Il y a des titres qui vieillissent mal, et celui-ci en est de ceux-là, je pense. Si ça n'avait été d'un article découpé et collé sur la quatrième de couverture dans la copie dont j'ai hérité d'une braderie, je pense que je n'aurais pas su apprécié le caractère mystique de l'oeuvre. Bien sûr, Violaine, dès le départ, est vouée à être sainte, mais ce cheminement n'est pas évident; même vers la fin. La deuxième version de la scène II du dernier acte est de trop - pourquoi cette autre fin? Enfin, j'ai trouvé Mara trop cruelle et noire, cantonnée dans un rôle qui lui est échu et dont elle est victime, et Jacques qui ne la pardonne pas... lui qui est censé être bon. Bref, des stéréotypes, des gestes grandioses qui n'ont pas beaucoup de portée, des destins prévisibles... par contre, la langue est belle, certains des discours harmonieux et poétiques, et oui... on ressent beauté et sainteté en présence de Violaine. ( )

490 F ( )