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Chargement... La Nuit de l'oracle (2003)par Paul Auster
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Inscrivez-vous à LibraryThing pour découvrir si vous aimerez ce livre Actuellement, il n'y a pas de discussions au sujet de ce livre. New York, un écrivain, un carnet — un bleu et pas un rouge —, le hasard, une pointe de mystère et une mise en abîme, on est bien chez Paul Auster. Installez-vous confortablement et profitez de ce bon moment. Tout le monde connaît l'histoire du gars qui sort acheter des cigarettes et qui ne revient jamais. Eh bien c'est un peu cette histoire, mais en plus subtil. Sidney Orr, le personnage écrivain de Paul Auster, va se lancer dans l'écriture d'un roman dont l'idée lui a été soufflée par son ami et l'ami de sa femme — vous verrez, ce n'est pas anodin — lui aussi écrivain John Trause. Il s'agit de reprendre à son compte une anecdote racontée par Sam Spade le détective du roman de Dashiell Hammett Le Faucon de Malte. Elle est connue sous le nom de parabole de Flitcraft. Flitcraft, raconte Spade, est un homme bénéficiant d'une vie confortable, d'une famille, de l'argent, bref quelqu'un qui, comme l'on dit, a tout pour être heureux. Mais un jour, il quitte son travail et disparait. Que lui est-il arrivé ? Eh bien en allant déjeuner, il manquât d'être tuée par la chute d'une poutre tombée d'un immeuble en construction. Le souffle de la mort lui fit prendre conscience que l'existence peut s'arrêter d'un moment à l'autre et qu'il est temps de mettre de côté sa vie rangée pour en vivre une nouvelle. La morale — puisqu'il s'agit d'une parabole c'est-à-dire d'une allégorie — ne se trouve paradoxalement pas dans cette prise de conscience subite, mais dans la fin de l'histoire. Lorsque Spade croise Flitcraft des années plus tard, il vit sous le nom de Charles Pierce — ce qui semble être une référence au philosophe Charles Sanders Peirce — dans une autre ville. Il a un nouveau travail, une nouvelle femme et un bébé. Bref, Flitcraft a quitté sa précédente vie pour en recréer une similaire, il est revenu à sa vie d'avant. Il faut dire que Sidney Orr est lui aussi un miraculé. Il avait été annoncé comme mourant par les médecins de l'hôpital dans lequel il a séjourné plusieurs mois suite à une crise qui le fit s'effondrer et chuter lourdement dans l'escalier du métro. Ce thème de la mort ou du destin — encore un thème cher à l'auteur — est le sujet de cette mise en abîme dans laquelle Sidney Orr exploite la parabole de Flitcraft en écrivant un livre sur un éditeur, Nick Bowen, découvrant un livre de Sylvia Maxwell intitulé La Nuit de l'oracle — qui, vous l'aurez remarqué, est le titre du livre écrit par Paul Auster. Le lecteur suit ces histoires gigognes qui se reflètent à l'infini un peu à la manière d'un kaléidoscope. Je suis admiratif devant la construction de ce livre. Il ne se limite pourtant pas un procédé, l'histoire ou plutôt les histoires sont extrêmement bien menées et passionnantes. La construction n'engendre pas de lourdeur ou de complexité superficielle, mais donne de la profondeur au roman. Auster réussi donc parfaitement à exploiter l'idée de Trause — l'anagramme d'Auster —, cette parabole de Flitcraft, dans un livre à la fois riche et accessible que j'ai adoré. http://www.aubonroman.com/2013/05/la-nuit-de-loracle-par-paul-auster.html Des rapports (comme toujours chez Auster) de la réalité et de l'écriture, lesquels incluent ici le jeune écrivain Sidney Orr qui, en convalescence après un grave accident, se remet à écrire, sa femme Grace, et leur ami John Trause, quinquagénaire et écrivain lui aussi. Encore un roman bien austérien, tant par le thème que par le nom des personnages (reconnaît-on Auster à travers son anagramme?). Je ne m'étonne guère d'avoir pu, il y a quelques années, lire ce livre et en oublier aussi vite l'essentiel. Car c'est là un des romans les plus compliqués d'Auster, où de multiples poupées russes s'emboîtent les unes dans les autres, où les miroirs se renvoient des images à l'infini, où quantité de fausses pistes sont semées pour nous empêcher de trouver le chemin, ici aussi, du dénouement. Par certains côtés très proche de Brooklyn follies, pour mon goût presque trop (cf. le thème de la renaissance après l'accident, la vie antagonique et reflet de l'écriture, le cadeau de l'ami âgé au-delà de la mort, etc.), La Nuit de l'oracle m'a paru inutilement touffu, assaisonné d'épisodes mineurs dont on peine à saisir l'utilité et truffé de ces explications bien austériennes qui, ici en particulier, agacent par leur volonté de démontrer. C'est là où l'on se prend parfois à soupirer que, si les personnages étaient aussi convaincants affectivement qu'intellectuellement, il n'y aurait pas besoin de tant de justifications... Bref, avec les mêmes recettes on peut faire des plats plus ou moins réussis, et des deux — ou même des trois, si l'on inclut Invisible —, La Nuit est le roman où Auster, à mon avis, a peiné le plus à tirer parti de ses défauts et les transformer en qualités. aucune critique | ajouter une critique
Appartient à la série éditorialeCompactos Anagrama (418) Keltainen kirjasto (372) Punane raamat (66) rororo (23987) Est contenu dans
Several months into his recovery from a near-fatal illness, thirty-four-year-old novelist Sidney Orr enters a stationery shop in the Cobble Hill section of Brooklyn and buys a blue notebook. It is September 18, 1982, and for the next nine days Orr will live under the spell of this blank book, trapped inside a world of eerie premonitions and bewildering events that threaten to destroy his marriage and undermine his faith in reality. Why does his wife suddenly break down in tears in the backseat of a taxi just hours after Sidney begins writing in the notebook? Why does M.R. Chang, the owner of the stationery shop, precipitously shut down his business the next day? What are the connections between a 1938 Warsaw telephone directory and a lost novel in which the hero can predict the future? At what point does animosity explode into violence? To what degree is forgiveness the ultimate expression of love? Paul Auster's mesmerizing eleventh novel reads like an old-fashioned ghost story. But there are no ghosts in this book -- only flesh-and-blood human beings, wandering through the haunted realms of everyday life. At once a meditation on the nature of time and a journey through the labyrinth of one man's imagination, Oracle Night is a narrative tour de force that confirms Auster's reputation as one of the boldest, most original writers at work in America today. Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)813.54Literature English (North America) American fiction 20th Century 1945-1999Classification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Auster-La-nuit-de-loracle/6905
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