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Chargement... La mythologie primitive; le monde mythique des Australiens et des Papouspar Lucien Levy-Bruel
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)299.92Religions Other Religions By Region/Civilization Other Of Pacific or Other Ethnic OriginClassification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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Introduction
I - Caractères propres aux mythes primitifs
II - Leur nature fragmentaire, incoordonnée, parfois contradictoire.
III - Raisons de leur manque de cohésion logique.
IV - Fonctions vitales des mythes sacrés et secrets.
V Le mythe et le rêve : sens de altjira, ungud, bugari, etc. ; les deux sens de dema.
VI - Sens de kugi, uaropo, soimi (Nouvelle-Guinée hollandaise).
VII - Les peintures rupestres du N.-O. de l'Australie.
VIII - Interprétation des mythes selon M. Wirz. Discussion.
I - Caractères propres aux mythes primitifs
Afin d'éviter le reproche de n'avoir pas fait ce que je n'ai pas prétendu faire, afin de prévenir, s'il se peut, des malentendus presque impossibles à dissiper, une fois produits, j'essaierai de définir sans ambiguïté l'objet du présent ouvrage. Il se propose d'étudier, sur un certain nombre de spécimens choisis, les mythes de sociétés dites primitives (surtout d’Australie et de Nouvelle-Guinée), non pas du point de vue de l'histoire des religions ni de la sociologie prise stricto sensu, mais seulement dans leur relation avec la nature et l'orientation constante de la mentalité propre aux « primitifs ».
Peut-être cette recherche aidera-t-elle à mieux comprendre les caractères essentiels de ces mythes, et leurs fonctions dans la vie sociale de ces tribus.
Ainsi conçu, le travail ne pouvait être abordé de plain-pied. Ne fallait-il pas, au préalable, s'assurer si notre notion du mythe, avec ce qu'elle implique, vaut aussi pour ceux des sociétés primitives ? Déjà, dans les ouvrages précédents, une précaution semblable s'était imposée. J'avais dû commencer par rechercher ce qui, dans ces esprits, correspond plus ou moins exactement à ce que nous appelons « cause », « âme », «surnaturel », etc. Questions préjudicielles qu'il était nécessaire d'élucider d'abord, dès que je n'admettais plus implicitement, comme on le fait d'ordinaire, que les « primitifs » conçoivent ces notions comme nous, et les expriment par des termes qui recouvrent les nôtres.
De même, je ne saurais prendre ici pour accordé, et comme allant de soi, que notre idée du mythe est aussi celle qu'en ont les Australiens et les Papous. Faute d'une enquête préliminaire sur ce point, des confusions seraient inévitables, et les conclusions d'une étude sur les mythes des primitifs resteraient pour le moins aventurées.
Non que je ferme les yeux aux raisons évidentes qui ont fait désigner par le même nom les mythes primitifs et ceux que nous ont rendus familiers les littératures et les arts de l'antiquité. J'admire, comme Andrew Lang, la perspicacité de Fontenelle, qui a su en démêler les traits communs, et en faire ressortir les ressemblances, frappantes sur tant de points. Ses remarques pénétrantes et ses suggestions à ce sujet méritaient d'être retenues.