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Les Onze

par Pierre Michon

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20631133,149 (3.14)40
In The Eleven, Michon lets us into the world of Corentin, a painter shaped by--and who eventually shapes--history. Brought up among provincial aristocracy to become a favorite of Parisian society--his paintings are commissioned by Louis XV's mistress--Corentin's career rides the Tides of the French Revolution. His masterpiece, "The Eleven," is an enigmatic Last Supper, representing the eleven members of the Committee of Public Safety (including Robespierre and Saint Just) during the Reign of Terror. Corentin and company, his work of art, and the historical tableau of the French Revolution come to life in dazzling, even painterly, detail. A potent blend of fact and fiction, The Eleven is a beautifully written, astute meditation on the nature of history itself and the artist's role in it.… (plus d'informations)
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5 sur 5
Une réflexion historique, un échafaudage littéraire qui tiennent tout entiers sur l'évocation d'un tableau imaginaire. Style superbe, souvent proche de la prose poétique. Belles descriptions de Combleux et de son canal. Puissante évocation de la Révolution. ( )
1 voter vivi_brindherbe | Dec 21, 2014 |
Une fois refermé ce court roman ma première réaction a été : quel style remarquable!
Un style impressionnant au service d'une histoire impressionnante. Le narrateur se trouve au musée du Louvre, dans une salle du pavillon de Flore à l'extrémité de l'aile du musée du Louvre, où il nous fait découvrir en s'adressant à un personnage anonyme l'unique oeuvre présente dans la salle :le tableau dit "Les Onze". de François-Elie Corentin. Immense toile de 4m sur 3m représentant le Comité du salut public en 1794. Il nous raconte l'histoire de ce tableau, son auteur. Il nous apprend ce que d'autres ont pu y lire et y voir notamment Michelet qui décrit ce tableau dans son histoire de la révolution française. Le tableau est pour le narrateur une métaphore de l'histoire et la représentation des forces et des puissances qui gouvernent le monde depuis la nuit des temps et que les artistes ont tenté de représenter aux travers des siècles. L'histoire des ancêtres du peintre qui ont réussi leur vie sur la misère et l'exploitation des hommes, soit dans la construction d'un canal par les ouvriers-esclaves Limousin, soit par la vente à ces mêmes ouvriers d'une piquette, la vie même du peintre, symboliser par son aspect physique ou la manipulation de l'amour que lui portent les deux femmes, sa mère et sa grand-mère, qui l'entourent, la vie des membres du comité du salut public tous à une exception près ayant des vélléités de littérature et tous ayant du sang sur les mains par la répression et les massacres lors des années de la révolution française, toutes ces vies qui font l'histoire illustrent aux yeux du narrateur ce que nous sommes : des êtres ballotés par des puissances tyranniques ou divines... et que toute beauté, tout progrès se créé sur le malheur et la misère.
"... car les réussites sociales qu'on attribue aux seuls mérite et travail dans ce temps comme dans le nôtre, procèdent d'infiniment plus de scélératesse..." (p36 Ed Folio)
"...car Dieu est un chien et quand on est infime, on ne grandit qu'en marchant sur plus infime"
" Il se dit avec une sorte de joie que le zèle compatissant pour les malheureux et la plaine des Brotteaux, la table hospitalière et la lande de Macbeth, la main tendue et le meurtre, nivôse et avril, c'est dans le même homme. (..). Il se dit encore que tout homme est près à tout. Que onze hommes sont près à onze fois tout. Que cela peut se peindre." (p114 Ed Folio)
C'est le premier roman que je lis de Pierre Michon et je reste sur une impression assez équivoque. Par moment j'ai été emporté par l'histoire et le style, notamment lorsqu'il décrit, il imagine les conditions de construction du canal le long de la Loire, ou bien lorsqu'il décrit le tableau. Mais à d'autre moment le style m'a bloqué en me donnant le sentiment que l'auteur forçait le trait à trop vouloir utiliser des termes très peu usités et à les faire tourner en boucle au fil des pages comme par exemple : anacréon. Néanmoins ce style particulier a au moins le mérite de nous faire découvrir du vocabulaire et d'ouvrir le dictionnaire.
Malgré ces remarques sur le style, ce court roman m'a impressionné par sa densité, ses multiples références picturales et artistiques et surtout par le fait que Pierre Michon arrive à rendre crédible l'histoire de ce tableau et de son auteur. ( )
  folivier | Oct 11, 2012 |
La semaine dernière, j’étais à Paris. J’avais pendant ce week end prévu de lire. J’aime bien lire à la terrasse des cafés parisiens, surtout quand il fait beau. Je n’ai pas fait que lire. Comme le chasse clou, je suis allé voir la magnifique exposition sur Chirico. Il parle d’images, et de livres d’ailleurs, bien mieux que moi, je vous conseille d’aller voir son post sur sa journée avec ce grand peintre.

Après l’exposition, je suis allé au jardin du luxembourg. Je voulais écouter un concert en plein air, en attendant, je sors un livre: Les Onze de Pierre Michon. Je ne l’ai pas lâché, je l’ai lu d’une traite. L’écriture est belle, une langue exceptionnellement belle, rien que pour la beauté des mots, des phrases de Michon, il faut lire cet ouvrage. Chaque phrase est construite, chaque mot taillé, calibré comme un diamant qui s’enchasse à merveille dans l’or de la phrase. Du très bel ouvrage. Rien que pour le style, lisez le.

En dehors de la beauté de l’écriture, la construction du livre, de l’intrigue est formidable. Je connais ce tableau, Corentin est un grand peintre français, c’est sur. Il n’y a pas de doute, ce tableau est le plus grand chef d’oeuvre de la peinture française. Le comité de salut publique en majesté, protecteur de la révolution, taillant dans le vif, pour protéger la république, la créer et la sauver. Ce sera un échec puisqu’après dix ans la révolution française accouchera d’un dictateur.

La structure du livre est simple d’un côté la vie de Corentin et de l’autre l’histoire de la commande d’un chef d’oeuvre tellement grand qu’il est irréel. Pour l’aider à nous faire comprendre l’importance du tableau, Michon fait appel à la figure tutélaire de l’histoire française, Michelet. Amusant ce choix de Michelet, pas tant comme créateur du roman national et de mythes républicains, mais pour l’écho entre la vie personnelle de ce grand écrivain obsédé par l’intimité de sa femme, et l’éducation dans les jupes de sa mère et de sa grand mère du jeune Corentin, il y a un vertige qui m’a saisi.

La première partie, vous entraîne avec ces limousins, durs au mal, esclaves blancs. Michon a une réflexion passionnante sur le désir. Construire un canal, creuser un sillon acquiert un pouvoir érotique. Il m’a ouvert un champs de réflexion sur l’envie sexuelle que je n’avais jamais soupçonné. Comment la trace laissée par nos ancêtres nous poursuit sans fin.

La deuxième partie, c’est le complot, c’est génial. C’est un polar, un polar avec une réflexion sur le sens de la terreur. J’avoue que la révolution française ne m’intéresse pas, en fait ne m’intéressait pas. J’ai, du coup, dans la foulée, lu “La révolution française”, un librio de Jean Schiappa , pour mieux comprendre la subtilité de l’intrigue et l’ironie de l’histoire. Après le librio, je vais devoir passer à plus épais. Je n’avais pas saisi qu’en ces quelques années beaucoup de conflits de notre histoire politique se sont figés. La situation du royaume de France et de la France actuelle sont assez proches.

Michon décrit cette oeuvre de Corentin, il vous explique où elle est au Louvre et vous n’avez qu’une envie la voir. En fait à la fin du livre, vous voyez le tableau, la description est tellement forte que vous le voyez le chef d’oeuvre.

J’ai trainé ma femme au Louvre en quête de ce tableau. J’ai découvert la galerie de la peinture française, galerie peu fréquentée, même le samedi après midi. J’ai vu un immense peintre et un tableau superbe, Champaigne et son Apparition de saint Gervais et de saint Protais à saint Ambroise. Le tableau est splendide, immense, vous avez l’impression que les saints vont sortir du tableau, c’est magnifique.
Je me suis régalé à parcourir ces salles peu courues, à voir ces tableaux. Bien évidement point de Onze. Mais en parcourant les salles, avec en tête la description de Michon, j’ai raffiné ma vision du tableau. J’ai vu ce tableau, je vous assure, je le vois dans ma tête et c’est bien suffisant pour moi.

Ce livre vous l’avez compris est un livre sur la puissance de la littérature. C’est une démonstration magistrale de la force de l’écrit quand il est amené à ce niveau. Rien ne peut égaler le pouvoir des mots, Michon nous le rappelle et d’une façon qui me laisse pantois. M. Michon, merci, vous êtes un immense écrivain.

Lisez ce livre c’est une expérience unique, la littérature à encore quelque chose à nous dire, à nous apprendre. C’est beau, ludique, riche, le meilleur livre de l’année.

Bonne lecture et surtout ne lâchez rien. ( )
1 voter PUautomne | Dec 17, 2010 |
Un des protagonistes du drame, pour paraphraser la quatrième de couverture, est la langue française. Dans cet ouvrage couronné par l'académie fondée par Richelieu, il semble que les quarante immortels aient été attirés par les onze révolutionnaires plutôt que par les phrases alambiquées de l'auteur. Ne doutons pas un instant de la qualité littéraire déployée par Pierre Michon. il connaît son français et son vocabulaire. Il est amoureux fou des virgules, porte un culte sans vergogne aux point-virgules, mais est un père bien indigne pour ces enfants perdus que sont les points. Par le Diable, pour décrire cette époque tourmentée où le Rasoir National raccourcissait les corps et les idées, pourquoi lui-même n'a-t-il pas employé des phrases courtes ? Je n'ai pas poursuivi ce livre au-delà de la 33ème page (3x11). Qu'on juge sur pièce sur les seules pages 32 et 33 :

"Le corsage de Suzanne s'emplit et la petite reine frileuse s'en apeura presque autant que sa mère ; elles ne pensaient qu'à cette peur l'une et l'autre, mais pour s'en distraire elles s'occupaient à autre chose, aux passe-temps bénins concédés aux femmes de cette époque, tapisserie et poésie ; et à ce qu'on dit elles ne sortaient guère, quelle que fut leur relative fortune à toutes les deux, c'est-à-dire celle du huguenot apostat, non pas qu'elles fussent avares ni d'aucune façon thésauriseuses, mais de l'or elles ne savaient que faire, avaient seulement placé tout cela en vignes et en bateaux à la mort du vieux et laissaient gérer, naviguer, fleurir, ayant entre elles un tout autre trésor, de don, d'amour partagé et heureux, mais étouffant comme le sont toujours les trésors, appelant de tout leur éclat la perte".

Une seule phrase. 136 mots, 2 point-virgules, 15 virgules. Reprenez votre respiration, on y retourne. Phrase suivante :

"Suzanne ne sortait guère, car elle était de porcelaine, sinon avec sa mère les beaux matins le long des levées, ou dans de pauvres sociétés orléanaises un peu ternes, un peu dévotes, un peu littéraires, avec des abbés sans panache et de doux anacréons de la province, mais avec aussi des amies rieuses comme elles le sont en tout lieu, laissant apparaître vraiment le lys et les roses avec des éclats de rire, partout au monde du moment qu'il y a deux filles ensembles".

Une seule phrase. 84 mots, 9 virgules. Pas encore achevé ? Attendez la salve suivante :

"Car je suis sûr qu'en dépit de ce que j'ai dit, la vie étriquée, les ternes sociétés, les abbés cacochymes à tabatière de buis, l'apeurement de sa mère et s'y conformant comme un jumeau à son jumeau, comme un des seins qui lui poussait se conformait à l'autre, en dépit de cela je suis sûr qu'elle ne s'ennuyait aucunement, qu'elle était bonne et gaie, bonne parce que gaie, qu'elle aimait le petit perron, la petite fortune, la vie petite et pleine, et l'espoir pesant comme un ciel au printemps ; car elle était une reine : c'est-à-dire quelqu'un à qui depuis sa naissance l'amour exclusif n'a jamais failli, et quand on a eu cela tout peut arriver, le ciel et l'espoir peuvent s'écrouler, on peut se perdre dans mille forêts, voir mille fois son cœur sorti de sa poitrine et foulé, la joie est toujours là, dessous, au moindre appel elle va bondir, elle reste là et attend, invincible, éclipsée seulement parfois, mais vivante, éternelle comme on disait quand ce mot avait un sens."

Une seule phrase. 182 mots, 1 point-virgule, 23 virgules.

On peut me reprocher que je tiens là une comptabilité indigne de l'élan artistique et que l'auteur ne peut entrer dans ces considérations grossières d'épicier quand il s'agit de l'essence de son art. J'entends bien mais là, j'ai dû me déclarer vaincu par asphyxie, ce que n'ont pas été les immortels du quai de Conti. Normal, ils sont immortels. ( )
1 voter Veilleur_de_nuit | May 21, 2010 |
Le genre de livre qui me tombe des mains. Je ne vois pas du tout où l'auteur veut en venir, sans doute mon inculture est-elle grande. Certains mots ou expressions reviennent comme des refrains : anacréontique (comment vous ne savez pas ce que cela veut dire ?), les Limousins, la Loire, Dieu est un chien... Bref, j'ai eu beaucoup de mal à en venir à bout, heureusement il ne fait que 137 pages, alors en tournant les pages assez rapidement...
Si quelqu'un peut m'éclairer sur le sens et la portée de cette oeuvre, je lui en saurai gré... et si vous êtes aussi peu réceptifs que moi, prévenez moi aussi, je me sentirai moins seul. ( )
  vie-tranquille | Mar 13, 2010 |
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Nom de l'auteurRôleType d'auteurŒuvre ?Statut
Pierre Michonauteur principaltoutes les éditionscalculé
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It is a great pleasure to take up residence in numbers. - Baudelaire
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Premiers mots
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He was not tall, unobtrusive, but he held your attention with his feverish silence, his dark cheer, his alternately arrogant and oblique manner--- grim, as they said.
Citations
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"The Eleven is not a painting of History, it is History."
Derniers mots
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LCC canonique

Références à cette œuvre sur des ressources externes.

Wikipédia en anglais

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In The Eleven, Michon lets us into the world of Corentin, a painter shaped by--and who eventually shapes--history. Brought up among provincial aristocracy to become a favorite of Parisian society--his paintings are commissioned by Louis XV's mistress--Corentin's career rides the Tides of the French Revolution. His masterpiece, "The Eleven," is an enigmatic Last Supper, representing the eleven members of the Committee of Public Safety (including Robespierre and Saint Just) during the Reign of Terror. Corentin and company, his work of art, and the historical tableau of the French Revolution come to life in dazzling, even painterly, detail. A potent blend of fact and fiction, The Eleven is a beautifully written, astute meditation on the nature of history itself and the artist's role in it.

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Description du livre
Résumé sous forme de haïku

Critiques des anciens de LibraryThing en avant-première

Le livre The Eleven de Pierre Michon était disponible sur LibraryThing Early Reviewers.

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