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A provocative and "dizzying satire" (The New Yorker) that "boldly turns history on its head" (Elle) from the Man Booker Prize winning author of Girl, Woman, Other. What if the history of the transatlantic slave trade had been reversed and Africans had enslaved Europeans? How would that have changed the ways that people justified their inhuman behavior? How would it inform our cultural attitudes and the insidious racism that still lingers today? We see this tragicomic world turned upside down through the eyes of Doris, an Englishwoman enslaved and taken to the New World, movingly recounting experiences of tremendous hardship and the dreams of the people she has left behind, all while journeying toward an escape into freedom. A poignant and dramatic story grounded in provocative ideas, Blonde Roots is a genuinely original, profoundly imaginative novel.… (plus d'informations)
Je me faisais une joie de lire ce livre, dont j’avais entendu l’autrice parler à la radio. Elle disait à quel point elle avait été presque étonnée des retours des lecteurs blancs qui disaient à quel point cette uchronie, dans laquelle ce sont les noirs aphrikans qui réduisent en esclavage les blancs europans, leur avait fait mieux comprendre l’horreur de l’esclavage. Je voulais lire ce livre, et je voulais aussi voir quelle serait ma réaction à la mise en esclavage de gens me ressemblant. Je me suis donc précipitée sur ce livre lorsque je me suis aperçue qu’il était sorti en poche, et me voilà, maintenant que je l’ai lu. Et c’est une grande déception… L’idée est bonne, c’est sûr. Mais il aurait fallu soit en faire une longue nouvelle ou un court roman, ou bien il aurait fallu mieux creuser le sujet. Certes, l’inversion est là, mais le monde que crée Bernardine Evaristo est bancal et j’ai été mal à l’aise pendant toute ma lecture, mais pas mal à l’aise pour les bonnes raisons, pas pour sa dénonciation de l’esclavagisme, mais parce que j’avais du mal à me retrouver dans ce monde, un monde qui emprunte à plusieurs périodes historiques allant du moyen âge avec par exemple le servage (qui, si je ne me trompe pas n’existait plus au moment où le commerce triangulaire a pris son essor) jusqu’à la période contemporaine avec des skates et des ados typiques d’aujourd’hui (le téléphone portable en moins). Cela donne un drôle de mélange technique, de la plume d’oie au roulement à bille. On pourrait me rétorquer, et à raison, que Bernardine Evaristo crée un monde et qu’elle a donc le droit de faire ce qu’elle veut, mais pour moi, cela a nui à mon immersion dans la réalité du livre et donc à la qualité de ma lecture. Et plus important encore, c’est dans le traitement même du sujet de l’esclavagisme qu’il y a quelques lacunes. Quand on veut renverser un monde, il faut le faire de façon cohérente. Ici, il y a des bouts renversés et d’autres non : on se réfère parfois aux blancs en parlant des « blègres », un retournement bien vu du terme « nègres », mais pourquoi les navires utilisés pour la traître sont-ils des navires négriers, et non des « navires blégriers » ? Ce travail un peu fait à moitié affaiblit beaucoup le message du livre : on n’a pas les images pour nous rappeler sans cesse le renversement de situation, et les mots ne le rendent pas suffisamment omniprésent, ce qui est bien dommage puisque c’est la raison d’être du livre…
Me voici donc en train d’écrire une note de lecture bien négative, peut-être trop. Si ce livre ne m’a pas convaincue, je me dis qu’il a tout de même le mérite d’exister et il peut présenter un véritable intérêt pour certains lecteurs. Probablement principalement des lecteurs qui sont sensibilisés aux questions du racisme, mais sans y avoir pensé de façon très approfondie. Le retournement des valeurs présenté dans ce livre est intéressant pour quelqu’un qui ne s’est jamais vraiment posé cette question : le Noir sûr de sa supériorité qui trouve les maisons europanes ridicules parce que carrées, qui préfère avoir froid en Europa plutôt que d’adapter sa façon de s’habiller et qui en plus trouve ridicule ces vêtements qui entourent les membres, comme si les Europans étaient trop bêtes pour s’habiller sans avoir un trou pour passer chacun de leurs membres ! Et puis il y a quelques questions qui traversent les débats sur le féminisme et l’anti-racisme de ces dernières décennies qui sont évoqués (quoique un peu rapidement, il faut presque déjà connaître ces débats pour les repérer), par exemple sur les canons de la mode avec une marque aphrikane plus noire et plus en rondeurs pour remplacer nos poupées Barbie, et de façon générale une réflexion sur les canons de la beauté et l’absence de modèles auxquels s’identifier pour les jeunes filles « blègres ».
En définitive, un livre qui moi ne m’a pas convaincue, mais qui peut avoir quelques mérites. A découvrir pour se faire sa propre opinion, et peut-être à replacer dans la carrière littéraire de l’autrice puisque ce livre, publié en France en 2023 est en fait antérieur à d’autres livres de cette autrice déjà disponibles en français, puisque ce n’est que depuis qu’elle a remporté le Booker Prize en 2019 (aux côtés de Margaret Atwood, excusez du peu) qu’elle est publiée en France.
You won't be able to put Blonde Roots down, because Doris' adventures are intense and the plot moves at such breakneck speed. But if you're looking for a thoughtful exploration of how master and slave are accidents of history, you won't find it here. Evaristo's mashed-up eighteenth/twenty-first century Londolo, and her unexplained historical twists, make this novel a failed exercise in world-building. But it's one I found intriguing despite its flaws.
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All things are subject to interpretation: whichever interpretation prevails at a given time is a function of power and not truth.
~Friedrich Nietzche
Dédicace
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Remembering the ten to twelve million Africans taken to Europe and the Americas as slaves... and their descendants. 1444 - 1888
Premiers mots
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So while my boss, Bwana, and his family are out clinking rum-and-Coke glasses and shaking their wobbly backsides at fancy parties down the road, I've been assigned duties in his office to sort through his ledgers. I used to hope that the celebration of Voodoomass would be the one day off in the year for us slaves - but oh no, it's business as usual.
Citations
Derniers mots
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In the twenty-first century, Bwana's descendants still own the sugar estate and are among the grandest and wealthiest families in the United Kingdom of Great Ambossa, where they all reside.
The cane workers, many of whom are descended from the original slaves, are paid
A provocative and "dizzying satire" (The New Yorker) that "boldly turns history on its head" (Elle) from the Man Booker Prize winning author of Girl, Woman, Other. What if the history of the transatlantic slave trade had been reversed and Africans had enslaved Europeans? How would that have changed the ways that people justified their inhuman behavior? How would it inform our cultural attitudes and the insidious racism that still lingers today? We see this tragicomic world turned upside down through the eyes of Doris, an Englishwoman enslaved and taken to the New World, movingly recounting experiences of tremendous hardship and the dreams of the people she has left behind, all while journeying toward an escape into freedom. A poignant and dramatic story grounded in provocative ideas, Blonde Roots is a genuinely original, profoundly imaginative novel.
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L’idée est bonne, c’est sûr. Mais il aurait fallu soit en faire une longue nouvelle ou un court roman, ou bien il aurait fallu mieux creuser le sujet. Certes, l’inversion est là, mais le monde que crée Bernardine Evaristo est bancal et j’ai été mal à l’aise pendant toute ma lecture, mais pas mal à l’aise pour les bonnes raisons, pas pour sa dénonciation de l’esclavagisme, mais parce que j’avais du mal à me retrouver dans ce monde, un monde qui emprunte à plusieurs périodes historiques allant du moyen âge avec par exemple le servage (qui, si je ne me trompe pas n’existait plus au moment où le commerce triangulaire a pris son essor) jusqu’à la période contemporaine avec des skates et des ados typiques d’aujourd’hui (le téléphone portable en moins). Cela donne un drôle de mélange technique, de la plume d’oie au roulement à bille. On pourrait me rétorquer, et à raison, que Bernardine Evaristo crée un monde et qu’elle a donc le droit de faire ce qu’elle veut, mais pour moi, cela a nui à mon immersion dans la réalité du livre et donc à la qualité de ma lecture.
Et plus important encore, c’est dans le traitement même du sujet de l’esclavagisme qu’il y a quelques lacunes. Quand on veut renverser un monde, il faut le faire de façon cohérente. Ici, il y a des bouts renversés et d’autres non : on se réfère parfois aux blancs en parlant des « blègres », un retournement bien vu du terme « nègres », mais pourquoi les navires utilisés pour la traître sont-ils des navires négriers, et non des « navires blégriers » ? Ce travail un peu fait à moitié affaiblit beaucoup le message du livre : on n’a pas les images pour nous rappeler sans cesse le renversement de situation, et les mots ne le rendent pas suffisamment omniprésent, ce qui est bien dommage puisque c’est la raison d’être du livre…
Me voici donc en train d’écrire une note de lecture bien négative, peut-être trop. Si ce livre ne m’a pas convaincue, je me dis qu’il a tout de même le mérite d’exister et il peut présenter un véritable intérêt pour certains lecteurs. Probablement principalement des lecteurs qui sont sensibilisés aux questions du racisme, mais sans y avoir pensé de façon très approfondie. Le retournement des valeurs présenté dans ce livre est intéressant pour quelqu’un qui ne s’est jamais vraiment posé cette question
Et puis il y a quelques questions qui traversent les débats sur le féminisme et l’anti-racisme de ces dernières décennies qui sont évoqués (quoique un peu rapidement, il faut presque déjà connaître ces débats pour les repérer)
En définitive, un livre qui moi ne m’a pas convaincue, mais qui peut avoir quelques mérites. A découvrir pour se faire sa propre opinion, et peut-être à replacer dans la carrière littéraire de l’autrice puisque ce livre, publié en France en 2023 est en fait antérieur à d’autres livres de cette autrice déjà disponibles en français, puisque ce n’est que depuis qu’elle a remporté le Booker Prize en 2019 (aux côtés de Margaret Atwood, excusez du peu) qu’elle est publiée en France.