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Chargement... Le garçon (2016)par Marcus Malte
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Appartient à la série éditorialeGallimard, Folio (6515) Prix et récompenses
Le garçon n'a pas de nom et ne parle pas. Être quasi sauvage, il ne connaît du monde que sa mère et leur cabane. En 1908, il se met en chemin et découvre le monde : les habitants d'un hameau, Brabek et Emma, puis la guerre, paroxysme de la folie des hommes. Ce roman esquisse l'itinéraire d'une âme neuve, qui s'éveille à la conscience et vivra des expériences tantôt tragiques, tantôt cocasses. Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)843.92Literature French and related languages French fiction Modern Period 21st CenturyClassification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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(p. 172, Chapitre 11, Partie 2, “1909-1910”).
Les habitudes sont tenaces mais on n’est pas obligé de vivre, on peut se contenter d’être en vie.
(p. 508, Chapitre 10, Partie 5, “1916-1938”).
C’est en empruntant des chemins de traverse que j’ai découvert Marcus Malte. Avec des romans radiophoniques qu’il écrit pour France Culture par exemple, puis avec une nouvelle au titre énigmatique, Mon frère est parti ce matin. Je me suis dit qu’avec un style comme cela, il pourrait m’emmener n’importe où, et j’ai fini par me laisser tenter par son dernier roman, pour lequel j’ai même eu le droit à une dédicace à la dernière Rue des Livres de Rennes. Je m’apprêtais donc à me régaler, cette fois sur le long court.
Mais comme le laisse deviner cette introduction, quel pensum… L’écriture est toujours maitrisée, mais cette fois j’ai trouvé l’exercice plutôt oiseux, je me suis demandée pendant tout le livre où l’auteur voulait m’emmener, et je n’ai pas la réponse. Beaucoup de trouvailles, de très beaux passages, mais aussi des passages qui traînent en longueur et que j’aurais bien sauté si je n’avais continué à espérer mieux de ce roman.
En refermant ce livre, et en me disant qu’enfin je vais pouvoir passer à autre chose, je m’aperçois, et cela éclaire certains de mes avis très critiques sur d’autres livres, que j’ai la dent dure sur les livres pour lesquels, une fois que je les ai refermés, je me demande pourquoi l’auteur les a écrits. On peut écrire un livre pour défendre une thèse, pour essayer de comprendre quelque chose, mais aussi pour une atmosphère, pour le bonheur, pour la poésie… On peut avoir plein de bonnes raisons (qu’après j’apprécie plus ou moins, mais qu’au moins je peux respecter). Ici, je ne comprends pas pourquoi Marcus Malte s’est donné la peine d’écrire ces plus de cinq-cents pages, et je ressors de cette lecture écœurée d’un trop plein, et en même temps, perdue seule au bord d’une route que je comptais parcourir en compagnie d’un auteur et d’un livre, mais qui m’ont posé un lapin.
Je me suis demandé si ces différents épisodes dans la vie du garçon étaient autant de marches à gravir vers l’humanité, puis de retour vers l’animalité. On aurait le groupe, puis la parole, puis l’amour, puis la guerre, qui est finalement le summum de l’humanité, pour après repartir peu ou prou dans l’autre sens et se dépouiller peu à peu de tous ces oripeaux de l’humain qui sont autant de déguisement. Ai-je trop cherché, trop interprété, je ne sais pas.
Et malgré quelques belles pages dans la solitude, puis dans la guerre (je passe le passage qui se veut érotique et auquel je n’ai pas réussi à croire : Emma et Felix, est-ce vraiment réaliste ? Je n’arrive pas à y croire une seule seconde, et c’est là que Marcus Malte m’a définitivement perdue, le reste n’étant plus crédible). Pourtant, les descriptions de la guerre ne sont pas inintéressantes, pas plus que les pages sur le stoïcisme dont fait preuve le garçon lorsqu’il arrive à Cayenne. Mais je n’en pouvais plus, je criais grâce et comptais et recomptais les pages qui me restaient à lire.
Tant pis, je garderai peut-être Marcus Malte pour les formats courts, dans lesquels je le trouve excellent et avec lesquels il m’embarque dans une histoire sans problème, je chercherai peut-être aussi à découvrir Marcus Malte auteur jeunesse, mais je ne retenterai pas de sitôt Marcus Malte auteur de roman.