Pour moi, l'histoire c'est : analyser le passé pour comprendre le présent et éclairer l'avenir. De tout temps, les pouvoirs en place ont cherché plutôt à raconter le passé pour justifier le présent et tracer l'avenir. François Reynaert déconstruit ces "histoires" et nous donne de nouvelles clés de lecture et de compréhension du passé. Il contextualise les évènements, ouvre de nouveau point de vue, nous interroge sur la perception que pouvaient avoir d'un même évènement les différents acteurs du moment.
Dans un style très simple, facile, interpellant le lecteur comme dans une conversation, François Reynaert nous ouvre l'esprit et le regard sur notre passé afin de mieux comprendre les temps présents et surtout déconstruire les discours manipulateurs de certains idéologues.
Un petit point négatif pour l'édition de poche, les cartes sont à peine lisibles. Malgré tout, livre passionnant qui permet de revisiter son histoire de France en se posant grâce à François Reynaert les bonnes interrogations. ( )

Moment très agréable. Ouvrage un peu dense par moment, mais bien documenté. Le dernier siècle est moins détaillé, mais cela n'est pas dérangeant, vu le détail pour les autres (et à juste titre pour des raisons de recul nécessaire). ( )

Le titre de ce gros pavé nous faisait craindre un énième pensum sur le mode repentant.

À la vérité, Nos ancêtres les Gaulois et autres fadaises se révèle un livre délicieux autant qu'instructif.

C'est l'Histoire comme nous l'aimons, avec le style en plus ; un style brillant qui nous permet d'avaler les 500 pages avec plus de facilité et autrement plus de bonheur qu'un exemplaire du Monde ou du Figaro.

L'auteur, François Reynaert, est un journaliste connu des lecteurs du Nouvel Observateur pour ses chroniques légères et bien enlevées. Il nous offre ici un festival de bulles de champagne avec, derrière la fluidité des mots, une solide culture historique, jamais arrogante et jamais prise en défaut.

Derrière les mots se dévoile un auteur plein d'empathie et d'amour pour la France. Il donne vie aux grands personnages du «roman national» et à d'autres moins connus, comme le vigneron juif Rachi (1040-1105), tout en les débarrassant de la poussière et des clichés hérités des manuels scolaires de la IIIe République.

Maintes fois, il nous met en garde contre le risque d'anachronisme, le péché mortel de l'historien qui nous amène à juger nos ancêtres avec nos «valeurs» d'aujourd'hui.