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Chargement... Notebook of a Return to the Native Land (Wesleyan Poetry Series) (original 1939; édition 2001)par Aimé Césaire (Auteur), Annette Smith (Directeur de publication), Clayton Eshleman (Traducteur)
Information sur l'oeuvreNotebook of a Return to the Native Land par Aimé Césaire (1939)
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)841.914Literature French and related languages French poetry 1900- 1900-1999, 20th century 1945-1999Classification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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— Le Retour au pays natal de Césaire est un poème essentiel si l'on veut comprendre les effets de la colonisation; des effets qui se font sentir à la fois sur le plan identitaire et humain. Qu'il soit question de l'Afrique ou des Antilles, le monde noir est à jamais marqué par l'attitude du colonisateur européen. Fait à noter, le peuple québécois est également un peuple colonisé! Les problèmes identitaires du Québec ne partent-ils pas de l'histoire de la colonisation. Il faut simplement penser à la complexité de vivre avec la langue de « l'Autre ». Ceci étant dit, Le Cahier d'un retour au pays natal nous aide à comprendre le monde Noir; c'est le premier cri de la réhabilitation de l'homme noir.
--François Marcotte (ICI.Radio-Canada.ca)
> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Cesaire-Cahier-dun-retour-au-pays-natal/17767
> CAHIER D'UN RETOUR AU PAYS NATAL, par Aimé Césaire. — J'ai reçu dernièrement ce livre assez mince (moins de 100 pages) de l'helléniste Jacques Lacarrière, très joliment édité par Bibliophane avec des dessins du peintre cubain Wifredo Lam. C'est le titre qui m'a alerté : Ce que je dois à Aimé Césaire. Le jeune Lacarrière avait appris le français chez Ronsard et du Bellay sur les rives de la Loire, dans son Orléans natal. Et là, à 20 ans, un jour de l'automne 1947, il tombe sur le Cahier d'un retour au pays natal de Aimé Césaire (édition Présence africaine, 1939), ce texte dont Breton avait signalé dans sa préface qu'il était « le plus grand poème lyrique de son temps ». Et Lacarrière est subitement pris d'une palpitation cardiaque devant « ce jeu constant de dérives et de dérèglements des mots et des images » qu'il découvre au fur et à mesure de sa lecture. Près d'un demi-siècle plus tard, il est encore ébahi que le mouvement poétique toujours si rapide de Césaire puisse passer « dans le cours d'un même instant de l'éclaircie à l'ouragan, du rire clownesque à l'élégie et du cadavre exquis à un conte nécrophage ».
Un tel enthousiasme m'a poussé à reprendre sur la petite étagère le recueil du poète martiniquais Aimé Césaire. Je l'avais lu, il y a une vingtaine d'années, et je ne me souviens pas d'avoir été impressionné par ce que je croyais être un simple cri primal contre le colonialisme. Ce n'est qu'après la lecture du commentaire de Lacarrière que j'ai repris le texte pour découvrir, avec un étonnement grandissant, ce mélange de force tellurique et de subtils raffinements que recèle la poésie de Césaire. Il m'a semblé, au début, que c'était uniquement un dialogue entre le Martiniquais et la France, disons entre le colonisé et son colonisateur. Et ce débat ne m'intéressait déjà plus.
Mais je comprends, aujourd'hui, que c'est aussi le réveil d'un homme qui découvre (j'abuse du verbe découvrir, je sais, mais c'est le seul qui convient), éberlué, que c'est au coeur de cette culture humiliée que se cache la pulsion de vie qui le libérera un jour de cet état de dépendance. C'est ce qui avait naguère attiré Miron chez Césaire qu'il a bien fréquenté durant les années 60, au moment où il élaborait sa propre poétique. Parce qu'il m'a fait revisiter ce grand poème qui m'avait échappé à la première lecture, je place sur la petite étagère, à côté du vaste Cahier d'un retour au pays natal de Aimé Césai-re (encore bon pied bon oeil à 92 ans et vivant toujours à Fort-de-France), l'élégant hommage que lui a fait Jacques Lacarrière. (Dany LAFERRIÈRE)
--La presse, 6 févr. 2005