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Chargement... Passion simple (original 1992; édition 1994)par Annie Ernaux (Auteur)
Information sur l'oeuvrePassion simple par Annie Ernaux (1992)
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Inscrivez-vous à LibraryThing pour découvrir si vous aimerez ce livre Actuellement, il n'y a pas de discussions au sujet de ce livre. Un texte court qui relate l’histoire d’une passion amoureuse : l’attente, les retrouvailles, les séparations et la mise à distance par l’écriture. Un moment autobiographique intense, charnel et réflexif. ( ) Publié en 1992 (soit 11 ans avant L'Occupation), Passion simple est l'évocation d'une passion amoureuse qu'a vécu l'auteure avec un homme de l'est, marié, qu'elle rencontrait régulièrement. Avec précision, lucidité et perspicacité, Annie Ernaux détaille les mécanismes, ambiances et accents de la passion amoureuse. La passion qu'elle décrit n'a d'ailleurs rien de simple puisqu'elle confine à la folie, dans la perte de soi-même. Elle prévient qu'elle ne sait pas trop sous quel mode elle décrit cette passion : "Tout ce temps, j'ai eu l'impression de vivre ma passion sur le mode romanesque, mais je ne sais pas, maintenant, sur quel mode je l'écris, si c'est celui du témoignage, voire de la confidence telle qu'elle se pratique dans les journaux féminins, celui du manifeste ou du procès-verbal, ou même du commentaire de texte". Extraits : "Je calculais combien de fois nous avions fait l'amour. J'avais l'impression que, à chaque fois, quelque chose de plus s'était ajouté à notre relation mais aussi que c'était cette même accumulation de gestes et de plaisir qui allait sûrement nous éloigner l'un de l'autre. On épuisait un capital de désir. Ce qui était gagné dans l'ordre de l'intensité physique était perdu dans celui du temps". "Qu'il soit étranger rendait encore plus improbable toute interprétation de son comportement, modelé par une une culture dont je ne connaissais que l'aspect touristique, les clichés. J'avais d'abord été découragée par ces limites évidentes à la compréhension mutuelle, renforcées par le fait que s'il s'exprimait assez bien en français, je ne parlais pas sa langue. Puis j'ai admis que cette situation m'épargnait l'illusion de croire à une parfaite communication, voire fusion, entre nous. Dans le léger décalage de son français par rapport à l'usage habituel, dans l'hésitation que j'éprouvais quelquefois sur le sens qu'il attribuait à un mot, je mesurais à chaque instant l'à-peu-près des échanges de paroles. J'avais le privilège de vivre depuis le début, constamment, en toute conscience, ce qu'on finit toujours par découvrir dans la stupeur et le désarroi : l'homme qu'on aime est un étranger". Elle met des mots très justes sur la difficulté de vivre une passion amoureuse uniquement au présent. Souvent hantée par le passé, elle l'est encore davantage par les affres que réserve l'avenir. La sensation de manque permanent qu'Annie Ernaux évoque est néanmoins particulièrement liée à l'histoire décrite : à savoir celle d'un lien qui ne se concrétise que dans l'amour charnel (et qui ne s'ancre pas dans le quotidien) et qui dépend uniquement de la disponibilité de l'autre. Passion simple décrit avant tout une attente sans fin que plus rien ne comble vraiment : "Lorsqu'il téléphonait pour qu'on se voie, son appel cent fois espéré ne changeait rien, je restais dans la même tension douloureuse qu'avant. J'étais entrée dans un état où même la réalité de sa voix n'arrivait pas à me rendre heureuse. Tout était manque sans fin, sauf le moment où nous étions ensemble à faire l'amour. Et encore, j'avais la hantise du moment qui suivrait, où il serait reparti. Je vivais le plaisir comme une future douleur. Le livre d'Annie Ernaux ne s'attarde pas du tout sur le côté solaire de la passion amoureuse, on l'aura compris. Pourtant, à la toute fin du livre, alors qu'elle est libérée de cet amour obsessionnel et qu'elle a perdu tout contact avec l'homme qui l'occupait tout entière, elle écrit : "grâce à lui, je me suis approchée de la limite qui me sépare de l'autre, au point d'imaginer parfois la franchir. J'ai mesuré le temps autrement, de tout mon corps. J'ai découvert de quoi on est capable, autant dire de tout. Désirs sublimes ou mortels, absence de dignité, croyances et conduites que je trouvais insensées chez les autres tant que je n'y avais pas moi-même recours. A son insu, il m'a reliée davantage au monde". De même que ces dernières phrases du livre : "Quand j'étais enfant, le luxe, c'était pour moi les manteaux de fourrure, les robes longues et les villas au bord de la mer. Plus tard, j'ai cru que c'était de mener une vie d'intellectuel. Il me semble maintenant que c'est aussi de pouvoir vivre une passion pour un homme ou une femme". > Passion simple d’Annie Emaux: le trajet d’une féministe (Paris: Folio, 1991.) Se reporter au compte rendu de Sylvie ROMANOWSKI In: French Forum, Vol. 27, No. 3 (Fall 2002), pp. 99-114… ; (en ligne), URL : https://drive.google.com/file/d/1BA2M5Ad_DX7k_sI60crL_7bq0zrueBo2/view?usp=shari... > Lecture / Ecriture : http://www.lecture-ecriture.com/3593-Passion-simple-Annie-Ernaux > Critiques Libres : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/2784 > PASSION SIMPLE Annie Ernaux Gallimard, 1991, 77 p.; 15,95 $ Se reporter au compte rendu de Claire CÔTÉ In: (1992). Compte rendu de [Littérature étrangère]. Nuit blanche, n° 48 (juin–juillet–août 1992), pp. 37–38.… ; (en ligne), URL : https://id.erudit.org/iderudit/21645ac > Ernaux, Annie : Passion simple. Paris: Gallimard, 1992. ISBN 2-246-43891. Pp. 77. 60 F. Se reporter au compte rendu de Marie NAUDIN In: The French Review, Vol. 67, No. 2 (Dec., 1993), pp. 386-387… ; (en ligne), URL : https://drive.google.com/file/d/1j0BPzNh4M_lEhEbsF1NT8bBNP4CavJKc/view?usp=shari... aucune critique | ajouter une critique
Appartient à la série éditorialeGallimard, Folio (2545) Est contenu dans
Ce n'est pas l'histoire d'un amour que nous conte ici Annie Ernaux mais celle d'une passion amoureuse qui n'est pas vraiment partage?e. En effet, son amant est marie?, il lui accorde peu de temps, pense beaucoup moins a? elle qu'elle ne pense a? lui et semble conside?rer leur relation comme purement sexuelle. Cela n'empe?che pas la narratrice d'e?tre obnubile?e par cet homme et par leur prochaine rencontre: " A partir du mois de septembre l'anne?e dernie?re, je n'ai plus rien fait d'autre qu'attendre un homme : qu'il me te?le?phone et qu'il vienne chez moi. J'allais au supermarche?, au cine?ma, je portais des ve?tements au pressing, je lisais, je corrigeais des copies, j'agissais exactement comme avant, mais sans une longue accoutumance de ces actes, cela m'aurait e?te? impossible, sauf au prix d'un effort effrayant." Cette passion-la? n'est donc pas si simple finalement puisqu'il s'agit d'un malentendu entre deux amants ne se situant pas sur le me?me plan et n'accordant pas la me?me importance a? leur histoire. La narratrice a quelque chose d'une Emma Bovary du XXe?me sie?cle e?voluant dans une socie?te? he?doniste ou? le sexe s'e?tale partout (a? la te?le?vision, dans les publicite?s dans la rue, les magazines, etc.). Comme Emma, son personnage attendrit en me?me temps qu'elle agace car il n'y a rien qui ne rend plus e?goi?ste et ferme? au monde qu'une passion. - From http://www.lacauselitteraire.fr/passion-simple-annie-ernaux (July 13, 2016). Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)843.914Literature French French fiction Modern Period 20th Century 1945-1999Classification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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