« Je suis couché sur le champ de bataille, blessé.
Je pense que je vais mourir.
Je suis heureux d'avoir du temps
pour me préparer au retour à la maison céleste.
Merci chers parents.
Dieu soit avec vous. »
Johannes Haas, 1er juin 1916

« Dans les champs de Flandre les coquelicots ondulent
Entre les croix, rangée après rangée
Qui marque notre place; et dans le ciel
Les alouettes chantent encore bravement et volent
À peine audibles dans le bruit des canons.
Nous sommes les morts. [...] »
John McCrae, Dans les champs de Flandre, 1915

« Si le mot martyr pouvait consciemment
s'appliquer aux bêtes,
c'est celui qu'il faudrait employer. [...]
À la mémoire de nos chevaux, je demande
une grande pitié de cœur,
égale, dans la proportion de l'animal à l'homme,
à celle que nous consacrons à nos soldats. »
Henri Diffiné, septembre 1914.

« Aux [...] chevaux éventrés par les obus,
crevés de misère et de fatigue,
empoisonnés par les gaz, vomissant leurs entrailles
dans la boue et dans le sang
en attendant d'être dépecés par les hommes affamés. »
Ernst Johannsen, Cheval de guerre, 1929

(Introduction)

« J'ai modestement tenu à dire ce que fit au front [...] ce brave, ce bon, ce fidèle auxiliaire du soldat français : le Poilu à quatre pattes. »
Pierre Mégnin, Les Chiens de France soldats de la Grande Guerre, 1920