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Chargement... La Cheffe, roman d'une cuisinière (2016)par Marie NDiaye
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Comme la grande cuisine, les bons livres ne s'encombrent pas d'« emphase ». La Cheffe, roman d'une cuisinière se déguste lentement, en savourant chaque mot. A travers le choix de ces mots, Marie NDiaye semble glisser au lecteur qu'elle cuisine elle aussi, disposant sur la page ses ingrédients, matières et couleurs, rythme et images, à sa façon, sans coup de tambour, sans esbroufe, au pas lent de quelqu'un qui marcherait dans une forêt en écartant les branches. En refermant le livre, on a cette impression d'éveil, comme après un songe. Comme aussi après avoir approché des choses jamais vues sous une telle lumière. Voilà un roman comme on n'en écrit plus. Sa lenteur hypnotique et ses subtilités (visages, expressions, intentions, soupçons, scrupules...) créent le mystère (quel est donc ce niveau de détail ?), parfois une image violemment poétique crève le tissu serré du texte tandis que les phrases se poursuivent dans une abondance obstinée. Quand la dévotion donne le ton, faire revivre un être réclame la précision. Trop de style tue le style, quel qu'il soit. Libre à Marie NDiaye de déployer sa phrase sur des lignes et des lignes, à grand renfort de relatives. Mais elle l'alourdit trop souvent par un excès d'adjectifs et d'adverbes dispensables : j'y vois moins d'élégance que de préciosité, moins de subtilité que de coquetterie. On tient (...) avec NDiaye l'une des grandes stylistes de la langue française! Son écriture, charnelle, subtile et élégante, colle d'ailleurs particulièrement au sujet de La Cheffe. Appartient à la série éditorialeGallimard, Folio (6471) Prix et récompenses
"'Elle trouvait excessives les louanges dont on s'est mis à couvrir sa cuisine. Elle comprenait les sensations puisqu'elle s'appliquait à les faire naître, n'est-ce pas, et que leur manifestation sur la figure des convives l'enchantait, c'est tout de même bien ce à quoi elle s'évertuait jour après jour, depuis tant d'années, presque sans repos. Mais les mots pour décrire tout cela lui paraissaient indécents.' Le narrateur raconte la vie et la carrière de la Cheffe, une cuisinière qui a connu une période de gloire, dont il a longtemps été l'assistant et l'amoureux sans retour. Au centre du récit, la cuisine est vécue comme une aventure spirituelle. Non que le plaisir et le corps en soient absents, au contraire : ils sont les instruments d'un voyage vers un au-delà la Cheffe allant toujours plus loin dans sa quête d'épure. Les phrases de Marie Ndiaye se déploient lentement, comme pour envelopper le lecteur avec un charme constricteur. Les replis de l'âme de chaque personnage sont explorés avec une détermination calme dans la volonté de dissoudre la pénombre des êtres. Le récit dévoile une humanité violente, claire, à la fois mélancolique et enviable."--Back cover. Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)843.914Literature French and related languages French fiction Modern Period 20th Century 1945-1999Classification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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J'en ai trouvé la lecture difficile de par son style ampoulé, son aspect indigeste (aucun chapitre, aucun paragraphe ne brise les presque 300 pages du récit...), ses personnages tous antipathiques, et je suis passé près d'abandonner plusieurs fois. Toutefois, il y a sous cette surface opaque une histoire qui mérite d'être contée, le mystère du lien entre la Cheffe et le narrateur à éclaircir, qui m'ont convaincu de terminer le roman. ( )