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L’hôtel du lac est un établissement sobre, classique et élégant situé le long du lac de Genève. C’est là qu’Edith Hope décide de poser ses valises pour quelques semaines, le temps de se faire oublier mais aussi, l’espère-t-elle, de se retrouver. Ecrivain, elle sent le vide de son encrier ; elle réserve par conséquent surtout son écriture aux lettres qu’elle envoie à l’homme marié dont elle est amoureuse. Elle passe en réalité ses journées à observer les autres pensionnaires de l’hôtel dont chacun et chacune pourrait, grâce à la richesse des portraits qui en sont faits, faire l’objet d’un autre roman à part entière. La question du regard est centrale et même omniprésente dans les romans d’Anita Brookner. On se souvient également de Look at me, autre beau roman au titre évocateur. Rarement un auteur ne parvient à restituer aussi subtilement la tension et le sens d’un mouvement, d’un regard, d’un geste. Dans l’immobilité et le silence, tout prend remarquablement vie, Anita Brookner se chargeant habilement de nous rappeler que c’est quand "il ne se passe rien" qu’il se passe précisément le plus de choses. Cette magie s'opère grâce à une véritable acuité psychologique alliée à une grande finesse d’écriture, volontiers ironique, qui ne manque ni de piquant, ni même au besoin d’acidité. Edith Hope, au nom de famille non étranger à sa nature, est dans l’expectative, se sentant plus spectatrice qu’actrice de sa vie. Mais n’en est-il pas de même pour la plupart des êtres ? et ce sentiment ne frappe-t-il pas en premier lieu les écrivains ? Quoi qu’il en soit, on apprend très tardivement dans le roman que la protagoniste a fait preuve d’un sursaut de volonté et de liberté dont elle a été la première surprise en s’enfuyant le jour de son mariage (on apprend ainsi tardivement la raison de son séjour solitaire à l’hôtel du lac), échappant à un homme qui ne lui convenait pas. Mais quelle voie souhaite-t-elle désormais prendre pour mener sa vie ? En mettant fin aux fuites successives de son existence, c’est sûr. Mais l’auteure laissera finement le lecteur en inventer la suite… Anita Brookner fait décidément partie de la grande lignée des auteures anglaises du 20ème siècle. A noter que le livre a très justement obtenu le Booker Prize en 1984.
Sur la manière dont on peut vivre dans le regard de l’autre : “David used to say, stretching out his long arm to gather her to him as they sat on her big sofa. And that had always been her cue to present him with her gentle observations, always skilfully edited, and to watch the lines of fatigue on his lean and foxy face dissolve into a smile. For that is how he saw me, she thought, and out of love for him that is how I tried to be”.
Sur l’oisiveté / passivité : « It is not true that Satan makes work for idle hands to do; that is just what he doesn’t. Satan should be at hand with all manner of glittering distractions, false but irresistible promises, inducements to reprehensible behaviour. Instead of which one is simply offered a choice between overwork and half-hearted idleness. And that is scarcely a choice at all. One cannot even rely on Satan to fulfil his obligations”. ( )
Edith, une écrivain anglaise de 39 ans, est "exilée" par ses proches dans un hôtel des bords du lac Léman, après un scandale sentimental. Dans ce quasi huis-clos (mises à part quelques excursions au château de Chillon ou à Ouchy), elle découvre un petit milieu de luxe, de potins et de médisances. Un roman fait de sensations, d'observation, de solitude et de lenteur ennuyée, et une belle réflexion sur la condition féminine, ses codes, ses valeurs et ses aspirations. ( )
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For Rosamund Lehmann
Premiers mots
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From the window all that could be seen was a receding area of grey.
Citations
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A mild and scholarly man who looked like a country doctor, he disliked the more sociable aspects of his calling, but had nevertheless booked a table in a cathedral-like restaurant, where the patrons cowered in worship before the marvels to be set in front of them, and had gamely tackled the intricately coiled fillet of fish which had seemed to be the simplest item on the menu.
There here and now, the quotidian, as beginning to acquire substance. The dimension of terror that this realization brought with it - as if knowing the place too well might give her presence there some reality, some validity - was quickly palliated by the extraordinary accumulation of facts
And as most of Mrs. Pusey's sentences began with the words 'Of course', they had a range of tranquil confidence which somehow occluded any attempt to introduce an opinion of her own.
Mrs. Pusey's disposition to flirt, even when there was no one around to flirt with, was, to Edith, somehow disturbing, although it was done with such lack of inhibition that it should have appeared harmless. On those rare occasions when Mrs. Pusey was sitting alone, Edith had observed her in all sorts of attention-catching ploys, creating a small locus of busyness that inevitably invited someone to come to her aid. She would not be still or be quiet until she had captured the attention of whomever she judged to be necessary for her immediate purpose.
The sensation of being entertained by words was one which she encountered all too rarely. People expect writers to entertain them, she reflected.
It is not true that Satan makes work for idle hands to do; that is just what he doesn't. Satan should be at hand with all manner of glittering distractions, false but irresistible promises, inducements to reprehensible behaviour. Instead of which one is simply offered a choice between overwork and half-hearted idleness. And that is scarcely a choice at all. One cannot even reay on Satan to fulfil his obligations.
My patience with this little comedy is wearing a bit thin.
Derniers mots
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But, after a moment, she thought that this was not entirely accurate and, crossing out the words 'Coming home,' wrote simply, 'Returning.'
Ecrivain, elle sent le vide de son encrier ; elle réserve par conséquent surtout son écriture aux lettres qu’elle envoie à l’homme marié dont elle est amoureuse. Elle passe en réalité ses journées à observer les autres pensionnaires de l’hôtel dont chacun et chacune pourrait, grâce à la richesse des portraits qui en sont faits, faire l’objet d’un autre roman à part entière. La question du regard est centrale et même omniprésente dans les romans d’Anita Brookner. On se souvient également de Look at me, autre beau roman au titre évocateur.
Rarement un auteur ne parvient à restituer aussi subtilement la tension et le sens d’un mouvement, d’un regard, d’un geste. Dans l’immobilité et le silence, tout prend remarquablement vie, Anita Brookner se chargeant habilement de nous rappeler que c’est quand "il ne se passe rien" qu’il se passe précisément le plus de choses. Cette magie s'opère grâce à une véritable acuité psychologique alliée à une grande finesse d’écriture, volontiers ironique, qui ne manque ni de piquant, ni même au besoin d’acidité.
Edith Hope, au nom de famille non étranger à sa nature, est dans l’expectative, se sentant plus spectatrice qu’actrice de sa vie. Mais n’en est-il pas de même pour la plupart des êtres ? et ce sentiment ne frappe-t-il pas en premier lieu les écrivains ?
Quoi qu’il en soit, on apprend très tardivement dans le roman que la protagoniste a fait preuve d’un sursaut de volonté et de liberté dont elle a été la première surprise en s’enfuyant le jour de son mariage (on apprend ainsi tardivement la raison de son séjour solitaire à l’hôtel du lac), échappant à un homme qui ne lui convenait pas. Mais quelle voie souhaite-t-elle désormais prendre pour mener sa vie ? En mettant fin aux fuites successives de son existence, c’est sûr. Mais l’auteure laissera finement le lecteur en inventer la suite…
Anita Brookner fait décidément partie de la grande lignée des auteures anglaises du 20ème siècle.
A noter que le livre a très justement obtenu le Booker Prize en 1984.
Sur la manière dont on peut vivre dans le regard de l’autre :
“David used to say, stretching out his long arm to gather her to him as they sat on her big sofa. And that had always been her cue to present him with her gentle observations, always skilfully edited, and to watch the lines of fatigue on his lean and foxy face dissolve into a smile. For that is how he saw me, she thought, and out of love for him that is how I tried to be”.
Sur l’oisiveté / passivité :
« It is not true that Satan makes work for idle hands to do; that is just what he doesn’t. Satan should be at hand with all manner of glittering distractions, false but irresistible promises, inducements to reprehensible behaviour. Instead of which one is simply offered a choice between overwork and half-hearted idleness. And that is scarcely a choice at all. One cannot even rely on Satan to fulfil his obligations”. ( )