Woody Allen

L'histoire est celle de Gatsby (Woody Allen aime les références, on le sait), jeune étudiant singulier et passionné, très amoureux d'Ashleigh, jolie poupée blonde pronvinciale et impressionnable qui vient de décrocher une interview avec un réalisateur new yorkais pour les besoins du journal de son université de troisième zone.
Gatsby, qui connaît et aime New York, se fait une joie d'y concocter un superbe programme d'amoureux pour un court séjour avec elle. Rien ne se passera comme il l'aura prévu. Comme dans Songe d'une nuit d'été, les désirs et les amours ne cesseront de changer d'objet en l'espace de quelques heures.
Ainsi, le film démontre la fragilité du sentiment amoureux qui peut rapidement se dissoudre au contact d'un autre environnement, de nouvelles rencontres... qui peut aussi et surtout se révéler inauthentique dans un nouveau contexte.
Heureusement, la magie de l'amour, c'est aussi pouvoir retomber amoureux d'une autre personne grâce à la fin d'un aveuglement... ou le début d'un nouveau ?
Peut-on rester amoureux d'une femme qui déteste le charme de la pluie sur New York quand on trouve ça terriblement romantique ? Woody Allen répond par la négative... et on lui donne naturellement raison.
Avec sa légèreté grave, A rainy day in New York sait formidablement évoquer la volatilité et l'imprévisibilité du sentiment amoureux.… (plus d'informations)

Un magicien de grande renommée, chantre inconditionnel et cynique de la rationalité, "aussi sympathique que le typhus" -pour reprendre les propos de son unique ami, également magicien- part dans le sud de la France en vue de confondre et démasquer une jeune femme qui montrerait d'exceptionnels dons médiumniques, auxquels il ne peut croire un seul instant.
La magie ne manquera pas d'opérer dans l'histoire qui suit, même si une toute autre sorte de magie sera finalement à l'œuvre!
On y retrouve les thèmes chers à Woody Allen : la vie cruelle de l'homme qui conduit inéluctablement de la naissance à la mort (alors qu'il n'a connu aucun crime pour mériter pareille punition!) et qui doit vivre sans la douce et consolante illusion d'une croyance religieuse ou d'une activité de l'âme, le désespoir qui en découle, l'incompatibilité de la lucidité et du bonheur.
Les dialogues sont étincelants, pétillants d'intelligence et de malice. On se retrouve délicieusement plongé dans une comédie rythmée et superbement interprétée (séduisant Colin Firth et adorable Emma Stone).
Un Woody Allen de grande cuvée, qui donne terriblement envie d'aller au cinéma. Courez le voir!… (plus d'informations)