> Counet Jean-Michel. Maurice de Gandillac, Genèses de la Modernité. De la «Cité de Dieu» à la «Nouvelle Atlantide», 1992.
In: Revue théologique de Louvain, 26ᵉ année, fasc. 2, 1995. p. 238. … ; (en ligne),
URL : https://www.persee.fr/doc/thlou_0080-2654_1995_num_26_2_2761_t1_0238_0000_2

> GENÈSE DE LA MODERNITÉ, De la “Cité de Dieu” à la “Nouvelle Atlantide”, de Maurice de Gandillac. — Alors que la “modernité” est déjà rejetée dans le passé par les “postmodernes”, Maurice de Gandillac parcourt l’histoire des modernités successives ou des “Renaissances” qui se sont affirmées en Europe depuis l’Antiquité. De la Cité de Dieu de saint Augustin à La Nouvelle Atlantide de Francis Bacon, conjointe ici à La Cité du Soleil de Campanella, ce sont les fondements contractuels et consensuels de la société qui sont soumis à une réflexion qui ne craint pas d’innover. Par cet ouvrage d’une grande érudition, mais très accessible, l’auteur narre une histoire de l’Europe méconnue quoiqu’elle en soit le fond culturel, celui de ses rêves les plus nobles, mais aussi les plus démesurés. Les grandes visions du monde, de l’“homme politique” et d’un devenir harmonieux de l’humanité, furent décrites bien avant les espoirs de nos modernes institutions par de rares visionnaires et utopistes, dont l’auteur nous présente les oeuvres. Ce livre monumental regroupe des « textes concernant tous la genèse de “notre patrie” européenne, objet présentement de tant de soins et de si vives inquiétudes, agrégat aux frontières indécises de populations d’origine et de sensibilité variées, dont l’unité culturelle, il faut en convenir, fut mieux assurée qu’aujourd’hui (malgré tant de superficielles uniformisations) en des temps où une langue commune favorisait la communication des idées et où les valeurs dominantes, pour contestables qu’elles puissent paraître, étaient moins liées à des slogans publicitaires. » nous dit l’auteur avec une pointe d’ironie. Ed. Cerf, 1992 - 665 p.
—3e millénaire, (27), Printemps 1993