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Chargement... Bouddhas et rôdeurs sur la route de la soie (1980)par Peter Hopkirk
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Qui étaient ces archéologues de tous pays qui se ruèrent en Asie centrale à la découverte des cités perdues, de trésors ensevelis, de bibliothèques oubliées sous les sables du Taklamakan? Voici le roman vrai de ces découvertes archéologiques et de ces exploits, le récit d'une course aux trésors, le livre de l'un des moments les plus importants de l'histoire de l'art. Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)951.6History and Geography Asia China and region XinjiangClassification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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— « La Route de la Soie » ; ces mots fabuleux évoquent, comme en rêve, le lent déplacement des caravanes dans les déserts de l'Asie Centrale, ces caravanes qui allaient d'oasis-île en oasis-île. Les choses ont bien changé dans les dernières décennies. La poésie s'est brusquement terminée un jour de l'été 1979, lorsque le premier car de touristes britanniques s'arrêta devant les grottes des Mille-Bouddhas de Touen-Houeng.
Deux millénaires auparavant, dans la Rome Impériale, les dames de la bonne société s’arrachaient les luxueux vêtements de soie importés depuis la Chine via une longue chaîne d'étapes que les sables finirent par engloutir au fil des siècles. Ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle que des archéologues occidentaux redécouvrirent les oasis îles du Turkestan chinois : le Suédois Sven Hendin, l'Anglais Sir Aurel Stein. l'Allemand Albert Von Le Coq et le Français Paul Pelliot. Mais s’agit-il vraiment d'archéologues ? Ne faut-il pas parler plutôt d'aventuriers, voire de voleurs » ?
Grand reporter au Times, et spécialiste des questions du Moyen-Orient et d'Asie, Peter Hopkirk raconte, dans un livre passionnant que l’on ne peut refermer avant d'en avoir terminé la lecture, les circonstances souvent extraordinaires des découvertes. Il décrit le butin emporté et ce qu'il en advint. Ce qu’on apprend est stupéfiant : la part du hasard, qui fut souvent à l’origine des découvertes les plus extraordinaires, l’ignorance de savants occidentaux se laissant duper par un astucieux indigène fabriquant de faux manuscrits vendus très cher, le pillage d’un fabuleux patrimoine historique et artistique, que finit par revendiquer la Chine.
Les découvreurs de ces oasis-îles disparues sous les sables dans l’infernal désert du Takla Makan ont-ils ou non préservé ce qu'ils arrachèrent à la Chine ? Des fresques enlevées aux parois de grottes furent effectivement détruites lors du bombardement allié de l’ancien musée ethnologique de Berlin. Mais nombre des temples où avaient été prélevées ces fresques en 1913 furent totalement détruits trois ans plus tard par un tremblement de terre. Alors ? comment juger ? Les hardis aventurieurs occidentaux qui firent connaître au monde entier et aussi à la Chine l’histoire ancienne des cités perdues de la Route de la Soie méritent-ils d’être traités de voleurs ? Chinois et Occidentaux s'affrontent sur la question. Aujourd'hui, l'Asie Centrale reste fermée aux étrangers, puisque cette région est devenue le champ de tir atomique de la Chine Populaire. Si la détente se poursuit, et si les relations entre la Chine et l'Union Soviétique ne se dégradent pas trop, qui le désire pourra peut-être bientôt suivre les traces des « rôdeurs » que furent Stein, Hedin, Von Le Coq et Pelliot, afin de voir par lui-même ces îles perdues qu'avaient été les oasis de la Route de la Soie. — L. Gérardin
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Ed. Arthaud