Micah est une lycéenne new-yorkaise de dix-sept ans, différente des adolescents de son âge. Elle aime la biologie, elle adore courir (très vite) dans Central Park et, surtout, elle le dit d’emblée, c’est une menteuse. Micah se sent mal dans sa peau et a un réel souci avec son identité. Elle a du mal à se définir et se sent toujours la "moitié" de quelqu'un ou de quelque chose. Son père est noir et sa mère est blanche, elle est pauvre, mais fréquente un lycée privé grâce à une bourse.

Et surtout, elle doit garder un très gros secret, celui de la "maladie familiale", ce qui pourrait expliquer une partie des mensonges qu’elle raconte.

"Mon père est un menteur et moi aussi.
Mais je vais arrêter. Il faut que j’arrête.
Je vais vous raconter mon histoire et je vais vous la raconter sans détour. Sans mensonges, sans omissions.
Voilà ma promesse.
Cette fois, je suis sincère."

Et c’est peut-être la seule vérité qu’elle dira jamais. Car Micah ment depuis toujours, à ses amis, à ses profs, à ses parents. Alors quand on retrouve le corps de Zach, un élève de son école et petit ami secret (?), à Central Park, tous les soupçons se portent naturellement vers elle, qui allait régulièrement courir avec Zach et à qui personne ne fait plus confiance.

Difficile d’en dire davantage sans dévoiler l’intrigue. Micah divise son récit en avant / après (la mort de Zach), raconte en termes crus sa propre histoire, l’histoire de sa famille, l'histoire de son lycée. Le mystère qui entoure Micah, malgré les multiples semi-vérités et gros mensonges et les indices qui émaillent ce récit plutôt habilement construit, ne m’a pas semblé si obscur, mais m’a suffisamment captivée pour que j’aille jusqu’à la conclusion qui ne manquera pas d’en abasourdir plus d’un(e) et séduira le public de grands ados auquel il est destiné. ( )