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Chargement... Letter to my Mother (1974)par Georges Simenon
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Appartient à la série éditorialePenguin Modern (39) Est contenu dans
Ma ch re maman, Voil trois ans et demi environ que tu es morte l' ge de quatre-vingt-onze ans et c'est seulement maintenant que, peut- tre, je commence te conna tre. J'ai v cu mon enfance et mon adolescence dans la m me maison que toi, avec toi, et quand je t'ai quitt e pour gagner Paris, vers l' ge de dix-neuf ans, tu restais encore pour moi une trang re. D'ailleurs, je ne t'ai jamais appel e maman mais je t'appelais m re, comme je n'appelais pas mon p re papa. Pourquoi ? D'o est venu cet usage ? Je l'ignore. Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)843.9Literature French French fiction Modern PeriodClassification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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Cette lettre, dont le premier jet est écrit au lendemain de la mort de la mère, est une demande d’amour inconsolée. Simenon y répète souvent : « Tu vois, je ne te reproche rien. » et pourtant c’est la béance d’un cri d’amour qui n’est pas entendu que l’on lit à chaque ligne.
C’est bien écrit, déchirant car on sent l’enfant mal aimé à chaque ligne. Mais dans le même temps, on n’est jamais dans le larmoyant, ni dans la plainte. C’est un équilibre difficile à tenir, mais Simenon, alors écrivain très expérimenté, le tient de bout en bout. Pourtant, je n’ai pu m’empêcher d’éprouver un certain sentiment de gêne, ne me sentant pas à ma place face à cet épanchement. Probablement parce que je ne me sens pas familière de l’auteur, ni de son œuvre, et qu’il semble un peu étrange d’entrer dans l’intimité de cet homme sans le connaître, comme si je n’avais rien demandé et qu’on me la jette à la face (c’est pourtant moi qui ai décidé de prendre ce livre, certes, je ne le nie pas, comme je ne nie pas ne pas être à une contradiction près). C’est donc me semble-t-il un livre pour ceux qui connaissent déjà bien l’auteur, qui l’ont beaucoup fréquenté et qui veulent mieux le connaître. Pour ma part, je ressors de cette lecture avec un sentiment étrange, celui d’avoir lu un texte beau et fort, mais qui ne m’était pas destiné.