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Chargement... Årene (original 2008; édition 2020)par Annie Ernaux (Auteur), Henninge Margrethe Solberg (Traducteur)
Information sur l'oeuvreLes années par Annie Ernaux (2008)
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Inscrivez-vous à LibraryThing pour découvrir si vous aimerez ce livre Actuellement, il n'y a pas de discussions au sujet de ce livre. L’actualité littéraire française m’intéresse en général assez peu et mes rares incursions dans ce domaine sont souvent des échecs. C’est un tort, parce que je passe ainsi à côté de très beaux textes, comme c’est le cas ici. Jusqu’à présent, j’étais passée à côté d’Annie Ernaux, et je suis contente d’avoir eu l’occasion, grâce à cette adaptation radiophonique de France Culture, de réparer cette erreur. Certes, Annie Ernaux n’est pas l’actualité littéraire la plus brûlante, ce livre en particulier, probablement son plus connu datant tout de même de 2008, mais ce n’est aujourd’hui que je la découvre, avec un texte qui m’a beaucoup remuée. Je ne suis pas de la génération d’Annie Ernaux, ma mère elle-même est plus jeune qu’elle. Ce qu’elle raconte ici, n’est donc pas directement lié à l’histoire de ma propre famille. Pourtant, j’y ai retrouvé beaucoup de choses que j’ai pu sentir en entendant mes parents ou mes grands-parents évoquer leurs souvenirs. C’est véritablement une autobiographie impersonnelle, comme elle qualifie elle-même son ouvrage, qu’a écrit Annie Ernaux. Ce sont ses souvenirs, ses photos qu’elle utilise, mais c’est toute une époque qu’elle réussit à saisir et à restituer. Mais ce livre n’est pas que cela. Certes, il a une valeur de témoignage, mais, en couvrant une vaste période, de l’immédiate après-guerre à la première décennie du XXIème siècle, elle montre les évolutions, les vagues de fond qui petit à petit, à l’insu de tous ou presque, transforment la société. C’est aussi une réflexion sur le temps qui passe, sur ce qu’on laisse derrière soi. Ceux qui se souviennent de nous et prolongent en quelque sorte notre existence de quelques décennies. Mais eux aussi disparaîtront, et avec eux, ce sera la mort définitive de ceux dont ils portaient le souvenir. Un livre très riche, donc, qui pousse à la réflexion dans de nombreuses directions différentes, et qui méritera une seconde lecture, toute aussi attentive tant il y a à faire avec cette matière. Mais ce ne sera pas pour tout de suite, je crois que j’irai d’abord explorer quelques œuvres plus anciennes et moins connues d’Annie Ernaux avant de revenir vers cette synthèse de son œuvre, cette autobiographie impersonnelle, l’autobiographie d’une génération, ce tombeau aux souvenirs qui menacent de s’effacer et qu’elle tente de conserver, un livre pour se souvenir, quel futile mais nécessaire espoir. Le très beau livre d'Annie Ernaux est une radiographie sociologique juste, sensible et fouillée de la France depuis l'après-guerre jusque dans les années 2000. Le texte, entièrement à l'imparfait, émaillé de descriptions de photographies de différentes époques, convoque à la fois l'histoire personnelle de son auteur et celle de ses contemporains. Chantre de l'autofiction, Annie Ernaux privilégie ainsi dans ce livre la mémoire collective d'une nation qui s'est métamorphosée en l'espace de quelques décennies. Dans L'homme qui rit, Victor Hugo écrit que l'on ne n'oublie rien et que la mémoire est comparable à un palimpseste. Il semble que l'auteur ait repris ce précepte à son compte puisqu'elle décrit elle aussi la mémoire comme un palimpseste, tout en précisant toutefois que le terme n'est pas tout à fait juste puisque cela induirait qu'on la gratte pour y apposer de nouvelles inscriptions. L'écriture nette est fluide d'Annie Ernaux sert le regard particulièrement affûté qu'elle porte sur la société française et son évolution. Le ton -faussement- distancié contribue à la valeur documentaire et universelle de ses propos. Ce livre grave et mélancolique (où l'on peut regretter un manque d'humour à peu près total) est une belle découverte. 1940-2008, plus qu’une autobiographie, l’histoire d’une génération, une mémoire collective qui cache une mémoire personnelle. La Libération et les premières vacances, la guerre d’Algérie et Mai 68, la pilule et les premiers supermarchés, Mitterand et l’apparition du CD, le bug de l’an 2000 et le 11 septembre. Une évocation distanciée et pourtant sensible, une réflexion sur le souvenir, la mémoire et l’oubli. aucune critique | ajouter une critique
Est contenu dansFait l'objet d'une adaptation dansPrix et récompensesDistinctionsListes notables
Au travers de photos et de souvenirs laisss par les vnements, les mots et les choses, Annie Ernaux nous fait ressentir le passage des annes, de l'aprs-guerre aujourd'hui. En mme temps, elle inscrit l'existence dans une forme nouvelle d'autobiographie, impersonnelle et collective. Marina Moncade est la voix sensible et dlicate d'Annie Ernaux qui regarde en elle-mme pour retrouver le monde, la mmoire et l'imaginaire des jours passs. Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)843.914Literature French French fiction Modern Period 20th Century 1945-1999Classification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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C'est simple, poétique, touchant, rigoureux - un hommage à sa vie mais à celle aussi que nous vivons tous. Un ouvrage remarquable. ( )