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Chargement... La possibilité d'une îlepar Michel Houellebecq
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Inscrivez-vous à LibraryThing pour découvrir si vous aimerez ce livre Actuellement, il n'y a pas de discussions au sujet de ce livre. Des thèmes intéressants : comment composer avec la vieillesse dans le culte de la jeunesse; peut-on réellement accepter la notion d'éternité; qu'est-ce que l'amour et existe-t-il? Malheureusement, le cynisme de Houellebecq, auteur misanthrope s'il en est, est tel qu'il est impossible de s'identifier aux personnages et difficile même de s'y intéresser. Enfin, l'histoire qui patauge dans les sectes et se termine dans la science fiction est tirée par les cheveux. Conclusion: ce livre ne m'a pas trop branchée. Daniel, humoriste misanthrope, un peu Pierre Desproges, fait le récit de sa déprimante existence. Ce récit de vie est entrecoupé dans le roman par les commentaires de deux de ses clônes futurs, vivant deux millénaires après sa mort. En effet Daniel finira par entrer dans une secte inspirée des Raëliens promettant la vie éternelle grâce à la technique du clônage. Houellebecq est toujours aussi dépressif. À son désepoir sexuel il ajoute celui de la vieillesse, mais globalement on a une forte impression de rabâchage de plus en plus artificiel. La lucidité diabolique qui faisait la réussite d'Extension du Domaine de la Lutte s'est peut à peut transformée en une obstination naîve confinant à la mauvaise foi lorsqu'il assène laconiquement ses vérités sur l'humanité. Et puis surtout il n'y a pratiquement plus une trace de son humour féroce qui me faisait encore acheter ses livres malgré l'affaiblissement du niveau. Il est probable que je ne lirai pas le prochain. Magistrale description du désarroi d'un homme qui veillit ... l'accent est mis sur ce qui décline petit à petit ... poignant le passage où vient le jour où il fait l'amour à une femme pour la dernière fois ... Prise de conscience aigue que nous allons vers une fin... en tout cas dans ce bas monde... aucune critique | ajouter une critique
Prix et récompensesDistinctionsListes notables
La 4e de couv. indique : "Qui, parmi vous, me rite la vie e ternelle ?" Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)813Literature English (North America) American fictionClassification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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En digne héritier de Schopenhauer, Baudelaire et Balzac, Houellebecq poursuit sa radiographie réaliste de notre société contemporaine avec la sombre conviction que la vie est une souffrance sans but. De la même manière, il y a plus que jamais du Céline -et même du Desproges- dans l'humour cynique et le style désespérément enjoué de ce roman.
L'histoire est celle de Daniel1, un humoriste connu et reconnu pour son cynisme provocateur, qui décide de raconter son histoire. Constamment en quête d'amour, il est proche de la secte des Elohimites qui promet la vie éternelle à travers ses expériences scientifiques en matière de clonage.
Le lecteur comprend d'ailleurs que cette promesse se réalise puisqu'il se trouve alternativement plongé dans un récit d'anticipation dans lequel Daniel25 s'avère être l'énième avatar de notre personnage, quelque 2000 ans plus tard.
Le très argenté Daniel1 est privé de la seule richesse qui se monnaie sur le marché du bonheur et de l'amour : la jeunesse. Tombant éperdument amoureux, à l'âge de 47 ans, d'une jeune Espagnole qu'il désire, convoite plus que tout et lui redonne vie, il comprend assez vite que cet amour a pouvoir de vie et de mort sur lui : "L'amour non partagé est une hémorragie". En rencontrant cette jeune Esther, il pressent douloureusement que "on finit tous par mourir d'amour, ou plutôt d'absence d'amour, c'est au bout du compte inéluctablement mortel".
Après être pour la première fois de sa vie tombé amoureux de la très aimante Isabelle qui n'aimait pas le sexe, il tombe amoureux de la très sexuelle Esther qui n'aime pas l'amour. La possibilité d'une île... le roman aurait pu s'appeler L'impossibilité de l'amour. Comme la quasi-totalité des personnages masculins de Houellebecq, Daniel se cogne furieusement à la paroi d'un rêve d'amour fou. Faisant le constat que les tentatives de sexualité intrinsèques ne le satisfont pas, il doit reconnaître qu'il est, comme presque tous ses congénères humains, à la fois cynique et sentimental.
Le chien Fox, par sa fidélité, sa présence sans faille et son amour inconditionnel, s'impose par contraste comme le parfait révélateur de l'incapacité amoureuse de l'homme.
Comme toujours chez Houellebecq, le roman fourmille d'idées et de thèses, de pistes de réflexion intelligentes que l'auteur se plaît à lancer et brouiller tout à la fois, aux moyens d'une langue blanche et tranchante.
Dans la dernière partie du livre, la description d'un monde dévasté emprunte clairement à Wells et n'est pas sans rappeler non plus des pages du roman de Ronald Wright, A scientific Romance. Même si l'on nourrit un intérêt très modéré pour la science fiction, il convient de reconnaître le caractère judicieux de son usage pour mettre en lumière le déclin et la déchéance d'une société post-moderne qui courrait aveuglement et inéluctablement vers sa fin. ( )