Fran#65533;ois-Ren#65533;, vicomte de Chateaubriand (1768-1848), passe son adolescence au ch#65533;teau de Combourg. Apr#65533;s des #65533;tudes #65533; Dol, Rennes, puis Dinan, il entre au r#65533;giment de Navarre (1786), avant d'#65533;tre pr#65533;sent#65533; #65533; la Cour de Versailles (1787). Contrari#65533; par les agitations r#65533;volutionnaires, il voyage en Am#65533;rique o#65533; il fait la d#65533;couverte d#65533;un r#65533;gime r#65533;publicain qui influencera sa conception du model repr#65533;sentatif. De retour en France, il rejoint l'arm#65533;e des Princes, o#65533; il est bless#65533; au si#65533;ge de Thionville. #65533;migr#65533; en Angleterre (1793-1800), il publie #65533; Londres son premier ouvrage, l' #65533;Essai sur les r#65533;volutions anciennes et modernes #65533; (1797), et commence la r#65533;daction du #65533; G#65533;nie du Christianisme #65533; (1802). Un fragment de cet ouvrage, le roman #65533; Atala #65533; (1801), lui vaut son premier succ#65533;s litt#65533;raire. Il d#65533;bute sa carri#65533;re politique en tant que secr#65533;taire de l#65533;gation #65533; Rome (1803-1804) En 1806, il entreprend son voyage en Orient, qui le m#65533;ne jusqu'#65533; la Terre Sainte et d'o#65533; il rapporte l' #65533; Itin#65533;raire de Paris #65533; J#65533;rusalem #65533; (publi#65533; en 1811). #65533; son retour, il publie dans le #65533; Mercure de France #65533; (juillet 1807) un virulent article o#65533; il stigmatise le despotisme de l'Empereur. En 1814, il publie deux brochures politiques qui lui ouvrent #65533; nouveau la carri#65533;re politique. Il suit Louis XVIII #65533; Gand puis est nomm#65533; ministre et pair de France (1815). Apr#65533;s la publication de la #65533; Monarchie selon la Charte #65533; (1816), o#65533; il condamne la dissolution de la Chambre dite #65533; introuvable #65533;, il est destitu#65533;. Cofondateur du journal #65533; Le Conservateur #65533;, il y collabore de 1818 #65533; 1820 et se fait un ardent d#65533;fenseur de la libert#65533; de la presse (1824). Ambassadeur #65533; Berlin (1821) puis #65533; Londres (1822), il est ministre des Affaires #65533;trang#65533;res en 1823. Ambassadeur #65533; Rome (1828-1829), il refuse de se rallier au nouveau r#65533;gime apr#65533;s la chute de Charles X et se retire de la vie politique. #65533; M#65533;moires d#65533;outre-tombe #65533;, il s#65533;agit de l#65533;autobiographie de Chateaubriand, commenc#65533;e en 1809 et achev#65533;e en 1841, consid#65533;r#65533;e aujourd#65533;hui comme le chef d#65533;oeuvre de son auteur, o#65533; il donne des d#65533;tails de sa vie priv#65533;e et de ses aspirations, le tout imbriqu#65533; avec les troubles #65533;v#65533;nements historiques dont il fut t#65533;moin. D'autre part, la m#65533;lancolie de l'oeuvre et l#65533;excellente prose po#65533;tique dont elle est conform#65533;e, contribueront #65533; faire de Chateaubriand l'idole des jeunes romantiques fran#65533;ais.