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Sor Juana Inés de la Cruz ou les Pièges de la foi

par Octavio Paz

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Mexico's leading poet, essayist, and cultural critic writes of a Mexican poet of another time and another world, the world of seventeenth-century New Spain. His subject is the most striking figure in all of Spanish-American colonial literature and one of the great poets of her age. Just as Paz illuminates Sor Juana's life by placing it in its historical setting, so he situates her work in relation to the traditions that nurtured it. With critical authority he singles out the qualities that distinguish her work and mark her uniqueness as a poet. To Paz her writings, like her life, epitomize the struggle of the individual, and in particular the individual woman, for creative fulfillment and self-expression.--From publisher description.… (plus d'informations)
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    Hunger's Brides: A Novel of the Baroque par Paul Anderson (Cecrow)
    Cecrow: Fictional retelling of Sor Juana's life; Octavia Paz's work was a significant resource.
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> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Paz-Sor-Juana-Ines-de-la-Cruz-ou-Les-pieges-de-la...

> Joset Jacques. Urbano (Victoria). Sor Juana Inès de la Cruz : amor, poesia, soledumbre.
In: Revue belge de philologie et d'histoire, tome 69, fasc. 3, 1991. Langues et littératures modernes — Moderne taal- en letterkunde. pp. 688-690. … ; (en ligne),
URL : https://www.persee.fr/doc/rbph_0035-0818_1991_num_69_3_3785_t1_0688_0000_2

> Bénassy-Berling Marie-Cécile. Juana Inés de la Cruz, Teatro sacro.
In: Caravelle, n°73, 1999. La fête en Amérique latine. pp. 308-309. … ; (en ligne),
URL : https://www.persee.fr/doc/carav_1147-6753_1999_num_73_1_2872_t1_0308_0000_2

> Pailler Claire. Marie-Cécile Bénassy-Berling, Humanisme et religion chez Sor Juana Inés de la Cruz. La femme et la culture au XVIIe siècle.
In: Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien, n°43, 1984. pp. 177-181. … ; (en ligne),
URL : https://www.persee.fr/doc/carav_0008-0152_1984_num_43_1_1695_t1_0177_0000_1

> Bénassy-Berling Marie-Cécile. Octavio Paz, Sor Juana Inés de la Cruz o las trampas de la fe.
In: Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien, n°41, 1983. pp. 97-102. … ; (en ligne),
URL : https://www.persee.fr/doc/carav_0008-0152_1983_num_41_1_1660_t1_0097_0000_2

> ITINERAIRE, par Michel Fournier. — Tel est le sous-titre du monumental essai qu'Ootavlo Paz [1] consacre à Sor Juana Inès de la Cruz, figure édifiante de la Nouvelle-Espagne (Mexique. 1648-1695) et fleuron de la littérature baroque. De l’incompatibilité du dogme et de la création, de l’action ou de la contemplation.
Si l’itinéraire de cette religieuse nous paraît aujourd’hui exemplaire, c’est par sa complexité même, les circonvolutions de son apprentissage. En religion, la ligne droite est imposée par le bréviaire, autre apparence du code civil : nul n'est censé ignorer la loi, De la terre au ciel, de l'apparence à la Vérité : un envoi strict et recommandé. Cela revient à ignorer la surcharge, le corps du délit et notre pesanteur, notre purgatoire : la vie même. C’est dans ce labyrinthe que nous nous débattons, et chaque embranchement est l’objet d'un choix plus ou moins conscient repoussant d’autres alternatives. Toute chapelle est par définition sectaire, toute église totalitaire. Juana Inés entre au couvent mais ne renonce pas à la plume. Son œuvre est considérable. Beaucoup trop diversifiée : romances, pièces, dizaines, gloses, sonnets, etc. Plus modeste, elle s’en serait tirée avec quelques pénitences. Resplendissante, elle fait de l’ombre au cloître, elle offense la liturgia. Sor Juana devra donc définitivement renoncer aux lettres et s'en tenir à l'orthodoxie conventuelle : on ne badine pas avec la catéchèse.
Le sacerdoce ou la vie. Le mystère ou la révélation. Lorsque la foi se fait dogme, elle impose une étiquette, une exclusive incontournables. C'est le triomphe des sectes et de l'intolérance. Il ne faut pas se leurrer : on entre en religion, corps et âme, et il s’agit bien d'une renonciation. Tout un champ d’investigation se trouve dès lors oblitéré : le fleuve est canalisé, avec sa suite d’ouvrages oppressifs et d’édifices référenciés : barrages, digues, déversoirs, dérivations, temples et cathédrales. Hors de là, point de salut. Le dogme est donc une perversion, une récupération maligne et réductrice de la foi. Si la société a besoin de règles pour survivre — et l'église est une institution sociale — la ferveur n’a d’autres contours que l’étendue réelle de nos aspirations. Si nous nous réclamons malgré tout d’une doctrine, celle-ci relève du mysticisme : cette contemplation forcenée de notre siècle qui nous unit à la divinité.
Méfions-nous des faux-semblants : cette autre quête d’un absolu qui nous convienne, pour volontaire et permissive qu'elle apparaisse, renferme son propre piège. La perfection, comme référence artificielle, prétexte au désengagement et à l'inertie, mène tout droit à la résignation, à l'impuissance et à la stérilité. La hauteur de vue et l'exaltation spirituelle ne donnent le vertige qu’au songe creux. L’impossible rêve est l'alibi du bigot existentiel. Il s'agit bien plutôt de se mouiller et se colleter avec ses fantasmes. La contemplation comme exercice de style, éthique active et pratique sans cesse recommencée de son initiation intime : le saut de l'ange. Telle était la mystique de Jeanne Agnès de la Croix. Outre les contingences matérielles inhérentes à son époque, ne se suffisant pas à l'édification pieuse et conventuelle de son ordre, elle devait transposer sa quête personnelle en poèmes et lectures visionnaires ou profanes. Nous savons aujourd’hui en quelle défiance les églises de toutes sortes tiennent les œuvres un peu trop flamboyantes de leurs ouailles. Vanité, orgueil, exigence, obstination : assurément, la belle et trop célèbre Mexicaine n’était pas une sainte.
La foi et les croyances de Sor Juana, écrit Octavio Paz, furent complices de sa défaite. Elle donna ses livres à son persécuteur, châtia son corps, humilia son intelligence et renonça à son don le plus propre : la parole. Le sacrifice sur l’autel du Christ, fut un acte de soumission devant des prélats orgueilleux. Dans ses convictions religieuses, elle trouva une Justification de son abjuration intellectuelle : les pouvoirs qui la brisèrent furent ceux-là mêmes qu'elle avait servis et célébrés.
[1] Octavio Paz, Sor Juana Inés de la Cruz, Gallimard, Idées.
Nouvelles Clés, (1), 1988, (p. 61)
  Joop-le-philosophe | Sep 23, 2020 |
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