> "Lecteur, je suis moi-même la matière de mon livre" : c'est ce surprenant aveu de subjectivité qui ouvre l'un des textes les plus modernes de la littérature française, quoique l'un des plus anciens. À la mort de son ami La Boétie, Montaigne décide en effet de prendre la plume pour perpétuer leurs discussions si fécondes. Sur ce mode autobiographique, tous les sujets seront abordés, de l'amitié à l'éducation, de la philosophie à la lecture, de la religion à la mort des hommes. En s'observant lui-même, Montaigne fait ainsi le tour de l'homme, proposant une réflexion essentielle sur sa place dans le monde et sur le champ d'action de la pensée humaine.
Au siècle de Rabelais, des poètes de la Pléiade et de l'humanisme européen, l'oeuvre de Montaigne reste une météorite inclassable, entre écriture personnelle et monument philosophique. Oeuvre d'un homme engagé dans son temps, les Essais allaient fonder toute une tradition d'écriture à la française, de Pascal à Malraux, de Rousseau à Camus.
—Karla Manuele - Amazon.fr

> Par Adrian (Laculturegenerale.com) : Les 150 classiques de la littérature française qu’il faut avoir lus !
07/05/2017 - Grand classique de la littérature française, monument célèbre et lu (malgré sa mise à l’Index jusqu’en 1945), les Essais sont, par bien des aspects, novateurs : par leur forme expérimentale (des notes de lecture), la liberté de l’écriture et la familiarité de leur ton. Fruits de 20 années de pensées, on trouve dans ces causeries de Montaigne, bourrées de références antiques, tout un siècle : celui de l’humanisme.

> Pourquoi ne pas retrouver, dans notre fond culturel et occidental, les expressions d'une philosophie quotidienne, à la mesure de « l'homme commun » ? Qui, mieux que Montaigne, a fait des événements de la vie des maîtres à penser ? Qui a eu, autant que lui, cette finesse psychologique, ce recul, cette humilité, cet amour de la solitude qui font les grands maîtres ? De combien de générations de Français, justement, n'a-t-il pas été l'initiateur, le catalyseur ? Tous les éditeurs scolaires ont fait des morceaux choisis avec les Essais. En ce qui concerne notre sujet, on pourrait recommander : « Que philosopher c’est apprendre à mourir » ; « De ne pas communiquer sa gloire » ; « De la vanité » ; « De l'expérience », et bien d'autres perles...
—Revue Française de Yoga, (1), Janv. 1990

> Les Essais « L’ami Montaigne »
Se reporter au compte rendu de Pierre MONETTE
In: Monette, P. (2005). Compte rendu de [Les Essais : l’ami Montaigne]. Entre les lignes, 2 (1), pp. 38–39… ; (en ligne),
URL : https://id.erudit.org/iderudit/10818ac