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Pauvre Wyndham. Quatre étoiles pour le fond, divisées par quatre à cause du traducteur.
Il n'est pas possible d'évoquer le livre de Wyndham Lewis lui-même (au demeurant intéressant pour qui s'intéresse au premier XXe, à la Guerre de 14, à Joyce, à Eliot, à Pound), étant donné qu'il est rendu presque illisible par l'affligeante traduction de M. G.-G. Lemaire. Plutôt que de m'emporter inutilement en multipliant les épithètes vengeresses et méritées, je donnerai quelques exemples de la nullité inacceptable de ce laborieux travail. Fautes de grammaire, faux amis, constructions bancales, méconnaissance de la civilisation britannique, ignorance des règles minimales de la grammaire et de la prose françaises, tout y passe.
Exemple n° 1 : Lemaire traduit "Dean Swift" par... Dean Swift, comme si Dean était son prénom ; Dean signifie ici Doyen, car Jonathan Swift, dont Lewis parle ici sans équivoque possible (Gulliver tout ça...), était bien Doyen de la cathédrale St Patrick de Dublin... Pour un spécialiste de civilisation britannique, c'est une belle confusion... Exemple n° 2 : "Mais si l'ère machinique n'a laissé aucun État intact de sorte à mettre les hommes dans une impulsion pour mourir pour elle, est une question que je suis incapable de discuter". (pp. 255-256) [que personne ne me dise que ce passage-là est lisible] Version originale : "But whether the machine-age has left any State intact in such a way to put men under a moral or emotional compulsion to die for it, is a matter I'm unable to discuss." (p. 188 de l'édition présente sur google books) La phrase d'origine est certes alambiquée, et elle n'est pas des plus faciles à traduire. Le traducteur, plutôt que de l'adapter à notre langue, a donc préféré faire un mot à mot débile avec un barbarisme ("machinique"), une faute de français ("de sorte à"), une faute de sens (le "it" traduit par "elle" se réfère plutôt à l'État qu'à l'ère machinique), une omission ("moral or emotional"), une préposition mal choisie (une impulsion pour ?), peut-être un faux-ami (sans avoir vraiment réfléchi, j'aurais tendance à comprendre compulsion [UK] soit comme une compulsion [FR] au sens psychologique, soit comme une contrainte, j'ai du mal à saisir ce que vient faire impulsion ici). Exemple n° 3 : J'ai vu à un moment dans le même livre que James Joyce "ordonnait" des bières dans les cafés. C'est un faux-ami, to order = commander. On commande une bière. On n'ordonne pas une bière... Exemple n° 4 : Quand Lewis parodie la littérature sentimentale de son temps cela donne : "La moitié de mon esprit était désespérée en disant au revoir à mon petit ordonnance ébouriffé. C'était comme le jeune écuyer sans cœur lançant un ultime adieu à la simple petite villageoise qu'il a trahie à côté du porche de la chaumière." Là, on voit bien, au-delà de l'aspect bancal de ces deux phrases, que le groupe "à côté du porche de la chaumière" se réfère, pour le sens, à la simple petite villageoise... mais grammaticalement, le lecteur français comprend que c'est le fait de la trahir qui s'est déroulé à côté du porche de la chaumière, ce qui n'a pas de sens. Je ne vais pas plus loin, mais chaque page contient ses absurdités (comme l'hallucinant "procurer des saturnales")
Pendant les 451 pages de cette interminable lecture, je n'ai cessé de buter, à chaque paragraphe ou presque sur des phrases bancales et des impropriétés. Parfois, je rétablissais sans peine la langue anglaise en suivant le mot à mot français. Je veux bien que Wyndham Lewis ait été un écrivain d'avant-garde mais la plupart du temps, lu dans le pesudo-français du pseudo-traducteur G.-G.Lemaire, il n'y a plus rien d'avant-gardiste, il est seulement illisible et, s'il écrivait ainsi le français, on lui conseillerait de bien vite renoncer à la carrière des lettres. Le traducteur accumule les bêtes fautes de syntaxe et de langue : groupes lexicaux dans tous les sens (sauf le bon), formes passives transposées telles quelles (quand le français usera du "on"), interrogatives indirectes anglaises (le fameux et ignoble "je m'interrogeais sur comment"), utilisation erratique des "si", formules bancales, faux sens, confusions de civilisation (au-delà du drolatique "Dean Swift", j'ai aussi noté une note du traducteur à propos du "P.M." Asquith, pour dire que PM signifie Membre du Parlement ... eh non, ici, PM = Prime Minister, ce qu'était Asquith en 1914 au moment de sa rencontre avec W.Lewis chez Ottoline Morrell, le contexte ne laissant aucun doute à ce propos), maladresses ("la conquête faite au faîte de l'escalier du sous-sol de la maison d'à côté") etc.
Un minimum de sensibilité à la langue de réception rend blessantes chacune de ces pages. Je ne suis pas particulièrement un grand lettré, un érudit, ou un littéraire, mais je sais une chose : avoir lu plus de 1000 livres depuis le début de la décennie m'a donné une certaine sensibilité à la langue française. Là c'est très simple, dans ce livre, même quand la traduction est un peu plus fluide, le lecteur ne sent à aucun moment que le texte est écrit en français. Les mots sont français, mais ce n'est pas du français, c'est de l'anglais transposé. Un travail immonde, qui n'honore pas l'éditeur. ( )
Mr Wyndham Lewis’s stories - in the literary part of his autobiography - are about Mr Eliot, Mr Joyce, Mr Pound. Somehow these great and good men lack, for me, the legendary excitement -perhaps a younger generation may find these the most thrilling pages: the publication of Blast, the moment when Mr Eliot unwittingly presented Mr Joyce with a present of old boots …
To me the aesthetically exciting section of this always entertaining autobiography is that which deals with the war, and that is because Mr Wyndham Lewis writes about those savage and irrational events with beautiful objectivity, sometimes tinged with malice. This is magnificent writing, without personal passion, a series of images rendered exactly and memorably.
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This book is about myself. It's the first autobiography to take only a section of a life and leave the rest. Ten years about is the time covered. This is better than starting with the bib and bottle.
Citations
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Then too, the shelling did not stop. Obviously it should have stopped, to enable me to get peaceably through my ceremony of secondization. Destiny, I felt, might regard it as a joke in excellent taste to blow my head off, just as I was receiving my formal Godspeed from my O.G.
I am never sure that there is not an Observer up above us, like the Observer in the sausage-balloon, but yet more advantageously placed : one who is quite capable of setting a battery on to one, and in a word, causing the fire to be more personal than otherwise it would be.
Arrival at 'the Front' for us was not unlike arrival at a big Boxing Match, or at a Blackshirt Rally at Olympia. The same sinister expectancy, but more sinister and more electric, the same restless taciturnity of stern-faced persons assembling for a sensational and bloody event, their hearts set on a knock-out. Somebody else's, of course.
Somewhere Frederick Nietzsche—you may recall the name, he was a Hun philosopher who was a power-maniac, with bristling Polish moustaches—somewhere this Nietzsche describes his emotions of unquestioning response to the spectacle of martial power.
At the beginning in England Pound socially was a little too much like the 'singing cowboy'. He had rushed with all the raw solemnity of the classic Middle West into a sophisticated post-Nineties society dreaming of the Eighteenth century, discussing the quality of the respective cellars of the Oxford Colleges, calling their relatives' county palaces 'places' still droppin' their g's from time to time, for whom the spectacle of American 'strenuousness'—The Bull Moose tradition—was something that hardly any longer deserved a smile. They looked at it with a stony stare of infinite boredom.
Luckily by this time my neck and face were so swollen, in a mump-like magnification, and my tongue was so green, that it was obvious something was the matter with me. Even the doctor could see that.
If I have mentioned these Marxian playboys first, it is not out of bias for the rebellious mind. It is because the right-wing never 'creates', for some reason, in England.
Dean Swift never betrayed the essential shallowness of his understanding more grievously than when he selected the Horse as the animal most suited to show up man. I met dozens of his Houhynhnyms at Exeter cadet-school. And a lousier set of four-footed Yahoos I hope I may never encounter.
Derniers mots
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And I hope that, in addition to the entertainment—as my sight is keen, as nothing escapes my eye, and as I may claim a respectable measure of common sense, with which to interpret the 'bag' brought to me, daily, by this formidable eyesight—it may be that, in this amusing way by following my body round, as we have done, some portion of my experience may have passed over into you.
Il n'est pas possible d'évoquer le livre de Wyndham Lewis lui-même (au demeurant intéressant pour qui s'intéresse au premier XXe, à la Guerre de 14, à Joyce, à Eliot, à Pound), étant donné qu'il est rendu presque illisible par l'affligeante traduction de M. G.-G. Lemaire. Plutôt que de m'emporter inutilement en multipliant les épithètes vengeresses et méritées, je donnerai quelques exemples de la nullité inacceptable de ce laborieux travail.
Fautes de grammaire, faux amis, constructions bancales, méconnaissance de la civilisation britannique, ignorance des règles minimales de la grammaire et de la prose françaises, tout y passe.
Exemple n° 1 : Lemaire traduit "Dean Swift" par... Dean Swift, comme si Dean était son prénom ; Dean signifie ici Doyen, car Jonathan Swift, dont Lewis parle ici sans équivoque possible (Gulliver tout ça...), était bien Doyen de la cathédrale St Patrick de Dublin... Pour un spécialiste de civilisation britannique, c'est une belle confusion...
Exemple n° 2 :
"Mais si l'ère machinique n'a laissé aucun État intact de sorte à mettre les hommes dans une impulsion pour mourir pour elle, est une question que je suis incapable de discuter". (pp. 255-256) [que personne ne me dise que ce passage-là est lisible]
Version originale :
"But whether the machine-age has left any State intact in such a way to put men under a moral or emotional compulsion to die for it, is a matter I'm unable to discuss." (p. 188 de l'édition présente sur google books)
La phrase d'origine est certes alambiquée, et elle n'est pas des plus faciles à traduire.
Le traducteur, plutôt que de l'adapter à notre langue, a donc préféré faire un mot à mot débile avec un barbarisme ("machinique"), une faute de français ("de sorte à"), une faute de sens (le "it" traduit par "elle" se réfère plutôt à l'État qu'à l'ère machinique), une omission ("moral or emotional"), une préposition mal choisie (une impulsion pour ?), peut-être un faux-ami (sans avoir vraiment réfléchi, j'aurais tendance à comprendre compulsion [UK] soit comme une compulsion [FR] au sens psychologique, soit comme une contrainte, j'ai du mal à saisir ce que vient faire impulsion ici).
Exemple n° 3 : J'ai vu à un moment dans le même livre que James Joyce "ordonnait" des bières dans les cafés. C'est un faux-ami, to order = commander. On commande une bière. On n'ordonne pas une bière...
Exemple n° 4 : Quand Lewis parodie la littérature sentimentale de son temps cela donne : "La moitié de mon esprit était désespérée en disant au revoir à mon petit ordonnance ébouriffé. C'était comme le jeune écuyer sans cœur lançant un ultime adieu à la simple petite villageoise qu'il a trahie à côté du porche de la chaumière." Là, on voit bien, au-delà de l'aspect bancal de ces deux phrases, que le groupe "à côté du porche de la chaumière" se réfère, pour le sens, à la simple petite villageoise... mais grammaticalement, le lecteur français comprend que c'est le fait de la trahir qui s'est déroulé à côté du porche de la chaumière, ce qui n'a pas de sens.
Je ne vais pas plus loin, mais chaque page contient ses absurdités (comme l'hallucinant "procurer des saturnales")
Pendant les 451 pages de cette interminable lecture, je n'ai cessé de buter, à chaque paragraphe ou presque sur des phrases bancales et des impropriétés. Parfois, je rétablissais sans peine la langue anglaise en suivant le mot à mot français. Je veux bien que Wyndham Lewis ait été un écrivain d'avant-garde mais la plupart du temps, lu dans le pesudo-français du pseudo-traducteur G.-G.Lemaire, il n'y a plus rien d'avant-gardiste, il est seulement illisible et, s'il écrivait ainsi le français, on lui conseillerait de bien vite renoncer à la carrière des lettres.
Le traducteur accumule les bêtes fautes de syntaxe et de langue : groupes lexicaux dans tous les sens (sauf le bon), formes passives transposées telles quelles (quand le français usera du "on"), interrogatives indirectes anglaises (le fameux et ignoble "je m'interrogeais sur comment"), utilisation erratique des "si", formules bancales, faux sens, confusions de civilisation (au-delà du drolatique "Dean Swift", j'ai aussi noté une note du traducteur à propos du "P.M." Asquith, pour dire que PM signifie Membre du Parlement ... eh non, ici, PM = Prime Minister, ce qu'était Asquith en 1914 au moment de sa rencontre avec W.Lewis chez Ottoline Morrell, le contexte ne laissant aucun doute à ce propos), maladresses ("la conquête faite au faîte de l'escalier du sous-sol de la maison d'à côté") etc.
Un minimum de sensibilité à la langue de réception rend blessantes chacune de ces pages. Je ne suis pas particulièrement un grand lettré, un érudit, ou un littéraire, mais je sais une chose : avoir lu plus de 1000 livres depuis le début de la décennie m'a donné une certaine sensibilité à la langue française. Là c'est très simple, dans ce livre, même quand la traduction est un peu plus fluide, le lecteur ne sent à aucun moment que le texte est écrit en français. Les mots sont français, mais ce n'est pas du français, c'est de l'anglais transposé.
Un travail immonde, qui n'honore pas l'éditeur. ( )