Dans Paris, années 1960, Jean travaillant dans une librairie ésotérique rencontre Margareth. Ils sont, tous 2 hanté, lui, par ses parents et elle par un mystérieux inconnu. Il ne se passe pas grand chose dans leur vie de jeunes parisiens. On la retrouve dans s un prochain chapitre à Lausanne. Puis à la fin du livre, Jean, aujourd'hui, va à Berlin pour peut-être la retrouver.
Livre des sensations enfouies, du présent qui revit le passé, des non-dits, des RV manqués. Une grande distance envers ses personnages. Une atmosphère modianesque.

Dès le début du roman, un homme, Jean Bosmans, décide de scruter son passé à la recherche de "la matière sombre" comme il l'appelle lui-même. tâche infiniment lourde et complexe puisqu'il s'agit de consigner, dans les pages de ses carnets, l'infini des possibles, « ce qui aurait pu être et qui n'avait pas été ».
Une sorte de quête du temps perdu pour toujours. Et Modiano le fait avec cette sorte de distance froide qui fait que je ne me suis pas sentie très touchée par cette histoire, qui m'a laissée, moi aussi, assez froide. ( )

Je n'avais jamais lu Modiano, et si j'en crois la précédente critique de Jon1lambert, peut-être que je ne le relirais jamais...
Il a adoré ce qu'il décrit comme les "thèmes habituels de l'auteur"... Pour ma part, je n'adhère pas... Un roman sur des gens qui se croisent, ok... Une petite pointe de mystère : qui sont ces autres dont ils ont peur, et pourquoi en ont-ils si peur justement ? Cette frousse justifiait-elle tant de fuite ? Bon, admettons, ok...
Mais moi lectrice, je n'apprécie pas de ne faire que croiser ces personnages... Qu'est-ce qu'ils veulent, qu'est-ce qu'ils vivent ? Ce peut être un bon point de vouloir faire tourner l'imagination du lecteur, mais là, il reste beaucoup trop de pages à écrire à mon goût...
Pas assez de substance.
http://ouistilit.blogspot.fr/2012/05/lhorizon-de-patrick-modiano.html ( )