Ce site utilise des cookies pour fournir nos services, optimiser les performances, pour les analyses, et (si vous n'êtes pas connecté) pour les publicités. En utilisant Librarything, vous reconnaissez avoir lu et compris nos conditions générales d'utilisation et de services. Votre utilisation du site et de ses services vaut acceptation de ces conditions et termes.
Résultats trouvés sur Google Books
Cliquer sur une vignette pour aller sur Google Books.
On Capri, an Italian crew makes a German film of Homer's Odyssey; Fritz Lang directs with American money. Prokosch, the producer, with his sneer and red Alfa, holds art films in contempt and hires writer Javal to help Lang commercialize the picture. Against this backdrop, Javal's marriage to Camille, a young former typist, disintegrates. It opens with the couple talking in bed, she asking assurance that he finds her attractive. Later that day he introduces her to Prokosch, and, unawares, blunders unforgivably. The rest of the film portrays her, in their apartment and in public, expressing her hurt and change of heart and his slow grasp of the source of her contempt.… (plus d'informations)
Le Mépris, c’est une atmosphère à nulle autre pareille, une façon de filmer, de communiquer. C’est aussi la rencontre de deux monstres (Michel Piccoli, impeccable et Brigitte Bardot, incomparable), une musique envoûtante de bout en bout. Des décors choisis, que ce soit les studios de Cinecittà ou la maison perchée (dans les deux sens du terme) de Malaparte. Variation complexe et sans solution sur les mystères du lien amoureux et de ce qui le défait, Le Mépris est une réflexion sur le cinéma (la médiocrité des codes de production américaine, les studios semi-abandonnés de Cinecittà en compagnie de Fritz Lang dans son propre rôle, un projet de film évoquant la mythologie grecque et son caractère tragique…). La première scène montre Camille (BB) et Paul (M. Piccoli) dans une chambre. Allongée sur le dos, Camille demande à Paul, assis sur le lit, s’il aime les parties de son corps qu’elle énumère les unes après les autres. Paul conclut qu’il aime Camille « totalement, tendrement, tragiquement ». C’est la dimension tragique que Godard retiendra en filmant la dissolution aussi imprévisible qu’inexorable du sentiment amoureux, dans les heures qui suivront cet échange d’amour tendre et satisfait. Qu’est-ce qui a allumé la mèche du mépris ? Paul a insisté pour que Camille parte en voiture avec un producteur américain sans scrupule dont il ne peut ignorer qu’il ne manquera pas de convoiter sa très jolie femme. Camille, humiliée de se sentir offerte, change soudainement d’attitude vis-à-vis de Paul. Trop blessée dans son amour pour pouvoir l’exprimer avec des mots et souhaitant de toute évidence faire souffrir Paul, elle ne se montre plus désormais qu’en femme indifférente et distante. Paul finit par comprendre ce qui lui a fait perdre l’amour de Camille ; il compare sa faute à celle d’Ulysse qui se conduit de manière ambiguë à l’égard des prétendants. Il tente désespérément de rattraper sa faute par le dialogue. Mais il est trop tard puisque le mal est fait et que l’on n’échappe pas à son destin. « Je ne t’aime plus, c’est la vie », lui rétorque Camille. Le Mépris est une réflexion vertigineuse et assez unique sur la blessure d’amour qui se mue d’une manière incontrôlable en désamour, suite au caractère indicible d’une intention violemment pressentie chez la personne aimée. De manière magistrale, le film montre qu’il n’est pas besoin d’un acte clair et consommé pour provoquer le détachement et la rupture, que le lien amoureux est mystérieux et terriblement vulnérable. Et que l’amour total est peut-être plus menacé que les autres par l’exigence qu’on en attend. Et puis, par mégarde, par peur de perdre l'autre, par volonté inconsciente de mettre fin à sa peur, chaque amant semble pouvoir activer à tout moment le mécanisme de la fin et de la chute. Un film magnifique et envoûtant. ( )
Références à cette œuvre sur des ressources externes.
Wikipédia en anglais
Aucun
▾Descriptions de livres
On Capri, an Italian crew makes a German film of Homer's Odyssey; Fritz Lang directs with American money. Prokosch, the producer, with his sneer and red Alfa, holds art films in contempt and hires writer Javal to help Lang commercialize the picture. Against this backdrop, Javal's marriage to Camille, a young former typist, disintegrates. It opens with the couple talking in bed, she asking assurance that he finds her attractive. Later that day he introduces her to Prokosch, and, unawares, blunders unforgivably. The rest of the film portrays her, in their apartment and in public, expressing her hurt and change of heart and his slow grasp of the source of her contempt.
▾Descriptions provenant de bibliothèques
Aucune description trouvée dans une bibliothèque
▾Description selon les utilisateurs de LibraryThing
Variation complexe et sans solution sur les mystères du lien amoureux et de ce qui le défait, Le Mépris est une réflexion sur le cinéma (la médiocrité des codes de production américaine, les studios semi-abandonnés de Cinecittà en compagnie de Fritz Lang dans son propre rôle, un projet de film évoquant la mythologie grecque et son caractère tragique…).
La première scène montre Camille (BB) et Paul (M. Piccoli) dans une chambre. Allongée sur le dos, Camille demande à Paul, assis sur le lit, s’il aime les parties de son corps qu’elle énumère les unes après les autres. Paul conclut qu’il aime Camille « totalement, tendrement, tragiquement ».
C’est la dimension tragique que Godard retiendra en filmant la dissolution aussi imprévisible qu’inexorable du sentiment amoureux, dans les heures qui suivront cet échange d’amour tendre et satisfait.
Qu’est-ce qui a allumé la mèche du mépris ? Paul a insisté pour que Camille parte en voiture avec un producteur américain sans scrupule dont il ne peut ignorer qu’il ne manquera pas de convoiter sa très jolie femme. Camille, humiliée de se sentir offerte, change soudainement d’attitude vis-à-vis de Paul. Trop blessée dans son amour pour pouvoir l’exprimer avec des mots et souhaitant de toute évidence faire souffrir Paul, elle ne se montre plus désormais qu’en femme indifférente et distante. Paul finit par comprendre ce qui lui a fait perdre l’amour de Camille ; il compare sa faute à celle d’Ulysse qui se conduit de manière ambiguë à l’égard des prétendants. Il tente désespérément de rattraper sa faute par le dialogue. Mais il est trop tard puisque le mal est fait et que l’on n’échappe pas à son destin. « Je ne t’aime plus, c’est la vie », lui rétorque Camille.
Le Mépris est une réflexion vertigineuse et assez unique sur la blessure d’amour qui se mue d’une manière incontrôlable en désamour, suite au caractère indicible d’une intention violemment pressentie chez la personne aimée. De manière magistrale, le film montre qu’il n’est pas besoin d’un acte clair et consommé pour provoquer le détachement et la rupture, que le lien amoureux est mystérieux et terriblement vulnérable. Et que l’amour total est peut-être plus menacé que les autres par l’exigence qu’on en attend. Et puis, par mégarde, par peur de perdre l'autre, par volonté inconsciente de mettre fin à sa peur, chaque amant semble pouvoir activer à tout moment le mécanisme de la fin et de la chute.
Un film magnifique et envoûtant. ( )