Érika, une survivante de la Shoah née en 1944, s'interroge et s'imagine la vie de ses parents dans le ghetto, la maladie, la saleté, la faim, puis l'embarquement dans un train conduisant dans un camp de la mort. Son histoire à elle débute lorsque sa mère décide de la propulser hors du wagon afin de lui donner une chance de survivre à l'Holocauste. Élevée par une femme qui a risqué sa vie pour la sauver, Érika a finalement trouvé le bonheur au sein de sa propre petite famille. Un témoignage dramatique tout simple dont la force émotive provient principalement de la douleur de la séparation doublée de l'incertitude d'Érika face aux sentiments éprouvés par la femme qui lui a donné la vie et dont elle ne connaîtra jamais le nom. Illustrations réalistes en noir et blanc, à l'exception de la dernière double page (une scène d'automne sereine dans laquelle une jeune fille aux épaules courbées regarde passer un train de marchandises) et de quelques touches de couleurs soigneusement choisies, accentuant le souffle de vie qui persiste dans le paysage désolé: le bébé, l'étoile de David... Cette dernière est découpée dans la couverture et donne sur des pages de garde jaune. [SDM]