnifique, une écriture simple et efficace. Un petit bijou.
"La clarté de la lampe ne réveillait pas Andonia que je regardais dormir, car sa vue me redonnait le courage d'aller à la pêche au mot juste ; d'attendre à la surface calme de la page, que le bouchon s'enfonce, et alors tirer, lever la prise avant qu'elle ne regagane les eaux troubles" (L'Inachèvement)
"L'homme monté en gare de Tokyo à bord de l'hiraki de onze heures cinquante-neuf vient de partir insouciant, heureux de glisser à la surface de ce monde pour la première fois, jusqu'à Osaka où l'attend un congrès sur l'infiniment petit puisque tel est son métier, tout ce qu'on ne verra jamais à l'oeil nu pas plus que par l'oculaire d'un microscope, si puissant soit-il, en somme tout ce dont on soupçonne l'existence sans jamais en recueillir une preuve ; et il se dit souvent que saint Thomas aurait fait un piètre physicien des particules" (Le mur de Planck)
"Pendant ce temps le train coulisse à travers des banlieues qui sont constamment le début ou la fin des villes... Tunnel après tunnel, le train enchaîne le jour et la nuit dans un temps passé à la centrifugeuse. ... Entre les tunnels, les gares d'Amati, de Mishima et Numazu sont des lucarnes de ciel, des images subliminales, des trouées sur le Pacifique gris que l'homme surprend mais que sa rétine, trop brièvement impressionnée, ne fixe pas." (Le mur de Planck)
"Toujours la pluie interminable. Le ciel se vide de fleuves et de lacs à venir" (Le mur de Planck)
"Les jours du calendrier lui deviennent suspects. C'est la première fois qu'il y pense et pourtant, rien à faire, parmi eux s'en cache un qui sera son dernier, tôt ou tard, une année ou l'autre. Et ce jour il le traverse chaque année comme le fleuve des morts, depuis sa naissance, sans se douter qu'il est une sorte d'anniversaire à l'envers, un compte à rebours ; et chaque fois, il fait comme si de rien n'était, pauvre homme..." (Le mur de Planck)
"Le temps faisait mine de ne pas s'écouler.... Il aurait fallu concevoir un mode de conjugaison à part pour le définir et l'exprimer et on l'aurait appelé le présent en pente douce, ou bien le présent parfait, à l'exemple du présent perfect anglais. On aurait dit non plus les enfants grandissent mais les enfants vont grandissant. Les pages vont se tournant, les rides se creusant. Les hommes allaient glissant sur une patinoire à la déclivité imperceptible, persuadés d'avoir un destin." (Le mur de Planck)
"Non c'est des autres qu'il se mit à avoir peur indistinctement, des autres affairés à eux-mêmes, absorbés, envoûtés par la PME qu'était devenue leur petite vie" (Le mur de Planck)
"Un acouphène c'est l'infiniment petit d'une tonalité serinée par un passager clandestin, quelque part en lui... n'était-il pas () l'écho affaibli du cri qu'il avait poussé à la naissance ?... Si bien qu'il finit par se dire que loin d'être un fossile du cri primat, ce qu'il entendait était peut-être un signal d'alarme" (Le mur de Planck) ( )