Assurément, Garland Roark s'inscrit dans le sillage de Conrad car le thème maritime est juste présent pour faire une galerie de portraits saisissants. Dominé par les figures de Mayrant et Ralls, l'épopée de la sorcière rouge n'est pas un roman qui se donne facilement. Il faut accepter de se plier dans une trame touffue qui ne commence à s'éclaircir que vers la centième page lorsque les flash-back écrits par l'auteur permettent de deviner le sujet du roman.

La Socière rouge décrit ces hommes que n'alourdissent pas les scrupules, qui sont à la limite entre la mafia et le commerçant, sur un fond de vengeance personnelle. Les ressorts psychologiques sont profonds et vissent l'esprit du lecteur sur les tréfonds ténèbreux de l'âme humaine. ( )