J’aurais aimé aimer ce livre. Pour son auteur d’abord. Sans parler de ses opinions politiques, je dois avouer que je suis assez admirative du parcours de cette femme et de ce que cela a dû lui demander de courage, de ténacité, d’intelligence. Née Norvégienne, magistrate dans le système judiciaire français, juge d’instruction au pôle financier… Un sacré parcours, on ne peut pas dire moins.
Certes, pas un parcours littéraire, donc je ne m’attendais pas à de la grande littérature, même si Eva Joly, consciente de ses forces comme de ses limites, s’est adjoint le concours d’une journaliste, et c’est honnête de l’annoncer dès la couverture. Mais tout de même, avec son expérience, toutes les filouteries qu’elle a dû voir, il devait y avoir matière à monter un meilleur scénario quand même, non ?
Ici, on accumule les poncifs, les lieux communs. Rien de bien nouveau. L’Afrique est l’Afrique, les corrompus sont les corrompus, les trop faibles sont éliminés et les dindons de la farce c’est nous. Beaucoup de personnages au début, un peu difficile de bien suivre qui est qui, mais on s’y fait. Et on attend des révélations, on espère apprendre quelque chose, mais non, pas grand-chose. Un espèce de plus suspens vers la moitié de l’histoire qui m’y a fait reprendre goût mais vite retombé à plat.
Dommage, très dommage. Il y avait pourtant, j’en suis sûre, tellement de choses à dire, à faire comprendre. Mais on reste à la surface du scandale politico-terroristo-financier. Dommage, vraiment très dommage.