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Chargement... Cinna (1641)par Pierre Corneille
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Inscrivez-vous à LibraryThing pour découvrir si vous aimerez ce livre Actuellement, il n'y a pas de discussions au sujet de ce livre. C'est une tragédie, annoncée comme telle par Corneille, qui n'a rien de tragique. L'issue de la haine que voue Cinna à Auguste tient plus de la farce que du réalisme, alors que dire d'une tragédie. Ceci dit, il y a de beaux vers, mais Corneille se perd encore plus qu'ailleurs dans de longues tirades. Non, même célèbre, ce n'est pas l'oeuvre que je préfère chez cet auteur, loin de là. ( ) Où l’on apprend qu’une tragédie ne finit pas forcément dans le sang. Cette pièce, dont le sous-titre est « La Clémence d’Auguste », m’a prise à rebrousse-poil de mes idées reçues sur la tragédie en général et sur Corneille en particulier, ce qui suffit déjà pour dire que sa lecture en fut instructive. Mais ce n’est pas tout. J’ai beaucoup aimé cette réflexion sur le pouvoir, sur son usurpation et sur ses justifications, cette réflexion sur les liens inextricables entre intérêts personnels et intérêt général. Certes, les contraintes de la tragédie classique, en particulier l’unité de temps, rend les revirements des personnages un brin improbable (et c’est un euphémisme), voire les fait passer pour des lunatiques. Et je suis d’accord que la fin un peu grandiloquente est un peu décevante en terme de triomphe des idées démocratiques. Mais est-ce si irréaliste de voir les intérêts personnels triompher sur les grands idéaux patriotiques. Et peut-on vraiment tenir rigueur à Corneille de faire usage de sa brosse à reluire dans cette cour absolutiste où le bon plaisir du Roi est l’aune de toute chose. Mais dépouillant cette pièce de ce contexte littéraire et politique, on trouve une œuvre riche qui montre le prix du pouvoir, qui interroge la légitimité des manigances pour le prendre et pour le garder, qui dit les calculs incessants et les luttes sans fin. Une œuvre riche et infiniment moderne pour un sujet qui n’a guère changé depuis l’époque de Corneille, et même depuis l’époque de Rome. Sur scène : une furie terroriste qui oublie tout à coup ses griefs; un héros, républicain et amoureux, trop versatile pour être vraiment courageux; un comparse, traître et jaloux; un tyran enfin, mal à l'aise sur son trône et qui hésite à punir. Et, au centre du débat : les mérites comparés de la démocratie et des régimes autoritaires, la légitimité du pouvoir, l'assassinat politique et ses justifications... Voilà, direz-vous, du théâtre qui sacrifie un peu trop à la mode. Ça ne fait rien, lisez Cinna, c'est stupéfiant. Où l'on voit que ces Martiens de Romains sont brusquement descendus sùr terre, en plein XXe siècle... Mais oui, il s'agit bien d'une tragédie de Corneille! aucune critique | ajouter une critique
Extrait : ""EMILIE : Au milieu toutefois d'une fureur si juste, J'aime encor plus Cinna que je ne hais Auguste, Et je sens refroidir ce bouillant mouvement Quand il faut, pour le suivre, exposer mon amant. Oui, Cinna, contre moi, moi-me me je m'irrite Quand je songe aux dangers ou je te pre cipite."" Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)842.4Literature French French drama Classic period 1600–1715Classification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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