> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Pelt-Le-tour-du-monde-dun-ecologiste/176920
> BAnQ (Relations, janv. 1991) : https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2507766

> LE TOUR DU MONDE D'UN ÉCOLOGISTE, de Jean-Marie Pelt. — Ce livre de Jean-Marie Pelt il faut en parler... L’écologiste fait le tour du monde. Il va de désastres en désastres : Tchernobyl, les pluies acides, la méditerranée assassinée, l’Égypte ruinée par le barrage d’Assouan, les ordures qui envahissent les campagnes, etc...
Ce que l’homme a fait, peut-il le défaire ? Plus juste serait de dire : « ce que l’homme a défait, peut-il le refaire ? ».
Jean-Marie Pelt semble lui faire confiance. Il pense que nous sommes au temps ou la dépollution est encore possible. Une bonne gestion devrait, selon lui, réparer le mal en inversant le système. Cependant, dit-il, les suicides, la consommation des tranquillisants, les cancers, les dépressions nerveuses augmentent. L’homme est atteint non seulement dans son corps, mais dans son psychisme. Si le dépollueur est lui-même pollué, qui trouvera la solution ?
Qui est à l’origine de ce mal sinon l’homme ? On se demande : ce mal était-il dans la science ou a-t-il été utilisé contre sa vocation, trahie par la technique, détournée à des fins mercantiles ? Il y a de la déesse raison dans cette catastrophe ; il y a Descartes et l’objectivité au nom de laquelle nous nous penchons sur un univers qui nous est étranger. Faut-il cesser de demander aux scientifiques le pourquoi de la vie et questionner l’homme poétique ? La pollution c’est précisément la destruction de l’homme poétique. Comment le ressusciter quand on n’en connaît même plus la signification ?
Ici se pose une question qui semble être fondamentale, vitale : on s’étonne que devant un danger de cette taille les intellectuels s’occupent encore de la post-modernité c’est-à-dire de la continuation de l’errance, au lieu de chercher un homme nouveau avec des mots nouveaux, des visions nouvelles pour qu’un monde nouveau se dresse et soit capable de faire obstacle au vieux moderne qui est devenu un cauchemar que l’on ne sait dissoudre. On peut s’étonner que tout ne soit pas remis en question, car la pollution est le résultat d’un tout : de l’art, de la politique, des valeurs sociales, économiques, de la santé, de l’objectivité. On s’étonne que les certitudes de base ne soient pas ébranlées, qu’au lieu de parler de gestion on ne parle pas de révolution. Ed. Fayard, 1990 - 488 p.
—3e millénaire, (17), Automne 1990

> LE TOUR DU MONDE D'UN ÉCOLOGISTE, de Jean-Marie Pelt. — Dans la même veine écologiste et dénonciatrice, Jean-Marie Pelt nous invite à un tour du monde, de ses beautés menacées et de ses laideurs bien réelles. Il s’agit d’un livre bien écrit et captivant, qui nous offre un très beau panorama de l’état de la planète. Ici non plus, les solutions ne se bousculent pas, mais dans le genre l’ouvrage reste intéressant. Le style « récit de voyage » le rend plus accessible, plus facile et agréable à lire que l'Etat du monde publié par le World Watch Institute. Ed. Fayard, Paris, 1990, 488 pages, ISBN 2-213-02493-6. Librairie Arthème.
—Québec science, 1990, Septembre