Joseph Leborgne compulsa quelques dossiers, choisit presque au hasard une chemise qu'il me tendit. Sur cette chemise, il s' tait content de coller des mots d coup s dans un journal, o ils avaient constitu un titre en caract res gras: L'affaire Lefran ois.- Une affaire pour d butant me dit-il. Je parie qu'apr s cinq minutes vous claironnez la solution. Et il ne s'occupa plus de moi. Il alla s'asseoir dans un fauteuil, devant le radiateur lectrique, et il tira lui un gu ridon sur lequel tait pos un pot de confiture chinoise. La plus mauvaise plaisanterie jou e Joseph Leborgne avait t de l'appeler ainsi, car il portait son nom aussi mal que possible. C' tait un homme de trente-cinq ans environ, plut t petit et mince, extr mement soign . Il avait horreur des complications de la vie au point qu'il s'obstinait, tant c libataire, vivre l'h tel, o il se faisait le plus souvent servir ses repas dans sa chambre.