Premier d'une série de romans désormais classiques de Lucy Maud Montgomery (1874-1942), Anne de Green Gables est un livre plein de légèreté et d'humour. Anne Shirley, petite orpheline de 11 ans adoptée par erreur par un frère et une sœur de l'Île du Prince Edouard (Canada), n'aurait jamais dû rester à Green Gables. Mais Matthew Cuthbert, vieux garçon timide et taciturne, s'est laissé attendrir par la fillette volubile et malgré les réticences de sa sœur Marilla, Anne (avec un E, ce qui est beaucoup plus romantique comme elle se plaît à le rappeler) trouve peu à peu sa place dans la petite localité d'Avonlea, et dans le cœur des deux paysans. Dotée d'une imagination débridée, portée sur le romanesque et les mots tarabiscotés, la petite fille est souvent rabrouée par Marilla, mais cette femme aux principes rigides finit par s'adoucir au contact de la jeune fille, et c'est ce qui fait toute la beauté de leur relation. Si Anne finit par grandir et s'assagir (petite, elle collectionne les maladresses et les catastrophes), c'est bien Marilla qui évolue le plus, devenant un personnage très touchant. Anne, elle, est souvent très drôle, et l'on rit de bon cœur à la lecture de ce livre, très bien écrit. Alors certes, on sent l'empreinte de la moralité de l'époque, mais avec le recul, ce n'est pas inintéressant car cela permet de remettre l'histoire dans son contexte et on sent bien que la romancière, si elle semble valider les valeurs chrétiennes que sont la bienveillance et l'humilité, porte néanmoins un regard ironique sur les valeurs conservatrices de certains de ses personnages. En revanche, les nombreuses allusions littéraires et religieuses passeraient inaperçues sans les notes de la traductrice. Au-delà de l'aspect rafraîchissant de cette lecture, grâce à son personnage portée vers l'optimisme, le roman devient même émouvant sur la fin. Anne devient une adolescente, part étudier, et la séparation avec ses proches dans un premier temps, la mort de Matthew et les problèmes de santé de Marilla dans un second temps, font monter les larmes aux yeux. On est empathie avec ces personnages, même si Anne est un poil trop parfaite, à la fois brillante, généreuse, et solaire. Même la vanité innocente et le côté rancunier dont elle faisait preuve enfant tend à disparaître, et le seul défaut d'Anne est celui qu'elle se trouve à elle-même, n'être pas assez jolie car elle est rousse (point de vue que personne, et surtout pas Gilbert Blythe, ne partage). Un joli roman sur l'enfance, la fin de l'enfance et la famille qu'on se choisit. ( )

Série offerte il y a fort longtemps par ma maman, que j'ai enfin entrepris de lire, saga d'adolescente populaire dans les années 90... ça se lit et on s'attache à Anne, personnage frais dans un petit village bien rangé, mais ça dégouline de stéréotypes... vraiment pas sûr que je lise la suite... ( )

Cette édition comprend Anne of Green Gables, et Anne of Avonlea.
J'ai déjà lu le premier, que j'ai absolument a-do-ré !
J'ai passé la quasi totalité de ma lecture à rire ou à tout le moins à sourire beaucoup et tout le temps, pour finir par verser un certain nombre de larmes à la fin, avant de refermer définitivement ce premier tome avec à nouveau le sourire.
Je vais faire une petite pause et lire la suite ! :)
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Finalement ce fut une grande pause, mais j'ai enfin lu ce deuxième tome... j'ai beaucoup apprécié ma lecture, mais je pense avoir préféré le premier... beaucoup de petites histoires qui s'entremêlent, la vie des habitant d'Avonlea qui défile au fil des pages, et une fin qui donne envie de lire la suite pour voir Gilbert et Anne se rapprocher enfin ^^ ( )