Cliquer sur une vignette pour aller sur Google Books.
Chargement... Histoire de ma vie (1855)par George SAND
Chargement...
Inscrivez-vous à LibraryThing pour découvrir si vous aimerez ce livre Actuellement, il n'y a pas de discussions au sujet de ce livre. À 42 ans, en avril 1847. George Sand commence Histoire de ma vie dont la rédaction prendra huit ans. Somme méconnue. cet incontestable chef-d’oeuvre raconte comment Aurore Dupin est devenue écrivain sous le nom de George Sand. Mais il se présente aussi comme une quête des origines d’une modernité exceptionnelle. Sand rappelle qu'elle est arrière-petite-fille du maréchal de Saxe par son père et fille du peuple par sa mère. Avec une rare lucidité, elle analyse le « devenir soi » d'un caractère, rappelle sa petite enfance à Nohant, les conflits familiaux qui la déchirent, les tensions qui hantent une famille brisée par la mort du père, la grande mélancolie qui s’ensuit jusqu’à sa tentative de suicide à 17 ans. Si elle évoque admirablement le passé, Sand sait aussi dire le présent et l’avenir : elle expose ses vues sur le devenir de la société, le rôle de la religion, la condition des femmes. Histoire de ma vie reste un modèle de vivacité et de courage, de franchise et de détermination. George Sand fonde un genre : l’autobiographie au féminin, « Être artiste ! oui, je l’avais voulu, non seulement pour sortir de la geôle matérielle où la propriété, grande ou petite, nous enferme dans un cercle d’odieuses petites préoccupations ; pour m’isoler du contrôle de l’opinion en ce qu’elle a d’étroit, de bête, d’égoïste, de lâche, de provincial ; pour vivre en dehors des préjugés du monde en ce qu’ils ont de faux, de suranné, d’orgueilleux, de cruel, d’impie et de stupide mais encore, et avant tout, pour me réconcilier avec moi-même... » aucune critique | ajouter une critique
Prix et récompenses
Ce livre historique peut contenir de nombreuses coquilles et du texte manquant. Les acheteurs peuvent generalement telecharger une copie gratuite scannee du livre original (sans les coquilles) aupres de l'editeur. Non reference. Non illustre. 1855 edition. Extrait: ...elle vivait, elle aimait, elle souffrait toujours. Tout etait passion chez elle, la maternite, l'art, l'amitie, ledevoument, l'indignation, l'aspiration religieuse, et comme elle ne savait et ne voulait rien moderer, rien refouler, son existence etait d'une plenitude effrayante, d'une agitation au-dessus des forces humaines. Il est etrange que je me sois attachee longtemps et toujours a cette nature poignante qui agissait sur moi, non pas d'une maniere funeste (Marie Dorval aimait trop le beau et le grand pour ne pas vous y rattacher, meme dans ses heures de desespoir), mais qui me communiquait ses abattements, sans pouvoir me communiquer ses renouvellements soudains et vraiment merveilleux. J'ai toujours cherche les ames sereines, ayant besoin de leur patience et desirant l'appui de leur sagesse. Avec Marie Dorval j'avais un role tout oppose, celui de la calmer et de la persuader, et ce role m'etait bien difficile, surtout a l'epoque ou, troublee et effrayee de la vie jusqu'a la desesperance, je ne trouvais rien de consolant a lui dire qui nefut dementi en moi par une souffrance moins expansive, mais aussi profonde que les siennes. Et pourtant ce n'etait pas par devoir seulement que j'ecoutais sans me lasser sa plainte passionnee et incessante contre Dieu et les hommes. Ce n'etait pas seulement le devoument de l'amitie qui m'enchainait au spectacle de ses tortures; j'y trouvais un charme etrange, et dans ma pitie it y avait un respect profond pour ces tresors de douleur qui... Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
Discussion en coursAucunCouvertures populaires
Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)843.7Literature French and related languages French fiction Constitutional monarchy 1815–48Classification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
Est-ce vous ?Devenez un(e) auteur LibraryThing. |
Aurore devient George, une femme artiste habillée en homme -elle explique dans ces mémoires qu'elle a fait ce choix pour des raisons pécuniaires- qui peine à être reconnue par nombre de ses pairs.
Avec grand plaisir, on vient à croiser dans ce récit autobiographique Balzac, Delacroix, Stendhal, Sainte Beuve et bien sûr Chopin (parmi d'autres) à travers des portraits vivants issus du quotidien, dictés par le souffle et le charme des moments passés en leur compagnie. Seul Stendhal sort égratigné de ces portraits (la bienveillance de George Sand est réellement à l'œuvre partout ailleurs), allant jusqu'à être décrit comme un homme qui écrit mal!
Delacroix a droit à des égards bien plus grands : "Nommer Delacroix, c'est nommer un de ces hommes purs dont le monde croit assez dire en les déclarant honorables, faute de savoir combien la tâche est rude au travailleur qui succombe et au génie qui lutte."
Il est frappant de lire combien George Sand est multiple; on n'a pas toujours le sentiment d'avoir affaire à la même personne d'une page à l'autre. Tantôt diable et enjouée, tantôt plutôt obéissante et sérieuse.
Il y a beaucoup de liberté, de lucidité et de modernité chez cette femme née au tout début du 19ème siècle. Ainsi, lorsqu'elle parle de sa grand-mère aimée mais à l'égard de laquelle elle entretient un sentiment ambivalent :
"La nature ne se trompe pas; et malgré les bontés infinies sans bornes de ma grand-mère dans mon éducation, je n'hésite pas à le dire, une aïeule âgée et infirme ne peut pas être une mère, et la gouverne absolue d'un jeune enfant par une vieille dame est quelque chose qui contrarie la nature à chaque instant. Dieu sait ce qu'il fait en arrêtant à un certain âge la puissance de la maternité. [...] Il me semblait qu'elle m'enfermait dans une grande boîte quand elle me disait : Amusez-vous tranquillement. [...] Elle avait trop vécu dans une boîte elle aussi, et son sang avait perdu l'énergie nécessaire à la circulation; quand on voulait la saigner, on ne pouvait pas en tirer une goutte, tant il était inerte dans ses veines. J'avais une peur effroyable de devenir comme elle, et quand elle m'ordonnait de n'être à ses côtés ni agitée ni bruyante, il me semblait qu'elle me commandât d'être morte."
Beauté de l'écriture d'un esprit original et libre.
Mon seul regret est que l'édition de ce livre n'offre que des passages d'une autobiographie publiée en deux ou trois volumes, jalonnée de bonds dans le temps et de pans entiers de sa vie traités de manière très elliptique.
Mais il ne tenait évidemment qu'à moi de lire le texte sans coupe! ( )