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Chargement... L'hôpital: récit en noir et blancpar Ahmed Bouanani
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Appartient à la série éditorialePrix et récompenses
"When I walked through the large iron gate of the hospital, I must have still been alive..." So begins Ahmed Bouanani's arresting, hallucinatory 1989 novelThe Hospital, appearing for the first time in English translation. Based on Bouanani's own experiences as a tuberculosis patient, the hospital begins to feel increasingly like a prison or a strange nightmare: the living resemble the dead; bureaucratic angels of death descend to direct traffic, claiming the lives of a motley cast of inmates one by one; childhood memories and fantasies of resurrection flash in and out of the narrator's consciousness as the hospital transforms before his eyes into aneerie, metaphorical space. Somewhere along the way, the hospital's iron gate disappears. Like Sadegh Hedayat'sThe Blind Owl, the works of Franz Kafka--or perhaps like Mann'sThe Magic Mountain thrown into a meat-grinder--The Hospital is a nosedive into the realms of the imagination, in which a journey to nowhere in particular leads to the most shocking places. Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)843.914Literature French and related languages French fiction Modern Period 20th Century 1945-1999Classification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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On ne franchit pas impunément le grand portail de l’hôpital. Dans un institut situé aux confins d’une ville, un homme se trouve brutalement plongé dans un espace-temps indéfini, en marge de la réalité et de la conscience.
Il décrit la vie quotidienne de ce microcosme où s’invente une mythologie de la survie. L’Hôpital est le tableau sidérant d’un enfermement que trouent le vol des mouettes dans le ciel, l’écoute du ressac de l’océan, les bruits des radios voisines, les rires et les jeux des pensionnaires, l’affabulation et la convocation de la mémoire. C’est aussi l’odyssée d’une communauté et d’un homme qui ne vont nulle part lorsqu’il n’y a plus rien à dire.
Publié une première fois au Maroc en 1990, introuvable à ce jour, L’Hôpital est un livre essentiel de la littérature maghrébine. A l’instar du Passé simple de Driss Chraïbi, de Nedjma de Kateb Yacine, de L’Institut Benjamenta de Robert Walser ou des récits de Kafka, il est de ces textes rares qui à la fois affirment leur autonomie littéraire absolue et expriment en profondeur la société de leur temps. Habité par un désespoir et une révolte qui lui donnent son intensité tragique, L’Hôpital est un texte universel et un acte de liberté qui résonne ici et maintenant.
Cinéaste et écrivain, Ahmed Bouanani (1938-2011) est une figure majeure de la vie intellectuelle et artistique marocaine.
Mon avis
Ahmed Bouanani et plutôt cinéaste qu’écrivain. L’Hôpital est son seul texte publié et est basé sur son expérience en tant que tuberculeux et non en tant que malade psychiatrique.
Le narrateur rentre à l’hôpital psychiatrique mais on ne saura jamais pour quelle raison, seulement qu’il y a encore espoir de guérison et donc de sortie plus ou moins définitive. Dans le livre, il est écrit plusieurs fois qu’il va écrire un livre mais d’autres fois, on voit bien qu’il est malade car il part dans ses rêves/cauchemars à partir de la réalité qu’il vit.
Le texte alterne donc, de manière très rapide, des croquis de la vie de l’hôpital, où les soignants sont plutôt du genre absent, les moments d’introspection (où il y a des phrases qui vont dire toute la société tout en étant très lapidaire) et les moments de “folie”.
Ce que j’ai préféré, ce sont les petites scènes de la vie de l’hôpital où le narrateur décrit les malades, leurs réactions, leurs vies avec ou sans lui (il est plus observateur que participant). Tous les habitants de l’hôpital semblent trop “sains” pour vivre à l’extérieur. Le pourquoi ils sont là est très peu abordé. Ils semblent aussi trop honnêtes, trop francs dans leurs propos. C’est peut être cela qui fait que l’on a l’impression que Ahmed Bouanani a réussi à décrire la société marocaine de l’époque, en parlant de ses exclus (les scènes du ramadan sont très intéressantes). Parce qu’il ne pouvait tout simplement pas faire mentir ses personnages.
Le style est impeccable. J’ai relu plein de phrases plusieurs fois pour m’en imprégner car dans une même phrase, on peut avoir plein d’images justes ensemble. Dans une phrase, l’auteur arrive à incorporer tout un univers. Il arrive à faire comprendre la complexité des sentiments de ses personnages. C’est un style que j’aime toujours et cela n’a pas loupé encore cette fois-ci.
Une très, très belle découverte ! ( )