> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Klein-La-conscience-et-le-monde/915745

> Jean Klein : s'ouvrir à la beauté - Ariane Buisset
In: Infos Yoga, (40), Déc. 2002/Janv. 2003, (pp. 32-35). … ; (en ligne),
URL : https://drive.google.com/file/d/1F-Wa3CPr7uSqcmY4FMdDzprgIF6vYdXU/view?usp=share...

> LA CONSCIENCE ET LE MONDE, de Jean Klein. — Ce volume vient remplacer celui paru sous les mêmes titres et numéro par Luc Benoist (en 1963).
Nous devons explorer, pour nous connaître, ce que nous entendons d’ordinaire par notre corps et notre psyché. La plupart du temps, nous réagissons, et doublement, par exemple quand, à une réaction de colère, nous essayons d’opposer calme et sang-froid. Nous avons recours à des échappatoires nombreuses et variées. Mais ce faisant, nous limitons en permanence nos possibilités, et nous tournons en rond dans un cercle vicieux.
La seule façon d’y échapper est d’observer, simplement. Cela nous permet de prendre note de nos réactions physiques, de nos schémas de pensée, et de nos mobiles au moment précis où ils se manifestent. Cela implique l’absence de tout jugement de valeur, de toute analyse dont les fondements reposent sur la mémoire. Au début, l’observateur peut juger ardu de demeurer impersonnel, de s’abstenir de toute appréciation. Il est poussé à mettre l’accent sur l’objet et à devenir ainsi le complice. Plus tard, cependant, l’accent se déplace sur l’observation elle-même qui devient plus naturelle, plus familière. Il vient un moment où une neutralité s’installe entre l’observateur et ce qu’il observe, et les deux pôles perdent leur force d’attraction. Naît un silence où nous n’alimentons plus l’objet conditionné. p. 9
> La compréhension totale est instantanée, elle ne laisse place à aucune question, à aucune interprétation. Dans cet éclair de clairvoyance, le temps et l’espace s’abolissent. Faire un choix entre le bien et le mal est un comportement intellectuel qui résulte de notre identification à l’aspect matériel des choses, le corps. La compréhension est d’une nature différente, elle s’élève au-delà des couples de contraires, de la dualité. Seule cette connaissance globale peut effacer tous les conditionnements. p. 63. Ed. L'Originel, 1992 - 170 p.
—3e millénaire, (25), Automne 1992

> Ouvrir un livre de Jean Klein est toujours une belle surprise La conscience et le monde est une interrogation personnelle qui nous touche La concision et la pureté de son discours nous guide magistralement sur le “Sentier”. »
—Nouvelles Clés

> La compréhension s’élève au-delà des couples de contraires. Seule cette connaissance globale peut effacer tous les conditionnements.
—3e millénaire

> Ce livre est un recueil d’entretiens dont la substance est plus reliée au vécu qu’au langage qui le transmet. L’essence est le silence et l’observation sans jugement de valeur ni analyse dont les fondements reposeraient sur la mémoire.
—Linga

> Avoir une expérience directe, de son corps, de ses pensées et de ses émotions, “ voir sur le vif ” était l’une des clés de l’enseignement de Jean Klein.
—Infos Yoga

> LA CONSCIENCE ET LE MONDE, Jean Klein. — Ouvrir un des derniers livres de Jean Klein est toujours une belle surprise. Musicologue éminent et vedantiste, l'auteur singularise ses ouvrages par des entretiens d'où émerge essentiellement le sujet de la non-dualité.
On reconnaît là, en filigrane le canevas de Swâmi Prajnanpad et Arnaud Desjardins. Chaque question posée à Jean Klein dans "La conscience et le monde" est une interrogation personnelle qui nous touche.
Si parfois l'Advaïta Vedanta pour un occidental semble compliquée ou difficile à filtrer par nos schémas mentaux Jean Klein dans sa concision et la pureté de son discours nous guide magistralement sur le "Sentier." Oui, le but est dans le chemin... Ed. l'Originel
—Nouvelles Clés, (24), Juillet/Août 1992, (p. 80)

> “CETTE ATTENTON… C'EST UNE PURE CONSCIENCE”. — Un ego volontaire est un obstacle à l'être. Le témoin doit entrer en scène, seul apte à faire que l’ego soit reconnu pour ce qu’il est : un objet. Le témoin est un moyen pédagogique qui ouvre le chemin à l’être. L’ego ne peut se connaître lui-même parce qu’il s’identifie à ce qu’il pense, sent, expérimente. Pour l’ego il n’y a que résistance, réaction de défense, agitation. C’est le témoin qui éclaire et montre ce qu’est l’ego : une illusion. L’état de témoin contemplatif nous conduit à découvrir ce que nous ne sommes pas. Nous devenons conscients de notre corps, de nos schémas de pensées, des mobiles de nos actes, dont auparavant nous n'étions guère conscients. Quand nous observons une pensée sans intervenir, sans juger, sans nous appuyer sur une référence, la pensée se résorbe dans l’observation. Comme l’accent ne porte plus sur la pensée et sur son contenu, mais sur l’observation elle-même, cet état de témoin devient une purification, un lâcher-prise sans qu’il y ait personne qui purifie ou lâche prise. Des énergies insoupçonnées se libèrent. L’activité mentale perd son caractère désordonné et suit spontanément son cours naturel. Nous nous découvrons dans l’attention. Nous abandonnons complètement le réflexe du " je suis ceci, je suis cela. " Cette attention transcende à la fois l'expérience et l’expérimentateur. C’est une pure conscience. —Jean KLEIN
—La conscience et le monde.
Ed. l'originel p : 17
In: Infos Yoga, (40), Déc. 2002/Janv. 2003, (p. 33)

> L’EXPÉRIENTE ESTHÉTIQUE EST UN NON-ÉTAT. — Quand nous parlons d’oeuvre d'ort, nous devons en tout premier lieu faire une différence entre les véritables oeuvres d’art et ce que nous pourrions nommer des productions artistiques. Une oeuvre d'art surgit toujours de l’arrière-plan : la conscience. Que ce soit la musique, la peinture, l’architecture, la poésie ou la sculpture, tout est toujours vu par l’artiste en un instant, un éclair, tel que cela surgit de ses profondeurs. C'est ensuite qu'il élabore, qu'il donne structure et forme, dans le temps et l’espace. La Cène de Léonard de Vinci fut incontestablement conçue dans une totalité parfaite. Nous pouvons en dire autant pour l'art de la fugue de Bach, pour certaines compositions de Mozart.
Un artiste digne de ce nom n'est jamais obsédé par le matériau dont il se sert, ni même par le thème ou l’aspect anecdotique de son oeuvre. Son unique préoccupation est de disposer les divers éléments en une harmonie parfaite pour que la fusion soit totale et que le spectateur n'ait plus la sensation de morceaux séparés. L’aspect objectif de son oeuvre est ainsi éliminé. Tagore disait que le but d’une oeuvre d’art authentique était de donner une forme à ce qui est irréductible à toute définition. Le spectateur n’est plus alors captivé par le matériau utilisé, ni même par le contenu anecdotique. Il est au contraire immédiatement plongé dans l'expérience esthétique qui est un non-état. —Jean KLEIN
—La conscience et le monde.
Ed. l'originel p : 12
In: Infos Yoga, (40), Déc. 2002/Janv. 2003, (p. 34)

> " LA BEAUTÉ D’UN OBJET STIMULE NOTRE PROPRE BEAUTÉ ". — La beauté d'un objet stimule de toute évidence notre propre beauté parce que les perceptions sensorielles se produisent dans le temps et l'espace, mais au moment où nous vivons la beauté, il n’y a présence ni de l’objet ni de l’expérimentateur. C’est un moment atemporel où vous vivez votre plénitude. Cause et effet n'existent que sur le plan relatif ce ne sont que des concepts car ils ne peuvent être perçus simultanément. La conscience est toujours une avec son objet. Ils ne font jamais deux, mais toujours un. —Jean KLEIN
—La conscience et le monde.
Ed. l'originel p : 12
In: Infos Yoga, (40), Déc. 2002/Janv. 2003, (p. 35) ( )