Prince Harry, Duke of Sussex

"Le Supléant" est un livre qui m'a boulversé !
J'ai adoré l'humour que déploie finement le Prince Harry, alors qu'il traverse des moments quasi épouvantables, dont personne ne peut imaginer les répercussions sur une psyché d'enfant !

L'auteur dénonce à la face du monde qui veut bien l'entendre, le crime odieux dont a été victime sa mère, Diana, sacrifiée sur l'autel de la "presse" dite à sensations. Ce livre est son exutoire, afin de tourner la page, et il y réussi merveilleusement bien.

Un mémoire qui raconte crument la vérité, la chasse à l'homme dont il fut victime lui-aussi, avec sa famille, mais aussi la tendre complicité d'avec ses aieules, dont la Reine elle-même.

Ses nombreux griefs sont adoucis par des phrases ironiques, amusantes, épiques, qui détendent le lecteur, car sinon, le ton aurait été cinglant et cruel.

J'ai beaucoup apprécié le récit de sa vie, avec parfois, les larmes aux yeux, je l'avoue volontiers.

Le plus insensé pour moi, fut de la façon où sa propre famille, à savoir son père tant aimé et son frère ainé William, alors qu'ils lui ont tourné purement et simplement le dos, pensant sans doute, que Harry devenait trop encombrant et "ingérable"...

Pathétique figure de la Monarchie Britannique que d'exiger le respect de "la Famille Royale", l'allégeance inconditionnelle à la Reine, taire ses propres désirs sous prétexte que l'on est que le cadet, s'effacer en toutes circonstances, ne rien posséder mais demander constamment l'avis à "la famille", et par dessus-tout, être la cible humiliée des récits déformés écrits de la presse à scandale, sans compter le harcèlement incessant, brutal, ignoble, et la déloyauté de ses proches, vendus aux plus offrant... L'exil était sa seule option, viable, pour lui et ses proches.

L'abandon qu'il ressent, une seconde fois, après le deuil de sa mère, est palpable, déchirant, et détonne froidement avec le climat se ses jeunes années où il fut davantage protégé.

La Couronne Britannique ; une épine de ronces sanglantes où sauver les apparences est le seul critère à ne jamais déroger, qu'importe l'eternelle souffrance de leurs pairs.… (plus d'informations)