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Eug ne Delacroix, grand g nie de la peinture fran aise et universelle, r v le ses talents extraordinaires d' crivain travers ce Journal, ces nombreuses notes et correspondances, r dit s aujourd'hui avec une fid lit absolue aux textes originels. Quelque temps apr s la mort de Delacroix, sa domestique Julie apportait chez le peintre Constant Dutilleux, rue de Rennes, un paquet volumineux exp di par la gouvernante du ma tre, Jenny Le Guillou. "Quelle surprise de d couvrir cahiers et agendas tout remplis de l' criture de son illustre ami. D'autant que le bruit s' tait r pandu au moment des fun railles, que Delacroix avait ordonn sa gouvernante de les br ler devant lui, alors qu'il tait d j alit ." Ce Journal est un monument unique. Les artistes, chez nous, sont d'ordinaire exclusivement artistes, c'est- -dire artisans, et quand ils se m lent d' crire, un Fromentin par exemple fait figure d'un crivain doubl d'un peintre amateur. Il en va tout autrement de Delacroix, grand artiste, grand crivain, ou mieux, grand homme dont le g nie clate dans toutes ses manifestations, qu'il peigne ou qu'il crive comme chez les grands Italiens de la Renaissance. Il s'est d'ailleurs toujours lev contre ce qu'il appelait la "limitation des genres". Toutes sa vie, il a ador crire, pour lui d'abord, pour les autres ensuite, comme le montre son abondante correspondance qui, le jour o elle sera r unie, constituera le pendant et le compl ment du Journal.… (plus d'informations)
> Plus qu'à l'intimité du peintre, c'est à l'intimité de la peinture que nous donne accès ce journal. Aux rapports entre compétence et performance, aux mérites de l'esquisse moyens de distribuer la lumière comme d'amplifier une sensation, à la nécessité de savoir sacrifier pour attirer l'attention sur ce qui le mérite. C'est en peintre que Delacroix analyse et comprend les tableaux de ses maîtres. Rubens, « cet Homère de la peinture » qui représente la quintessence du sublime, et chez qui, toujours, il trouve « le suc, la moelle du sujet avec une exécution qui semble n'avoir rien coûté ». Raphaël et « l'admirable balancement de ses lignes ». Vélasquez chez qui il a trouvé « cet empâté ferme et tant fondu » dont il rêvait. Titien, Corrège, exemple même du génie « incorrect et sublime ». En peintre toujours qu'il critique David, dont les tableaux « manquent d'épiderme », ou Ingres et son École : « puritanisme léché, prétention et gaucherie ». En privilégiant l'effet plutôt que l'exactitude, c'est quelque chose de vrai, c'est-à-dire de naturel, de non-imité, de non-cherché, qu'il s'agit de construire. Quelque chose comme une peinture qui serait l'égal du rêve – sinon l'ombre portée d'un souvenir comme venu d'une autre vie. En fusionnant littérature, peinture et histoire. En mettant en fête et en flammes gestes et couleurs. —Danieljean (Babelio)
> Eugène Delacroix. Journal, t. I et t. 2. Nouvelle édition intégrale établie par MICHÈLE Hannoosh. Paris. José Corti. 2009. Deux vol. de 1 214 p. et 1 305 p. Se reporter au compte rendu de Françoise SIMONET-TENANT In: Revue d'Histoire littéraire de la France, 111e Année, No. 2 (AVRIL 2011), pp. 477-479 … ; (en ligne), URL : https://www.cairn.info/revue-d-histoire-litteraire-de-la-france-2011-2-page-455....( )
Eug ne Delacroix, grand g nie de la peinture fran aise et universelle, r v le ses talents extraordinaires d' crivain travers ce Journal, ces nombreuses notes et correspondances, r dit s aujourd'hui avec une fid lit absolue aux textes originels. Quelque temps apr s la mort de Delacroix, sa domestique Julie apportait chez le peintre Constant Dutilleux, rue de Rennes, un paquet volumineux exp di par la gouvernante du ma tre, Jenny Le Guillou. "Quelle surprise de d couvrir cahiers et agendas tout remplis de l' criture de son illustre ami. D'autant que le bruit s' tait r pandu au moment des fun railles, que Delacroix avait ordonn sa gouvernante de les br ler devant lui, alors qu'il tait d j alit ." Ce Journal est un monument unique. Les artistes, chez nous, sont d'ordinaire exclusivement artistes, c'est- -dire artisans, et quand ils se m lent d' crire, un Fromentin par exemple fait figure d'un crivain doubl d'un peintre amateur. Il en va tout autrement de Delacroix, grand artiste, grand crivain, ou mieux, grand homme dont le g nie clate dans toutes ses manifestations, qu'il peigne ou qu'il crive comme chez les grands Italiens de la Renaissance. Il s'est d'ailleurs toujours lev contre ce qu'il appelait la "limitation des genres". Toutes sa vie, il a ador crire, pour lui d'abord, pour les autres ensuite, comme le montre son abondante correspondance qui, le jour o elle sera r unie, constituera le pendant et le compl ment du Journal.
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> Plus qu'à l'intimité du peintre, c'est à l'intimité de la peinture que nous donne accès ce journal. Aux rapports entre compétence et performance, aux mérites de l'esquisse moyens de distribuer la lumière comme d'amplifier une sensation, à la nécessité de savoir sacrifier pour attirer l'attention sur ce qui le mérite. C'est en peintre que Delacroix analyse et comprend les tableaux de ses maîtres. Rubens, « cet Homère de la peinture » qui représente la quintessence du sublime, et chez qui, toujours, il trouve « le suc, la moelle du sujet avec une exécution qui semble n'avoir rien coûté ». Raphaël et « l'admirable balancement de ses lignes ». Vélasquez chez qui il a trouvé « cet empâté ferme et tant fondu » dont il rêvait. Titien, Corrège, exemple même du génie « incorrect et sublime ». En peintre toujours qu'il critique David, dont les tableaux « manquent d'épiderme », ou Ingres et son École : « puritanisme léché, prétention et gaucherie ». En privilégiant l'effet plutôt que l'exactitude, c'est quelque chose de vrai, c'est-à-dire de naturel, de non-imité, de non-cherché, qu'il s'agit de construire. Quelque chose comme une peinture qui serait l'égal du rêve – sinon l'ombre portée d'un souvenir comme venu d'une autre vie. En fusionnant littérature, peinture et histoire. En mettant en fête et en flammes gestes et couleurs.
—Danieljean (Babelio)
> Eugène Delacroix. Journal, t. I et t. 2. Nouvelle édition intégrale établie par MICHÈLE Hannoosh. Paris. José Corti. 2009. Deux vol. de 1 214 p. et 1 305 p.
Se reporter au compte rendu de Françoise SIMONET-TENANT
In: Revue d'Histoire littéraire de la France, 111e Année, No. 2 (AVRIL 2011), pp. 477-479 … ; (en ligne),
URL : https://www.cairn.info/revue-d-histoire-litteraire-de-la-france-2011-2-page-455.... ( )