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Chargement... Marcher, une philosophie (original 2009; édition 2009)par Frédéric Gros (Auteur)
Information sur l'oeuvreMarcher, une philosophie par Frédéric Gros (2009)
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Inscrivez-vous à LibraryThing pour découvrir si vous aimerez ce livre Actuellement, il n'y a pas de discussions au sujet de ce livre. Ce livre est du bonheur en pages. Il transmet le bonheur de la marche, de l’effort simple et exigeant qu’est la marche. C’est un livre de philosophe marcheur. Les deux visages de l’auteur cohabitent sans prendre le pas l’un sur l’autre. Au fil des pages, il déroule sous nos yeux, tous les aspects de la marche. Il nous rapporte avec talent l’expérience de quelques grands marcheurs écrivains. Il marche sur ces deux jambes, philosophie-littérature et expérience de la marche, pour nous amener loin, très loin. C’est un ouvrage à lire et relire, tant le propos est riche, tant il démontre avec brio, intelligence, émotion et sensualité que la marche fait l’homme. La grande leçon de ce livre, le rythme de l’homme est son pas. La marche libère l’esprit. La marche dans cet asservissement à la lenteur, à la pesanteur permet à nos idées de voler, libres, plus haut, plus loin. Il décrit cette magnifique expérience. Des heures passées au bureau, sur un texte à tenter de trouver la clé qui fera progresser le propos, l’échec, cette page qui reste blanche ou gribouillé d’un galimatias de mot, d’un verbiage sans intérêt. Il faut partir, irrité de ne pas avoir trouvé la solution. Vous faites quelques pas, vous abandonnez votre sujet, vous vous concentrez sur vos pas, sur la tension des muscles de vos cuisses, de vos jambes, vous êtes emporté par ce balancement du pas qui suit le pas, qui suit le pas, qui suit… Brusquement, brutalement, sans prémice la solution, la transition qui vous manquez s’impose à vous avec facilité, sans effort, si ce n’est celui des pas. Expérience sublime, évident lien entre notre intellect et nos muscles, nous nous rappelons que nous sommes un, soma et psychè, dialogue sans fin et inconscient. Fréderic gros décrit la nature, la nature découverte au pas de l’homme, le seul qui compte. Le paysage est toujours le même. Il change imperceptiblement, en marchant nous sommes le paysage, nous sommes la terre, le ciel, le soleil, la pluie, les herbes. La lenteur imposée permet de nous imprégner de cette beauté, nous libère. Dans la marche, il y a ces moments de grâce, malgré la douleur, malgré la dureté de la marche, on y retourne, juste pour ces moments de communion, de félicité. Dans la contrainte de la banalité de la marche, nous libérons notre esprit, dans l’abandon du superflu nous touchons à notre nature. J’ai adoré ce livre, il parle du dénuement, de l’abandon de notre modernité, de notre sophistication, de tout et tous, pour marcher, se retrouver. La route est fabuleuse, on se moque de ce qu’il y a au bout. Le but est un prétexte. C’est notre cheminement intérieur, cette promenade en nous, que seule la marche permet, qui est le trésor, la pépite. L’équilibre entre son expérience, ses réflexions de marcheurs et l’étude de la marche, chez Nietzsche, Rimbaud, les cyniques, Rousseau, Thoreau, Nerval, Kant et Gandhi est parfait. La marche est un exercice d’équélibre et de déséquilibre. La marche est l’essence de l’homme. L’homme est en perpétuel quête d’un équilibre entre la stabilité qui évite la chute mais qui conduit à la stagnation et le déséquilibre, qui fait avancer mais qui conduit à la chute. Marcher c’est atteindre sans y penser cet équilibre entre stabilité, je suis debout, et déséquilibre, j’avance. C’est un texte rare, unique. J’aurai presque envie de faire de la philosophie, si tous les textes pouvaient être aussi lumineux, limpide, beau simplement, comme l’arrivée au sommet d’un col. Comme ce paysage, tant attendu, se démasque lentement à vos yeux. Heureux d’être là, haletant, respirant à grandes goulées l’air des cimes, de la gloire solitaire d’être arrivé là, là haut entre terre et ciel. J’aime la marche, j’aime la littérature. Ce livre est une magnifique synthèse des deux. Comme la marche est un affaire de rythme, ce livre a un rythme très agréable, le rythme de la marche comme vous pouvez vous en douter. Je vous souhaite tous le bonheur possible en vous plongeant, en errant dans ces pages magnifiques et intelligentes. Mon volume a une petite particularité, il est à l’envers. C’est à dire que la première page commence au quatrième de couverture. C’est amusant, quand je le lisais les gens me regardaient bizarrement, c’est normal je tenais mon volume à l’envers. Un peu ridicule, mais j’aime bien cette erreur de l’imprimeur et je ne l’échangerai pas contre un autre… aucune critique | ajouter une critique
Appartient à la série éditorialePrix et récompenses
Présentation de l'éditeur: La marche à pied connaît de plus en plus d'adeptes qui en recueillent les bienfaits : apaisement, communion avec la nature, plénitude... Nous sommes très nombreux à bénéficier de ces dons. Marcher ne nécessite ni apprentissage, ni technique, ni matériel, ni argent. Il y faut juste un corps, de l'espace et du temps. Mais la marche est aussi un acte philosophique et une expérience spirituelle. Allant du vagabondage au pèlerinage, de l'errance au parcours initiatique, de la nature à la civilisation, l'auteur puise dans la littérature, l'histoire et la philosophie ; Rimbaud et la tentation de la fuite, Gandhi et la politique de résistance, sans oublier Kant et ses marches quotidiennes à Königsberg. Et si l'on ne pensait bien qu'avec les pieds ? Que veut dire Nietzsche lorsqu'il écrit que "les orteils se dressent pour écouter" ? C'est ce que l'on cherche ici à comprendre. A la fois traité philosophique et définition d'un art de marcher, ce livre en réjouira beaucoup, qui ne se savaient pas penseurs en semelles. Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)128.4Philosophy and Psychology Philosophy Of Humanity The Human Condition Human action and experience, love, suffering, pleasureClassification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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> COMME UNE RANDO QUI S'ÉTERNISERAIT… — L'auteur commence fort avec des argumentaires philosophiques peu communs et percutants.
A mi-parcours les idées s'épuisent et laissent place à un rythme irrégulier pour reprendre à la fin de l'ouvrage.
"Marcher une philosophie" est un bon livre à parcourir avec plaisir, mais Frédéric Gros aurait gagné à faire plus court pour le maintenir ; il y a des randonnées qui sont parfois trop longues. (Daniel ROBERT)
—le 19 août 2011, (Sur Amazon.fr) 3/5
> Van Eersel Patrice. Frédéric Gros. — MARCHER, UNE PHILOSOPHIE, éditions Carnets Nord
In: Nouvelles Clés, no. 64, (Déc.-Jan.-Fév. 2009-10), p. 63. … ; (en ligne),
URL : https://drive.google.com/file/d/1yv-yYL0wQ8xToWUnJniq26SVAn8wQzKo/view?usp=share...