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Chargement... L'Homme à l'affût (1958)par Julio Cortázar
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)468Language Spanish UsageClassification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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Je l’ai lu d’une traite dans le train. C'’est un instantané d’une époque du jazz, l’épopée du bebop et la naissance du cool. Le héros est un critique de jazz. Il narre sa relation complexe avec son héros, le saxophoniste (charlie parker ?) Johny carter. Il décrit dans ce court texte, l’ambiance folle de saint germain quand paris était la deuxième terre des jazzmen. En dehors de cet intérêt ethnographique pour la musique la plus inspiré du XXé siécle, c’est l’histoire d’une folie et des liens entre cette dernière et le génie. Johny est fou, il y a peu de doute. La schizophrénie est le diagnostic le plus probable et pour tenter de guérir, ou plutôt de moins souffrir, il joue, il court après… Quoi? Le sait il ? Il fume et il boit et il se drogue et il pleure et il retourne à la hampe pour souffler son angoisse, son desespoir, la liberté, la joie de la lumière entre apperçu déchirant le voile de la folie.
Le talent de Cortazar est de retranscrire l’étrangeté toujours inquiétante du malade mental en terme intelligible. Le fou et sa folie est toléré parce qu’il est un monstre musical, le plus grand altiste de tous les temps. La description des temporalités est particulièrement intéressante, un quart d’heure de johny, c’est 1 minute 30 de notre temps. C’est bien vu. Appliqué à la musique et en particulier à celle d’un saxophoniste comme John Coltrane, on comprend mieux l’urgence du son et la quantité de notes accumulé pour nous faire pénétrer dans son temps. Si le temps de johny ne fait que se dilater, je suis certain que pour d’autres le temps se contracte horriblement.
Il n’y a rien de plus angoissant que de vivre dans le même lieu avec des minutes de longueurs différentes. C’est pour moi une explication des tensions à l’hopital entre les différents soignants et entre les soignants et les malades. C’est une autre histoire que je détaillerai peut être un jour, quand j’aurai le temps…
Un très beau texte sur la folie et sur notre intolérance à la folie, sur le milieu du jazz qui a broyé tant d’hommes. Musique naît des chants (champs) de coton, se nourrissant de la chair noire, parfois blanche, des musiciens. Il reste la musique géniale de ces fous du jazz et des histoires belle, émouvantes et tristes de ces hommes se heurtant au mur du son, en quête de la note, bleue de préférence. ( )